Orbes écarlates et crocs d'argents.

19 minutes de lecture

Je me nomme Clive, un jeune homme de 23 ans aux cheveux noir qui aspire à devenir écrivain et qui à eu un jour la très mauvaise idée de passé par une ruelle un peu trop sombre...

Cette erreur m'a coûté ma nature humaine...


-~*~-~*~-~*~-~*~-~*~-


Cette soirée là, il pleuvait et je rentrais de mon job à mis temps de libraire. Ayant la très brillante idée de prendre un raccourcis, je tourne donc à droite après la bijouterie dans une rue sombre et étroite. Je marchais pendant un mètre avant de les apercevoir, ces orbes rouges écarlates, brillants au bout de la rue, je fait demi-tour, n'ayant pas envie de faire connaissance avec leur propriétaire. Mais avant d'avoir pu faire un pas je me sens agrippé par deux bras fins qui me retournent. Et je découvre une femme au cheveux blond qui rapproche dangereusement sa bouche entrouverte, où je peux apercevoir des crocs pointu, de mon cou. J'essaye de me dégager mais elle me plaque fermement au sol, elle a bien plus de force que moi. Et ce que je craignais arriva, la créature plante ses crocs dans mon cou, une énorme douleur me traverse le corps et je sens peu à peu mon sang être aspiré. Je commence doucement à perdre connaissance puis fini par sombrer dans le noir.

Suis-je mort ? Je n'en sais rien. Tout est noir et vide mais je sens encore la douleur dans mon cou et mes membres engourdis. Je réussi à ouvrir un œil après beaucoup d'efforts. En essayant de reprendre mes esprits je sonde ce que je peu apercevoir de mon point de vue, il semble que je sois seul et toujours dans la ruelle sombre. Je réussi à ouvrir mon deuxième œil et à m'asseoir. Comme je le pensais, la femme est partie, je suis encore un peu engourdi mais j'arrive à bouger. Je ne comprend pas ce qu'il s'est passé, je me suis fait vider de mon sang et je suis encore en vie !? Rectification, mon cœur ne bat plus, je suis donc techniquement mort pourtant je ne semble pas être un fantôme non plus.

Je me releva et avança pour rentrer chez moi. Une fois arrivé je croisais mon regard à travers le miroir de l'entrée et pu constaté avec une grande surprise et beaucoup d'effroi que mes beau yeux habituellement de couleur verte avaient laisser place à une couleur rouge sang. Après avoir vérifié la longueur de mes canines, je ne mis pas longtemps à comprendre ce que j'était devenu... Un vampire !

La créature qui m'a attaquée devait en être un aussi et m'avait surement transformé après avoir bu tout son saoul. Je repris doucement mes esprits pour ensuite penser à comment j'allais pourvoir cacher ma nouvelle nature. Et au passage si je retrouve la vampire qui m'a transformée, je l'étripe !


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Et aujourd'hui, c'est-à-dire un moi plus tard, je porte des lentilles de contact et j'ai décidé de continuer mon job normalement en essayant de ne pas trop penser au fait que je sois un vampire même si depuis quelques temps je ressens une soif intense qui ne s’apaise pas lorsque je bois une boisson quelconque et j'ai bien peur que se soit une envie de sang et pas une soif normale. Je ne veux pas attaquer des personnes innocentes pour me nourrir comme l'autre timbrée moi ! Je chasse mes pensées lorsque une cliente s'avance pour acheter quelques livres. Les livres permettent de voir un peu la personnalité d'une personne, la jeune fille devant moi qui semble avoir 15 ans tout au plus, doit être calme et posée ainsi qu'une grande lectrice. Je plaçais les cinq gros livres sans illustrations dans un sac pour lui tendre avant de prendre l'argent qu'elle me tend en retour. Je laisse ensuite ma place à l'autre employer qui me remplace et part dans l'arrière boutique pour prendre mes affaires et ensuite sortir de la librairie. Mais je m'arrête dans mon mouvement vers la sortie lorsque je vois un jeune homme d'une vingtaine d'année entrer dans la boutique, j'ai déjà vu ce dernier, beaucoup de fois avant de devenir un vampire sans lui prêter plus d'attention que ça, alors pourquoi cela changerait-il maintenant ? Pourquoi je ressens un besoin de le prendre dans mes bras et cette attirance pour lui ?

Je décide de déguerpir en vitesse avant de lui sauter dessus. Son odeur, elle est étrange et différente des autres personnes que je croise habituellement, pourquoi ? Si au moins, un vampire pouvait m'expliquer le fonctionnement de cette race, ça m'arrangerais vraiment.

Je sortit donc précipitamment en saluant rapidement mon collègue et me dirigea à grand pas vers mon appartement. Une fois arrivé, je m'affale sur mon lit en essayant de ne plus penser au jeune homme lorsque un bruit venant de ma fenêtre me fit me redresser, je marchais vers celle-ci pour regarder ce qui provoquait le bruit. Je vis un petit cailloux atterrir contre la vitre, j'ouvris donc cette dernière pour voir qui envoyait les petites pierres et m'en pris un en plein milieu du front. Après avoir lâcher un juron, je baissais les yeux et découvris la responsable de mon sort.

J'allais lui sauter dessus mais elle ne m'en laissa pas le temps et me plaqua au sol dans mon appartement. Elle me fixa droit dans les yeux.

  • " Chut ! Ne parle pas et laisse-moi t'expliquer. ", commença-t-elle en plaquant sa main sur ma bouche.
  • " Tout d'abord, je ne voulais pas t'attaquer, et si je l'ai fait, c'était parce que j'étais en proie à une soif de sang et lorsque j'ai repris conscience et compris mon geste, je t'ai immédiatement transformé pour te sauver. ", continua-t-elle en retirant doucement sa main.
  • " Me sauver, tu parles... ", répondis-je en détournant les yeux.
  • " Si c'est pour avoir une vie de mort-vivant, non merci, je préférais encore mourir. ", terminais-je en lui lançant un regard noir.
  • " Je suis désolé que tu le prenne comme ça. ", répondit-elle en se relevant, me libérant ainsi de son emprise.
  • " Si je suis venu ici, c'est pour faire ton éducation vampirique. Pour t'aider à comprendre ta nouvelle nature. ", expliqua-t-elle.
  • " Je vois... Et je peux savoir pourquoi tu te pointe après un mois ? ", demandais-je sur un ton sec.
  • " Parce que je viens juste de te retrouver et que je préférais te laisser un peu seul, avant de t'éduquer. ", répondit-elle en s’asseyant sur le fauteuil.
  • " Et pourquoi je devrais te croire ? ", demandais-je.
  • " C'est ton droit de ne pas me croire, mais sache que je suis en mesure de t'aider à comprendre les nouvelles sensations que tu ressens. ", répondit-elle.
  • " Comme ? ", demandais-je toujours pas convaincu.
  • " Tes envies de sang, les nouvelles odeurs et nouveaux bruits que tu perçois et peut-être aussi une drôle d'attirance pour un humain. ", expliqua-t-elle calmement.
  • " Comment es-tu au courant pour l'attirance ? ", demandais-je légèrement énervé.
  • " Tout simplement parce que c'est un sentiment que peuvent parfois ressentir les vampires pour un humain et un conseil, si tu le ressens, essaye de charmer cet humain pour pouvoir ensuite le transformer... "
  • " Ah non je ne le transformerais pas en vampire aussi ! ", la coupais-je.
  • " Mais non pas en vampire mais en calice... ", expliqua-t-elle d'un ton lasse.
  • " Un calice ? "
  • " Oui, c'est le compagnon du vampire, une réserve de sang en quelque sorte. ", expliqua-t-elle.
  • " Une réserve de sang !? Mais c'est pas un objet ! ", répondis-je irrité.
  • " Qui te dis qu'un vampire considère son calice comme un objet, c'est juste sa fonction première mais c'est aussi le compagnon du vampire, donc ce dernier protège son calice. ", expliqua-t-elle en se pinçant l’arrête du nez.
  • " Ah. "
  • " Tu ne voudrais pas t'asseoir pour parler tranquillement et arrête de tourner en rond, tu me donnes le tournis. ", déclara-t-elle.
  • " Bon d'accord. ", dis-je en m’asseyant à contre-cœur.
  • " Bien, tout d'abord la limite de tes envies de sang avant que tu n'agresses quelqu'un est de un mois et demi, passer cette limite tu n'arriveras plus à contrôler ton corps et attaqueras la première personne qui passera à ta portée. Avant cette limite tu peux contrôler la quantité de sang que tu prends à une personne et ainsi éviter de la vider de son sang. ", expliqua-t-elle.
  • " Ouais, comme tu l'as fait avec moi quoi. ", répondis-je.
  • " En effet. Autre chose, désormais tes yeux sont rouges et le resterons, ensuite tu est immortel et ton corps a arrêté de grandir, tu garderas donc cette apparence pour le reste de ta vie. ", continua-t-elle.
  • " Je vois. "
  • " Et tu as sûrement remarqué que tu pouvais manger normalement. Et bien surtout continue de manger correctement pour continuer de ralentir l'envie de sang. ", expliqua-t-elle.
  • " D'accord. "
  • " Tu m'a dis ressentir une attirance pour un humain. "
  • " Non, c'est toi qui l'a insinué. ", répondis-je.
  • " Soit, il faut absolument que tu le prennent pour calice, un vampire n'a qu'un calice dans sa vie, parfois lorsque la personne est transformée en vampire son calice n'est même pas encore né et peut très bien apparaître 100 ans après. ", expliqua-t-elle.
  • " Et si je ne veux pas ? "
  • " Alors tu en souffriras, d'une part avec l'envie de sang et d'autre part avec la solitude. "
  • " Donc d'après toi, je suis obligé de le prendre comme calice. C'est ça ? "
  • " Tout à fait. Et tu peux même utiliser ton pouvoir de séduction s'il est retissant. "
  • " Mais moi je ne veux pas forcer quelqu'un à être enchaîné à moi pour l'éternité. "
  • " C'est toi qui vois. ", expliqua-t-elle en haussant les épaules.

Elle continua à m'expliquer les différents rites de la communauté des vampires. Avant de se lever et de s’apprêter à sortir.

  • " Au fait, je me nomme Ambre si ça t'intéresse. ", me dit-elle en se dirigeant vers la fenêtre.
  • " Moi Clive et tu sais que la porte est de l'autre côté ? Tu ne vas quand même pas sortir par la fenêtre, si ? "
  • "Et pourquoi pas. ", répondit-elle.
  • " Au fait, je t'es laissé un numéro de téléphone pour me joindre en cas de problème, il est sur la table basse. ", termina-t-elle avant de sauté par la fenêtre.

Je rangeais le bout de papier dans ma poche et me dirigeais vers la cuisine pour me préparer à manger. Une fois mon repas englouti, je me dirigea vers la salle de bain. Sous la douche, je repensa au nouvelle chose que je venais d'apprendre et plus particulièrement à cette histoire de calice. Si ce jeune homme vient à nouveau presque tous les jours comme avant ma transformation, je ne vais jamais réussir à résister au fait de lui sauter dessus. Pourquoi il venait tous les jours déjà, lui ? Même si c'est un grand lecteur, il pourrait tout aussi bien en prendre plusieurs à la fois non ? Au lieu d' un par jour. Je sortis finalement de la douche et après m'être séché puis vêtu d'un boxer, je me laissais tomber sur mon lit et m'endormis presque instantanément.

Le lendemain, je fus réveillé par du bruit provenant du salon, je me levais donc et enfilais rapidement un pantalon et me dirigeais vers le salon où je trouvais cette timbrée de Ambre assise tranquillement sur le fauteuil et regardant la télévision.

  • " Mais qu'est-ce que tu fout dans mon salon ! ", m'écriais-je.
  • " Ah ! Bonjour Clive, bien dormi ? ", me répondit-elle avec un grand sourire.
  • " Tu n'a pas répondu à ma question ! "
  • " Et bien comme je m'ennuyais, j'ai décidé de venir ici. "
  • " Quoi ! Mais ça va pas la tête, c'est pas parce que tu t'ennuies que tu peux t'inviter chez les gens ! "
  • " Oh ! Ne parle pas comme ça à ta mère. "
  • " Hein ?! C'est quoi encore cette histoire ?! "
  • " Et bien comme je t'ai transformé, je suis un peu devenue comme une mère pour toi. ", répondit-elle avec un grand sourire.
  • " Mais tu racontes du grand n'importe quoi ! "
  • " Tu n'a pas répondu à ma question. J'ai répondu à la tienne. Donc, as-tu bien dormi ? ", me demanda-t-elle avec un grand sourire.
  • " Oui avant que je ne me fasse réveiller par ce vacarme. ", capitulais-je, comprenant que je n'aurais pas le dernier mot avec elle.
  • " Désolé de t'avoir réveillé. "
  • " Ben voyons, tu n'as pas l'air désolée du tout. "
  • " Tu as raison, je ne le suis pas du tout. "

J'ai comme des envies de l'étrangler.

  • " Et tu as l'intention de rester là toute la journée ? "
  • " J'ai l'intention de te suivre toute la journée donc si tu restes ici alors oui. "
  • " Ce que tu peux être agaçante. "
  • " Je sais, je sais. "
  • " Mais tu en es fière en plus ! "
  • " Parfaitement. ", me répondit-elle avec un grand sourire.
  • " Au fait, pourquoi tu veux me suivre toute la journée ? "
  • " Pour te surveiller, surtout si tu es en présence de ton calice potentiel. "
  • " Tu es énervante avec ton histoire de calice, je ne veux pas enchaîner une personne à moi pour l'éternité. "
  • " C'est ce que tu dis maintenant mais tu verras plus tard. "
  • " Vu que tu es si obstinée avec cette histoire de calice, pourquoi tu n'en prends pas un toi ! "
  • " Un vampire n'a qu'un seul calice dans sa vie et ce n'est pas n'importe qui. Le mien ne s'est pas encore montré. Et tu as de la chance, crois-moi. La plupart du temps, on doit le chercher et toi il t'es servi sur un plateau d'argent. "
  • " Mais je n'en veux pas moi ! "
  • " Reste dans ta solitude si tu veux. "

Je me dirigeais vers la salle de bain pour me débarbouiller et m'habiller. J'enfile un jeans noir avec un t-shirt blanc, puis me dirige vers la cuisine et me prépare une tartine à la confiture, je mange tranquillement en sentant le regard d'Ambre sur moi. J'enfile ensuite un gilet à capuche noir et sors de mon appartement avec la timbrée sur les talons. Je me rendis à mon travail vers 8 heures et commençais par ranger quelques livres sur les étagères. La vampire m'observait en silence, assise sur une chaise un peu plus loin. Elle avait mis des lunettes de soleil pour cacher ses yeux rouges et avaient l'air débile puisque il n'y avait pas de soleil. Je continuais mon travail pendant au moins dix minutes avant d'entendre la clochette de la porte sonner et de sentir l'odeur que j'avais senti émaner du garçon, la veille et me crispais. Ambre le remarqua et se rapprocha de moi.

  • " C'est lui ? ", me glissa-t-elle dans un murmure.

J'acquiesçais doucement en essayant de me concentrer sur le rangement des livres.

  • " Il est plutôt mignon et il t'observe beaucoup. Un admirateur secret, peut-être... ", s'amusa Ambre.
  • " Arrête de raconter des choses aussi absurdes. "
  • " Ce n'est pas absurde, tourne ta tête à 90° et tu verras toi même. ", répondit-elle en haussant les épaules.

Par curiosité, je tourna ma tête et mon regard croisa deux orbes bleues qui me fixaient et je cru y apercevoir de l'envie ? Mais le regard se détourna rapidement et les joues juste en-dessous de celui-ci prirent une teinte aussi écarlate que mes yeux. Pour une fois Ambre avait raison, il m'observait.


-~*~-~*~-~*~-~*~-~*~-


Le reste de la journée passa tranquillement, même si je sentis par moment le regard insistant du jeune homme. Après avoir saluer mon collègue, je sortis de la librairie et marchais tranquillement sur le chemin du retour lorsque je sentis que l'on me suivait, ce ne pouvait pas être Ambre puisqu'elle était bien devant moi, d'ailleurs c'était louche qu'elle se trouve aussi loin de moi alors qu'elle était censée me surveiller. Je bifurquais donc brusquement dans le parc qui ne se trouvait pas très loin et attrapais la personne qui me suivait pour la plaquer contre le premier mur à proximité. Et je découvris avec une grande surprise que ce n'était autre que le jeune homme aux yeux bleus qui m'observait en permanence. Il poussa un cri de surprise lorsque son dos toucha le mur et me regardait avec de grands yeux. Je pensais soudain qu'il était très attirant et que j'avais terriblement envie de le... Mordre ? Je le relâchais et me reculais à cette pensée. Il me regarda avec un regard rempli d’incompréhension.

  • " Tu ne devrais pas t'approcher de moi. ", déclarais-je dans l'espoir qu'il parte rapidement et qu'il abandonne l'idée de m'approcher à nouveau.
  • " Pourquoi donc ? ", me demanda-t-il surpris.
  • " Parce que je suis dangereux. "
  • " Je ne vois pas pourquoi. "
  • " Pourquoi tu me suivais déjà ? ", demandais-je en fronçant les sourcils.
  • " Hein ? Euh... Pour pouvoir te parler. "
  • " Et de quoi veux-tu me parler exactement ? "
  • " Je voudrais apprendre à te connaître. "
  • " Tu ne devrais pas ", répondis-je avec encore un petit espoir qu'il se résigne mais c'était sans compter sur lui qui décida d'insister.
  • " Je me nomme Owen et j'ai 18 ans. "
  • " Ça me fais une belle jambe. Maintenant ne m'approche plus. "
  • " Rabat-joie. ", déclara soudain une voix derrière moi que je reconnu bien évidemment.

Je me retourna et vis Ambre assise sur la balançoire. Tiens ! Elle avait retirée ses lunettes.

  • " Bonjour charmant jeune homme, je me nomme Ambre. ", fit-elle avec un grand sourire.
  • " Qu'est-ce que tu fais là, Ambre ? ", demandais-je.
  • " Je suis venue vérifier que tu ne faisais pas de bêtises. "
  • " Et quelles genre de bêtises ? "
  • " Du genre, sauter sur ce pauvre jeune homme collé au mur. "
  • " Et vous êtes qui exactement ? ", demanda le concerné avec une jalousie évidente.

Je me demandais pourquoi il était jaloux comme cela. Et bien sûr Ambre s'amusa avec cette jalousie.

  • " Une personne très proche de Clive. ", fit-elle avec un sourire.
  • " Comment ça une personne très proche ? "
  • " Oui, puisque je suis sa mère. ", déclara-t-elle avec un grand sourire.
  • " Ambre... ", soupirais-je.
  • " Quoi ?! ", s'exclama Owen en écarquillant les yeux.
  • " Oui, en effet je suis sa mère. ", affirma-t-elle.
  • " Je n'ai qu'une seule mère et ce n'est surement pas toi. ", dis-je fermement.
  • " Mais bien sûr que si ! Je t'ai déjà expliqué que comme je t'ai transformée, je suis devenue l'équivalent d'une mère pour toi. "
  • " Transformé ? ", demanda le jeune homme.

Et voilà que maintenant Ambre va tout lui révéler, elle en a déjà trop dit d'ailleurs.

  • " Ambre, tu ne dis pas un mot de plus. ", dis-je menaçant.
  • " Je vais me gêner. ", s'amusa-t-elle.
  • " Ambre ! ", dis-je en espérant qu'elle se taise.
  • " Bien, Owen donc c'est bien ça ? "
  • " Oui. ", affirma le dit Owen.
  • " Notre cher Clive ici présent est un vampire, tout comme moi, puisque je l'ai transformé. C'est entre autre pour cette raison qu'il ne veut pas que tu l'approches. La deuxième raison est que tu es son calice potentiel. Donc en gros son compagnon idéal et sa réserve de sang. Ce qui je pense, ne doit pas te déplaire. "
  • " Tout le monde n'est pas maso ! Comme s'il allait avoir envie de se faire mordre et sucer le sang. Ça fait fichtrement mal et j'en sais quelque chose.", déclarais-je irrité.
  • " La morsure d'un vampire sur son calice est beaucoup moins douloureuse, monsieur je-sais-tous ! C'est même très agréable pour ce dernier. "
  • " Vampire... Calice... Compagnon... ", débitait Owen visiblement troublé.
  • " Regarde ce que tu as fait ! Tu nous l'a complémentent détraqué ! ", dis-je un peu énervé.
  • " Mais non, quand le choc sera passé, ça ira mieux. ", affirma-t-elle.
  • " Tu ne réfléchis pas assez ! "
  • " Et toi, tu réfléchis trop. "
  • " Je suis le calice potentiel de Clive ? ", intervint soudain la voix d'Owen.
  • " Tout à fait ! ", s'exclama Amble.
  • " Je te rassure tout de suite, je ne compte pas faire de toi mon calice. ", expliquais-je calmement.
  • " Hein ?! Mais pourquoi ? " demanda-t-il.
  • " Parce qu'il ne veut pas enchaîner quelqu'un à lui pour l'éternité. Ce sont ses mots. ", intervint Ambre.
  • " Pourquoi ? Moi je veux bien devenir ton calice. "
  • " Et moi je ne veux pas de calice. "
  • " Tu feras moins le fier quand tu seras en proie à une soif de sang. ", déclara Ambre.
  • " Je ferais en sorte de ne pas y arriver. "
  • " Tu ne trouveras personne qui te donnera du sang volontairement. La morsure est très douloureuse pour toutes personnes à part le calice. "
  • " Ben je me retiendrais. "
  • " Mais oui c'est ça. Tu as bien vu le résultat avec moi ! "

Je me dis que ça ne servais à rien de continuer cette discussion et m'éloignais rapidement pour me diriger vers mon appartement, où je m'allongeais sur mon lit et m'endormi sous la fatigue qui s'empara de moi.

La semaine qui passa ensuite fut difficile à supporter pour moi, entre Ambre qui me rabâchait les oreilles pour que j'accepte Owen comme calice et ce dernier qui s’efforçait à vouloir me séduire pour me persuader d'en faire mon calice. Je ne savais plus où donner de la tête. Je perdis patience au bout de cette même semaine lorsque pour la dixième fois de la journée, Owen était venu me coller. Je le plaquais contre le premier mur près de moi.

  • " Arrête cette torture s'il te plais ! ", déclarais-je.
  • " J'arrête si tu fais de moi ton calice. ", répondit-t-il.
  • " Pourquoi veux-tu à ce point le devenir ? "
  • " Parce que je t'aime tout simplement. "
  • " Mais comment peux-tu en être si sûr ? "
  • " Je le sens c'est tout. "
  • " Et bien moi pas, donc arrête ce cinéma. "
  • " Je ne veux pas ! "
  • " Tant pis. "

Je relâchais ma prise sur lui et parti très rapidement vers mon appartement. Je m'y enfermais avec la ferme intention de ne pas en sortir avant quelques temps. Je pu tenir facilement une semaine de plus enfermer chez moi malgré les petits passages d'Ambre devant ma fenêtre, mais je ressentais mon envie de sang augmenter doucement.

Jusqu'au moment où j'eu l'impression que quelque chose prenait le contrôle sur moi...


(Ce passage sera du point de vue d'Ambre puisque Clive n'a pas conscience de ce qu'il se passe.)


Je me rendis à la fenêtre de Clive pour essayer de le convaincre encore une fois de me laisser entrer et de prendre Owen comme calice. Lorsque je regardais par la fenêtre je ne vis aucune lumière allumée, ce qui était étrange car bien que les vampires n'aient pas besoin de lumière pour voir dans le noir, Clive continuait de les utiliser comme un humain normal. Au moment où je voulu entrer de force, je vis une masse sombre se relever dans un coin de la pièce. Je vis alors deux yeux d'un rouge lumineux caractéristique d'un vampire en proie à une soif de sang. Ce que je redoutais venait d'arriver, parce que cette tête de mule ne m'avait pas écouté. Ce qu'il me restait à faire maintenant c'était d' aider Owen à devenir le calice de Clive au plus vite pour qu'il puisse le calmer rapidement. Je couru vers l'appartement d'Owen, qu'il m'avait montrer quelques jours plus tôt. Je toquais à la porte avec empressement et celle-ci s'ouvrit sur un Owen en pyjama qui me regarda avec surprise.

  • " Suis-moi ! ", dis-je avec empressement.
  • " Pourquoi ? Qu'est-ce qu'il se passe ? "
  • " Clive à perdu le contrôle ! "
  • " Et je ne peux même pas m'habiller ? "
  • " Pas le temps ! ", dis-je en lui attrapant le bras pour le tirer vers l'appartement de Clive.

Lorsque nous y arrivâmes, j'ouvris la porte après l'avoir déverrouiller, de la même manière que la première fois que je m'étais invitée chez lui. Nous entrâmes et vis Clive qui s'acharnait sur la fenêtre pour pouvoir sortir avant de tourner la tête vers nous, sans doute attirer par l'odeur du sang d'Owen. Je me mis entre eux, Clive est incontrôlable en ce moment. Il se mit à avancer dangereusement vers nous, je lui sautais dessus pour le maintenir au sol, ce que je réussi à faire seulement quelques minutes. La force d'un vampire en proie à une soif de sang est bien supérieure à celle d'un vampire normale. Il se jeta sur Owen et le plaqua contre le mur pour ensuite le mordre. Un échange de sang entre le vampire et le calice est nécessaire pour accomplir le lien vampire/calice.

  • " Owen, il faut que tu boives de son sang pour accomplir le lien. "
  • " Et... Je fait... Ça... Comment... Au juste ? ", me répondit-il par inter-coupure à cause de Clive dans son cou.
  • " Je vais le blesser dans le cou, il faut que atteignes la blessure et que tu boives. "
  • " Ok "

J'attrapais rapidement un couteau et m'approchais de Clive pour ensuite le blesser avant de reculer rapidement. Clive laissa échapper un râle de douleur mais ne lâcha pas le cou d'Owen pour autant. Ce dernier rapprocha sa bouche tant bien que mal de la blessure pour ensuite boire le sang. Clive écarquilla les yeux de surprise et resserra sa prise sur Owen mais plutôt en le rapprochant de lui en passant ses bras autour de son calice désormais. Il restèrent ainsi quelques minutes avant que les yeux de Clive cessent de briller. Il reprenait le contrôle. Clive lécha la marque de morsure dans le cou d'Owen avant de se retirer et de le regarder.

  • " Bon retour parmi nous. ", déclara Owen avec un grand sourire.
  • " Finalement tu as eu ce que tu voulais si je comprends bien, tu es mon calice. ", répondit Clive.
  • " Oui ! "


(Fin du point de vue d'Ambre.)


Owen est désormais mon calice.

  • " Je comprends toujours pas pourquoi tu ne voulais pas, puisque il t'aime en plus, donc tu ne le forçais même pas. ", déclara Ambre derrière moi.

Tiens elle était là elle !? Je ne l'avais même pas remarquée.

  • " À vrai dire, je ne sais plus non plus. ", répondis-je encore un peu déboussolé.
  • " Bah c'est pas grave, on s'en fiche ! Bon je vous laisse les tourtereaux ! ", déclara Ambre avant de se diriger vers la porte.

Elle sortit en refermant la porte, nous laissant seul. Je me tournais vers Owen qui n'avait toujours pas quitté son sourire.

  • " Tu es heureux à ce que je vois. "
  • " Oui vraiment heureux. ", répondit-il en se laissant aller dans mes bras.
  • " Ça va ? "
  • " Oui, juste un peu fatigué. "

Je souris doucement avant de le prendre dans mes bras pour le porter jusque dans mon lit, où je le déposais délicatement. Au moment où je voulu retourner dans le salon pour ranger le bazar qui s'y trouvait, Owen m'appela.

  • " Clive reste... S'il te plais... ", me demanda-t-il avec une voix endormie.
  • " D'accord. ", capitulais-je en revenant vers le lit.

Je me couchais près de lui et le pris dans mes bras. Il chercha mes lèvres et je lui offris le baiser qu'il me demandais avant de nous endormir dans les bras l'un de l'autre.


~FIN~

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