C'était fête, aujourd'hui, mon Romarin tout doux,

J'ai eu dès mon réveil un très gros câlinou.

Tu es venu dormir sur mon épaule droite,

Etirant dans mon cou ta gentille papatte.

Et roulé en pelote sur mon oreiller,

Comme un petit moteur tu as tant ronronné,

Que moi j'ai oublié les soucis, les tourments,

Pour ne penser à rien qu'à ce tendre présent,

À savourer les yeux fermés

Comme un bonbon des plus sucrés.

Puis tu as succombé à l'appel de l'assiette

Où tu as dévoré la moitié des croquettes,

Et j'en ai profité pour aller faire pipi,

Puis comme il était tôt, me suis remise au lit.

Alors, rassasié, toi tu es revenu

Te lover à nouveau au creux de mes bras nus,

Et nous avons rêvé de concert, toi et moi,

Profitant pleinement de ce matin de rois.