Mes (petits) déboires médicaux en quelques strophes
Depuis la mi-janvier, je toussais sans repos ;
La gorge me brûlait, j'avais le nez fontaine,
Ma voix me trahissait, je traînais ma déveine,
Travaillant à grand flemme et dormant moins qu'il faut.
Mon médecin disait, d'un ton tout doctoral :
"Il faut souffrir cela, hélas, car c'est viral !"
Le dimanche matin, mon chat, lassé sans doute,
De m'entendre cracher mes poumons sous la douche,
En un sursaut furieux, enfonça jusqu'au sang,
Dans la chair de mon bras, ses griffes et ses dents !
Le bras gonfla, rougit, devint brillant et chaud,
Et bientôt chaque geste me fut un supplice.
Quelle torture ainsi d'assurer mon service !
Essuyer la vaisselle... et c'était déjà trop !
En expert le docteur examinant la plaie
une seconde à peine, dit : "C'est infecté !"
Il me prescrivit donc un bon antibiotique,
(De ceux qui ne sont pas du tout automatiques) :
Le pharmacien méfiant ne voulut l'accorder
Qu'en voyant de ses yeux le bras martyrisé.
Le lendemain - je peine à croire à ce miracle -
Mon bras a retrouvé sa vraie couleur de nacre,
Et qui plus est voilà que je ne tousse plus !
Je m'étonne de voir ma santé revenue.
Mon chat me fixe alors de ses gros yeux tout ronds :
"Tu vois donc qu'à quelque chose malheur est bon !"
Annotations
Versions