Jeudi 24 mars, 21h15.

Putain de grèves des taxis. C'est insupportable, ils bloquent tout, toutes les routes sont bouchées. On est obligé de faire un immense détour par la périphérie et c'est le bordel. Heureusement que je suis parti en avance.

Là, je suis dans un gros bouchon. Tout le monde prend la même route, bien sûr. Je tapote sur mon volant avec impatience et je jette des regards rapides à mon téléphone sur le siège passager, au cas où Guillaume me répondrait.
Pour compliquer le tout, les camions ont aussi décidé d'emprunter cette route. Je crois que j'y arriverai jamais.

C'est seulement dix minutes - et pas plus de dix mètres - plus tard que le trafic reprend. C'est encore la pagaille, tout le monde essaye de se réengager sur la voie principale. Les gens sont excédés alors les coups de klaxon fusent. Enfin, on roule tous à une bonne vitesse. J'ai juste le temps de me réjouir en me disant que je vais arriver à l'heure, puis un camion de marchandises se déporte, et j'ai juste le temps de voir mon voisin mettre un grand coup de volant de mon côté.