Point de vue du garçon.

Je suis sorti de l'appartement. Ça m'a fait rire. J'avoue, je me sens vraiment idiot. Mais, il faut avouer que ça m'énerve de regarder Titanic souvent et qu'elle pleure à chaque fois. Et puis, ce n'est pas comme si elle ne supportait pas la série que je regarde en ce moment...

Bref, je suis parti. J'ai descendu les escaliers, et je suis arrivé à l'entrée de l'immeuble. Je suis dehors. Des nuages couvrent le ciel. On dirait qu'il va pleuvoir.

— Hé, mec, je t'attendais pas de si tôt !

Ah. Lui, je reconnais sa voix. J'ai regardé autour de moi, et je vois le visage familier de mon meilleur ami.

— Alors, comment ça été ? Raconte moi !

Comment lui dire que je suis juste un sombre idiot, et que j'ai le don de tout gâcher en un instant ?

— Oh, bah tu sais... Ça été cool. Fin, tu la connais. Elle a pleuré devant Titanic. Comme d'habitude, quoi.

Il grimace.

— Ah ouais, j'avais zappé qu'elle aimait Titanic. J'ai jamais compris pourquoi les filles pleuraient devant ce film.

Honnêtement, moi non plus. Mais bon, je n'ai pas vraiment compris grand chose aux filles.

— Bon, allez viens. On va se changer les idées.

Quand il dit ça, c'est direction un bar. Ou alors, on va chez lui et on enchaîne des verres jusqu'à ne plus se rendre compte de ce qu'on dit.

— Hé ! Tu te prends trop la tête. Oublie la !

C'est plus difficile que je l'imaginais. Je l'aimais bien cette fille. Mais, je savais très bien que ce n'était pas si sincère que ça. Sinon, je ne serais pas en direction de ce bar où il y a toujours du monde. Dont des filles.

Mon meilleur ami ne tarde pas à me laisser seul. Il m'a répété que je devais l'oublier. Quand il a eu le dos tourné, je n'ai pas bu le verre de bière qu'il avait commandé pour moi. Je le lui ai laissé. Je ne bois pas d'alcool, mais du soda.

— Alors, on déprime ?

Je regarde autour de moi. Et, à ma droite, il y a une fille. Elle n'a pas l'air d'être bourrée, ni de chercher quelqu'un. Elle a l'air d'être de bonne humeur, comme moi. C'était ironique.

— C'est ça. Je viens étouffer ma peine à travers du soda.

La fille rit. Je ne savais pas que j'étais aussi drôle.

— Je vois. Et, pour quelles raisons ? Tes parents ont voulu que tu restes chez eux ? Ou alors, tu as d'autres problèmes ?

Mon problème ? Je l'ai déjà dis, j'ai le don de tout gâcher.

— Et toi ? Qu'est ce que tu fais ici ?

Soudain, un garçon surgit de nulle part. Il vient vers la fille et me regarde mal.

— C'est qui, lui ?

La fille a l'air d'avoir perdu le peu d'assurance qu'elle avait. Mais, ça ne l'empêche pas de partir avec le garçon qui semble être son copain. Si ces deux là finissent séparés par ma faute, je me maudis intérieurement.