Monsieur Toussourire, le maître de la nouvelle classe de première année à la maternelle, se dressait, haut et imposant, observant d’un air froid la bande de rigolo qui avait envahi sa classe.

Des parents à qui les gosses n’avaient pas encore quitté leurs jupons.

— Ici, mesdames et messieurs, vous m’appellerez Chef. Vos enfants seront en sécurité, ne mourront pas de faim et dormiront quand il sera l’heure. Pas d’évaluation ; ils ne passent ni le brevet ni le bac.

— Question ! exigea un homme coiffé d’une casquette à l’envers.

— Je refuse, mon cœur reste fermé. Votre impolitesse doit certainement en dire long sur l’éducation de votre enfant… oh, mais que dis-je ? Il paraît que vous avez été viré de trente-deux boîtes ! siffla le maître d’école, le regard noir.

— Qu’en est-il des sorties ? questionna une dame.

— Madame, je vous prie de bien vouloir vous taire. Levez la main si vous souhaitez parler.

— On n’est pas à l’école, vieux con !

— Pour le coup, si. Monsieur Vassefouttre, je possède les preuves de cette soirée… le dîner du 20 août…

Monsieur Vassefouttre devint pâle comme un linge. Sa bouche se ferma, ravalant une insulte.

— Vous téléchargerez tous Whatsapp ou je vous botterai le train à la manière de mon ancien commandant durant mon temps à l’armée. Vous mettrez la main à la poche pour les sorties et serez bienveillant les uns envers les autres. Chaque parent doit se libérer au moins une journée pour une sortie scolaire durant cette première année.

— Vous n’avez pas le droit ! s’écria une femme coiffé d’un chapeau de paille.

— Monkey D. Luffy, vous avez emménagé à Saint-Milice-les-eaux, là où est ancrée une base militaire. Cette école appartient au domaine militaire. Dois-je vous en dire plus ? railla le maître d’école.

— Qui est Monkey D. Luffy ? souffla un parent arborant un sourire amusé.

— Le roi des pirates ! répondit une femme avec un chapeau de pirate sur le crâne.