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Petite-Pluie suit le chemin menant au village parsemé d’or. Son sac à dos pend sur ses frêles épaules, il était rempli de vêtements et divers autres objets nécessaires à son voyage. Mesurant à peine 1 mètre cinquante cinq, la vagabonde était la cible de choix des bandits du coin.
Pourtant, lorsqu’un homme apparut hors des buissons brandissant une hache dans ses mains, Petite-Pluie perdit son apparence habituelle ; des appendices jaillirent de son dos, ses bras s’agrandirent tout en devenant squelettiques. Le bandit lâcha un cri de douleur quand il fut transpercé de toute part. Petite-Pluie gloussa, continuant de marcher sur la route pavé tandis que sa victime flottait dans l’air, comme suspendue à des chaînes.
L’arrière-saison chantait comme si de rien n’était. Ses arbres se paraient de rouge, de jaune et de marrons. Des champignons attiraient l'œil des curieux. L’automne restait de marbre à la brutalité d’une mort.
Et les bandits continuaient à attaquer Petite-pluie perdant un à un la vie.
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