Contexte
Durepierre est situé en plein cœur du royaume d’Ygdrasil. C’est un château fort dont la forme au sol représente un poing fermé, pointant l’index vers l’est. Nombreux sont les bâtisseurs qui aimeraient pouvoir dire l’avoir construit, tant il est élégant et robuste en même temps. Des douves entourent ce château dont l’enceinte peut accueillir près de deux cents personnes et autant peuvent circuler dans le bâtiment. Les pierres des murs et des tours sont taillées dans la roche grise du pays ; roche robuste et parfaite pour des édifices de ce genre. Les tuiles qui constituent les toits sont d’un rouge vif en provenance directe d’un petit village non loin de là. Elles reflètent les éclats du soleil comme des flammes en plein jour et on peut alors voir le château des lieux à la ronde. Un badaud pourrait croire qu’il n’est que décoration tant le bois couvrant la courtine est brillant et bien entretenu. Mais pour un œil avisé qui reconnaîtrai les meurtrières, les bretèches, les hourds et les machicoulis, la capacité défensive de cette place forte ne fait aucun doute.
Dès que le jour se lève, le château s’anime de toute part. Le départ est donné par le pont levis qui s’abaisse, pour laisser entrer les paysans et ceux qui ne vivent pas au château. Nombreux sont les marchands qui viennent demander l’autorisation du roi pour s’établir aux abords de Durepierre afin de vendre leurs produits. Depuis l’extérieur du château en longeant depuis le pont-levis vers l’Est, on passe devant un bâtiment rectangulaire mais arrondi à son extrémité Est. On peut y entendre des chants religieux jusqu’à l’heure du repas, ainsi que le soir. En longeant vers le sud, passant derrière le donjon, on peut humer, en s’approchant du bâtiment rectangulaire à l’ouest, les odeurs de viandes à la broche depuis les fenêtres ouvertes et retombant de la longue cheminée s’élevant au-dessus de la tour de guet. La cheminée s’achevait à l’origine au même niveau que le toit en pointe de la tour de guet, mais elle a été surélevée car les garde avaient tout le temps faim à force de sentir à longueur de journée des odeurs de nourriture. Ils en devenaient des fainéants qui se plaignaient tout le temps et qui n’arrivaient pas à se concentrer sur la surveillance de la plaine. Enfin, en terminant le tour de l’enceinte et revenant plein nord, on peut traverser le pont levis, fait d’un bois robuste. Il est soutenu par les chaines qui le monte et le rabat contre le mur d’enceinte quand vient la nuit. Dès lors, les lumières percent à travers les meurtrières et les percées de la muraille. On peut entendre de la musique, des rires et des cris de joie dans toutes les directions de la plaine. Plus personne ne peut rentrer une fois le pont levis relevé. Les voleurs peuvent toujours essayer de traverser les douves à la nage où les excréments du château sont déversés, puis escalader les murs et passer par-dessus la courtine couverte. Mais à ce jour personne n’a jamais réussi par ce chemin, se faisant arrêter bien vite par des chutes de roche ou d’huile brûlante à travers les machicoulis et les hourds.
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