48 - Flamme guérisseuse

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8e jour de la saison du sapin 2450

— Je suppose qu'il n'est pas la peine que je demande d'emportes Fayne à Buhrik pendant que je m'occupe des autres, devina Arièlla qui s'adressait à Harath.

Elle ne pouvait pas le voir, mais elle sentit que la dragonne s'irritait et la fixait d'un regard noir.

— Bonne déduction, répliqua tout simplement celle-ci.

— Je vais y aller, décida la blonde.

Elle ne désirait pas encombrer Ella plus longtemps, surtout dans une situation pareille. Elle pouvait deviner qu'elle avait passé plus de temps qu'elle ne l'avait souhaité à l'écart de son dragonnier. Lui en demander plus aurait été égoïste. De plus, elle n'aimait pas que Teriondil soit seul avec trois individus en qui elle n'accordait pas sa complète confiance.

— Va à Teriondil, dit-elle à la femelle verte.

Ella acquiesça et entama sa descente avec une douceur impeccable, sûrement pour ne pas apeuré sa cavalière davantage.

— Rejoins-nous avec le groupe, dit la Valkirel à l'herboriste qui la fixait de ses grands yeux désespérés.

Elle avait sûrement eu peur qu'elle ne puisse pas immédiatement partir à la rescousse de Buhrik. Elle parut soulagée d'entendre le contraire.

Arièlla donna l'ordre à Teriondil de libérer Naëshirie et Argoshin des lianes qu'il avait utilisées pour les ligoter, quoiqu'ils auraient pu aisément s'en échapper. L'elfe sylvain n'avait pas prit sa mission au sérieux, faisant entièrement confiance à ses captifs. Il avait même laissé Karasha entièrement libre.

La chef du groupe n'en était pas particulièrement fière, mais elle se doutait qu'au fond, ces précautions n'étaient pas nécessaires. Il n'y avait que Nixie-Elle qui l'inquiétait vraiment. L'assassin paraissait instable, tordue entre son devoir et ses sentiments.

Elle signala à Harath d'avancer. Alors que la dragonne cramoisie battit ses premiers coups d'ailes, un gémissement attira son attention vers la droite. Elle feula en avertissement, mais la présence semblait avoir disparue.

Un moment plus tard, c'était Ella qui sifflait en fixant dans la même direction.

— Restes près de ceux qui sont à pieds, lui ordonna Arièlla.

Elle invoqua les pouvoirs de l'élément du feu et créa une sphère qui rayonnait entre ses mains. Elle la projeta, illuminant la noirceur en tentant de découvrir l'intru. Rien.

De son côté gauche surgit un homme qui procédait comme une bête sauvage qui avait perdu ses esprits. Il rugissait comme ses cordes vocales humaines le lui permettait et balança son bras comme s'il désirait griffer Arièlla. Sur son front poussait deux petites cornes clairement juvéniles.

Avant qu'il puisse atteindre la dragonnière, une mâchoire puissante se ferma sur son bras, broyant l'os sur le coup. Il hurla et se mit à se tortiller comme un serpent prit d'une folie. Il mordit même le museau du prédateur alpha qui l'avait attrapé, en vain. Harath le tirailla sauvagement dans tout les sens avant de donner un coup de tête en le lâchant, le catapultant au loin. Ses babines dégoulinaient de sang chaud et elle en parut satisfaite, ses iris contractées à la verticale démontrant clairement ses instincts de prédateurs qui s'étaient éveillés. Un grognement sourd s'éveilla en elle et fit vibrer ses tripes.

Arièlla était habituée de voir ce genre de réaction venant de sa part, mais en guise de proies animales. En ce jour, elle avait dû s'habituer à voir la dragonne se jeter sur des nouvelles victimes qui lui ressemblait un peu trop pour qu'elle en soit à l'aise.

Elles abandonnèrent le groupe qui traînait derrière en cause de ceux qui se déplaçaient à pieds, soit Argoshin qui était toujours épuisé et Fayne qui n'avait pas de monture.

Une fois qu'elles furent assez éloignées, Harath parla.

— J'ai manqué à mes instincts de chasseresse vis-à-vis de Nixie-Elle et ça me rempli de honte. Ella est plus sensible à ce genre de chose.

— Et Ella est une de la volée verte, lui rappela la blonde. C'est leur spécialité : la chasse, la traque, la détection de la peur. On peut les comparés aux assassins de votre espèce. C'est connu, tu sais.

Sa partenaire émit un petit grognement comme si elle avait de la difficulté à le reconnaitre.

— Tu as tes qualités aussi, Harath, fille du feu, complimenta Arièlla. Tu es puissante, robuste et une personnalité d'enfer. Tu es comme moi, nous sommes des guerriers, pas des félins qui se cachent dans l'ombre pour surgir.

Harath souffla avec légère amusement, de la fumée s'échappa doucement de ses naseaux.

Le silence qui en suivit fut lourd. Arièlla craignait pour ce qui allait être découvert. Elle espérait le mieux, mais anticipait le pire.

Ce ne fut pas long avant qu'ils se retrouvent à l'arrière d'une maison endommagée dont un mur s'était fait renverser. Les débris étaient éparpillés partout, suggérant qu'une force explosive était à la source de cette destruction. Entre les deux morceaux les plus intactes qui faisaient toujours la taille d'au moins quelques hommes était recroquevillé un dragon des tempêtes. Sa barbiche presque blanche, ses écailles qui scintillaient tel des gemmes même dans son piteux état et son odeur de fraîcheur ne laissait aucun doute. C'était Buhrik. Il était coincé dans un filet de métal, trop épuisé pour s'en défaire. Il avait payé un grave prix pour tuer ses assaillants.

À ses côtés s'étaient fait écraser quelques elfes noirs : trois sous les débris et le dernier sous le dragon lui-même. Ils portaient tous des robes si sombres qu'on ne pouvait pas percevoir le sang qui les imbibait.

— Des mages, feula Harath, accélérant sa descente pour se poser près du dragon bleu.

Arièlla mit le pied à terre, s'empressa d'examiner le blessé d'un regard critique. Elle n'était pas certaine s'il était conscient. Il n'avait pas réagi à leur arrivé, mais il frémissait et donc il était vivant. Elle devait le tenir ainsi jusqu'à l'arrivée de Fayne, mais elle était incertaine de ce qui devait être fait.

— J-je ne suis pas une guérisseuse Harath, souffla-t-elle.

— Nous sommes des enfants du feu, dit fièrement la dragonne. Laisse les flammes te guider. Elles peuvent s'avérer une source de...

— De vie, termina la blonde. C'est vrai. Le feu n'est pas que destruction. Ce n'est juste vraiment pas notre expertise.

Elle procéda à trouver les blessures les plus graves. La première était à l'aile droite dont l'os avait été cassé et la membrane avait été sévèrement déchirée, mais elle ne saignait presque pas. Là n'était pas la source du plus grand danger immédiat. Arièlla continua de chercher. La deuxième suggérait qu'il avait été grafigner. Une profonde lacération traversaient ses yeux à l'horizontale. Cela lui enlèverait sûrement la vue en permanence, s'il survivait. Mais encore, ce n'était pas ce que la dragonnière cherchait. Enfin, avec l'aide de Harath, elle tassa l'autre aile et y trouva une lance fichée à son épaule. L'arme avait été jetée et était bien trop démesurée pour qu'elle soit destiné à un humanoïde. Là était une arme spécifiquement pour tuer un dragon.

Et de la plaie, une traînée épaisse de sang s'écoulait lentement le long de sa patte.

— Il va falloir que tu la retire, dit la Valkirel à la dragonne d'une voix tremblante. Ensuite... ensuite...

— Cautérise la plaie aussitôt que je la retire, l'avertit sa partenaire ailée. C'est le mieux que nous pouvons faire pour lui.

La demi-elfe fit un hochement définitif de la tête. Elle pouvait réussir dans cette tâche. Elle le devait, pour Buhrik et pour Fayne.

Elle prit une grande respiration comme si elle s'apprêtait à plonger dans un abysse. Elle fit une prière silencieuse pour que Buhrik ne meurt pas et que Fayne ne tarde à arriver et qu'elle réussisse à le stabiliser.

Elle fit signe à Harath de débuter.

Pendant que la dragonne agrippait l'arme entre ses crocs d'ivoire, elle attira le plus d'énergie élémentaire à ses mains, les chauffant le plus possible sans lui faire de tort. Harath tira, autant sèchement que prudemment, en tentant de ne pas perdre trop de temps. À chaque tir, une nouvelle vague de sang s'éclipsa de la plaie. Arièlla jugea qu'elle ne devait pas attendre ; elle se rapprocha et dispersa de la chaleur intense, mais en revanche, détruisant les écailles intactes à proximité.

Harath poussa un gémissement et enfin, elle arracha la lance de l'épaule. Aussitôt fait, elle jeta l'arme brutalement au loin. Elle posa une patte sur la tête de l'un des mages défunts et son crâne se brisa sous la pression. Elle poussa un rugissement et alors qu'elle semblait se préparer à soumettre les environs à un torrent infernal, au lieu, un petit souffla contrôler jaillit de sa gueule et aida à la tâcha de sa dragonnière.

Éventuellement, l'hémorragie s'atténua, mais Buhrik avait perdu beaucoup de sang. Peut-être trop. De plus, il était toujours inconscient et les extrémités de son corps étaient anormalement froids.

— Réchauffons-le, décida Harath. C'est tout ce que nous pouvons pour lui maintenant. Laissons le filet pour l'instant. Il vaut mieux ne pas le bouger.

Le duo s'exécuta, émettant une aura agréablement chaude et réconfortante en se blottissant près de lui.

Voir Harath être si attentionné était étrange, mais beau. Malgré tout, ce ne fut pas assez pour rendre le sourire à la blonde qui se sentait siphonnée de ses responsabilités de meneuse fraichement acquis.

— Tu dois vivre Buhrik, susurra-t-elle à l'oreille du vaillant dragon des tempêtes.

Elle lui effleura un doigt griffu. Ceux-ci étaient salis par des morceaux de tissue organiques et de terre. Leur température était plus basse qu'elle se devrait, mais mieux que naguère.

Enfin, les autres arrivèrent et ce fut la panique, particulièrement du côté de Fayne. La brunette se mit à pleurer hystériquement, tombant à genoux en entourant ses bras autour de la large tête du dragon qui respirait lentement.

— Buhrik... Pas toi...

Arièlla posa une main sur son épaule et lui offrit un petit sourire en signe d'encouragement.

— Fais le mieux que tu peux pour lui. Tu es une grande hydromancienne en plus d'une alchimiste. Tu es toujours préparée, si même sur-préparée, pour n'importe quelle situation. Tu es amplement équipée, compétente et tu es entourée de gens qui peuvent faire beaucoup pour t'aider.

Un mouvement brusque attira son attention. Là-bas, elle aperçut la silhouette d'un dragon familier. Celui-ci suivait une humanoïde. Les deux se mouvaient à une allure effrénée. Sans trop savoir pourquoi, Arièlla eut l'impression que le dragon avait l'intention d'arrêté la fille qu'il poursuivait.

Ils disparurent dans la pénombre de la nuit, se rapprochant du cœur du combat, là où c'était le plus dangereux et chaotique. Là où les trois factions s'affrontaient sans répit et, parfois, avec barbarie.

— Non ! s'exclama la guerrière, soudainement prise d'une inquiétude profonde.

Un éclat éblouissant illumina les environs, révélant ses secrets. Là, un jeune dragon dont de nombreux piques saillaient du corps s'éloignait. Devant lui, une personne au physique fin et à la chevelure aussi radieuse que ses écailles montait la charge.

Arièlla voulut hurler son nom : Azéna, mais elle ne voulait pas distraire Fayne de sa tâche cruciale. Elle voulait traiter sa sœur de tous les noms possibles, de lui dire qu'elle était folle, imprudente et une triple idiote. Ce n'était pas le moment de se perdre aux sentiments.

Elle se vira vers l'herboriste qui s'était prise en main et mise au travail. Elle nettoyait les plaies de Buhrik avec son hydromancie et appliquait plusieurs herbes et potions sur celles-ci. Elle semblait confiante ce qui en apporta aussi à Arièlla.

La Valkirel devait agir si elle ne voulait pas perdre Azéna et Tyrath de vue. Elle ne faisait encore aucunement confiance à Naëshirie, Karasha et Argoshin. Devoir se préoccupés d'eux l'irritait sévèrement.

— Que dois-je faire de vous ? Mon interaction avec Nixie-Elle ne s'est pas avéré tellement positive...

Elle grinça les dents, se mettant à l'évidence qu'elle devait choisir entre eux ou Azéna.

— Ari... Je ne vous veux pas de mal, lui dit Naëshirie. Je t'en supplie, laisse-nous vous aider.

— J'assume que tous ici sont au courant de vos actions. C'est à chacun de nous, individuellement, de faire le choix de vous faire confiance ou non. Je ne suis pas la maîtresse de quiconque et je ne désire pas l'être. À vous tous de faire ce choix. Je fais le mien et c'est de poursuivre ma mission.

Elle s'avança en direction du chaos. À chaque pas qu'elle faisait, les hurlements perçants lui vrillaient plus vivement les tympans, mais elle persévéra. En passant à côté de Naëshirie, elle s'arrêta tout juste un moment et croisa son regard vert céladon qu'on aurait pu qualifier de doux, mais qui ne trompait pas la demi-elfe.

— Azéna devra rendre jugement aussi et tu devras l'accepter. Je te conseil vivement de le faire.

Fayne, vive d'esprit comme elle l'avait toujours été, semblait avoir deviné les intentions de sa meneuse temporaire. Elle lui tendit quelques potions et pinça les lèvres tremblantes. Elle ouvrit la bouche, mais c'était les larmes qui transmirent le message.

— Azéna s'en sortira, promit la blonde en acceptant l'aide de sa chère amie.

Elle attacha les bouteilles de différentes formes et tailles à sa ceinture. Les liquides qu'elles contenaient avaient tous été concoctés des mains de Fayne et pour certaines, avec l'aide de d'autres membres du groupe. Arièlla n'en connaissait pas les recettes, mais les fonctions, si car elle s'était intéressée à tous les sujets appris à l'académie, non en suivant les cours, mais en posant les bonnes questions aux personnes appropriés. D'après elle, en tant que future meneuse, ce qu'elle avait espéré dans le temps, c'était son devoir de s'informer. On ne pouvait jamais tout prévoir.

Connaissant sa sœur turbulente et l'allure qu'elle avait adopté en se précipitant dans la mêlée déchaînée, la potion qu'elle fut le plus rassurée d'avoir obtenu reposait dans une petite flasque triangulaire et possédait une jolie nuance bleutée. Elle l'effleura doucement de ses doigts comme si elle venait de lui déclarer sa passion. Étrangement, elle se sentit comme si elle était en présence de sa destinée.

— Merci Fayne. À présent, concentre-toi sur Buhrik. Il t'a grandement besoin.

Elle vacilla son attention sur le dragon bleu qui paraissait déjà un peu mieux. Il ne s'était pas éveillé, mais il avait plus d'entrain comme s'il se battait intérieurement contre ses plaies.

— Luttes, dragon des tempêtes, encouragea doucement la blonde.

Elle tourna son regard droit devant elle et y revit, au loin, la marée de soldats, mages et dragons qui s'acharnaient à s'enlever la vie. On aurait dit une émeute de chiens sauvages. Leurs cris, certainement, évoquait cette image macabre.

La neige n'était presque plus. La pluie, qui s'était enfin calmé, l'avait réduite à son état liquide. Plus on approchait du combat, le plus fréquemment on y trouvait des écoulements qui courraient dans les immondices du pavé et elles adoptaient une teinte de rouge à certains endroits.

— Ceux qui désirent rester pour aider Fayne et Buhrik sont la bienvenue de le faire. Il est temps pour moi de m'attarder à une autre chose, informa la Valkirel.

— Je resterai, annonça Argoshin. Si Fayne m'accepte.

Il se tourna vers l'herboriste. Celle-ci approuva d'un signe de tête.

— Les autres, suivez-moi, ordonna la meneuse. Et rien de suspicieux de votre part, ajouta-t-elle en guise de Naëshirie et de Karasha. Je n'ais pas le temps pour vos folies.

Elle leur accorda un regard sévère puis, elle s'avança, à pas lourds et déterminés, sa morgenstern en mains, sachant que sa la fin de sa propre vie touchait possiblement à sa fin.

Les éclats se faisaient de plus en plus rare, suggérant que le nombre de dragons survivants déclinait. Ce n'était pas bon signe. Oui, les Gardiens d'Aerinda étaient puissants, mais ils avaient été pris par surprise, embusqué sur leur propre territoire et par deux groupes simultanément.

Arièlla craignait le pire, mais elle était accompagnée par d'excellents compagnons : Harath, Teriondil, Ella et quoi qu'elle aurait préféré autrement, de Naëshirie et Karasha en qui elle avait perdu foi.

Le groupe de combattants se frayèrent un chemin au travers de la mêlée, confus de qui était un allié, un renégat ou un ennemi. Ils ne prirent pas de chances et n'acceptèrent aucune aide et se retournèrent uniquement contre ceux qui s'en prenaient à eux. La mort les entourait et c'était difficile de maintenir son sang-froid. Ils s'étaient entendus pour garder une formation rigide et rapprochée en s'assurant d'avoir une paire d'yeux sur chaque angle, même celui du haut.

Ils suivirent les rugissements familiers de Tyrath qui devenaient de plus en plus clairs. Il suffisait que lui et Azéna restaient en vie jusqu'à qu'ils les rejoignent. Arièlla devinait que c'était le drake qui avait l'esprit plus raisonné du duo. Mais qu'est-ce qui aurait pu provoquer une telle réaction ? Certes Azéna était impulsive, mais à ce point ? Non, quelque chose n'allait pas. Enfin, elle espérait pour une bonne explication à ce comportement potentiellement désastreux. Elle s'imaginait déjà la gronder de fond en comble et ce qu'importe qu'elle soit la cadette.

Enfin, ils y étaient presque et ce n'est qu'à ce moment que la Valkirel réalisa quelque chose de troublant : les rugissements qu'elle avait entendu depuis le début n'appartenait pas qu'à Tyrath, mais à un autre dragon. Pourtant, elle n'en voyait pas d'autre dans les environs.

Il n'y avait que les silhouettes de l'archère, du dragon orageux et de quelques soldats qui s'en prenaient à eux.

— Azéna ! appela Arièlla, sa voix impériale résonnant au travers du chahut de sifflements de fer qui s'entrechoquaient, de gémissements aussi rageux qu'empli de désespoir, d'armures cognés et battus et des commandements autoritaires lancés.

Un nouvel éclat, encore plus brillant que le dernier, illumina la place dans son entièreté et là, devant le groupe fut révélé Azéna qui était naguère enveloppé par la noirceur de la nuit. Elle ne portait pas attention à ces amis, ni même à Tyrath. Elle n'avait d'yeux que pour les quelques cadavres mutilés qui gisaient devant elle. Avait-elle perdu ses esprits à ce point ? Il semblait que oui. Son linge avait partiellement été déchiqueté, révélant plus de peau qu'à son habitude, mais ça n'avait rien d'attirant. Il y avait des tâches de sang ici et là, mais ils ne semblaient pas provenir d'elle. Elle semblait en parfaite santé, mis à part son langage corporel, largement plus animalesque qu'à son habitude, qui n'avait rien de familier. Son dos était légèrement arrondi comme si elle luttait contre l'envie de se mettre à quatre pattes et elle respirait bruyamment avec la bouche ouverte. Il y avait aussi une lueur sanguinaire qui vivait en ses yeux dont ses pupilles amincies qui se découpaient d'un fond d'un violacé magnifique.

Arièlla sentit une boule se formé au centre de sa gorge sous l'émotion. Ce n'était pas sa sœur, c'était Turion.

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