52 - Magnifique tragédie
9e jour de la saison du sapin 2450
Sa mère lui a dit qu'il n'était qu'un moins que rien. Ses maîtres l'ont traité comme s'il était un vilain. Son père s'est tenu à l'écart en s'excusant silencieusement. Ses amis devaient le penser mort, ce qu'il était partiellement.
Et maintenant, contre vents et marées, son peuple le vénère comme un héros, mais, en son opinion, pour les mauvaises raisons.
Quelle magnifique tragédie faisait-il, tout comme Atgoren.
Seul, réellement seul. Sa personne déchiquetée de tous les sens. Coincé entre le bien et le mal.
Et au cours de ses années de vie, il avait découvert que son vice était la colère, mais pas comme son amie Azéna. Elle ne s'empêchait pas un excès d'émotions. La différence clé : il était patient, comme un volcan tranquille qui n'attendait qu'une opportunité idéale pour tout renverser.
Il se promenait seul au travers de débris d'Atgoren - une cité qui avait autrefois été si proche de son cœur. C'était ici qu'il avait appris à être une personne, à devenir lui-même, indépendant et pourtant, dans son accomplissement, il s'était damné. Il avait hérité de cette fureur de sa chère mère, elle qui portait tant de vices.
Il enjamba un cadavre qui était tombé sur le côté. Il était partiellement calciné, le visage fondu. Sa mâchoire avait été cassée, possiblement dans le chaos ou en combat. L'os dépassait de la chair, fissuré et grotesque. En premier lieu, ce garçon ne lui disait rien. Ce n'est que lorsqu'il s'apprêta à détourner la tête que le peu de cheveux roux qu'il lui restait attira son attention.
Il fronça les sourcils et s'accroupit près du décédé pour l'examiner. D'après son habit et le dragon tombé qui était près de lui, il était dragonnier. L'elfe ne pouvait pas déterminer qui il était et pourtant, il était clairement important sinon il ne se sentirait pas si intrigué par lui. Il poussa le visage d'un doigt et enfin, il aperçut des tâches de rousseurs.
Il se vira vers le dragon - un jeune rouge aussi familier. Ses soupçons s'intensifièrent et il continua son examen avec une panique presque sereine. C'était un sentiment contradictoire. C'était comme si son cœur voulait s'affoler, mais il était si endurci que ce n'était pas possible.
Il s'énerva un peu et retourna le cadavre sur son dos afin d'avoir une meilleure vue d'ensemble du dragonnier. Des yeux verts globuleux, une expression de terreur et une petite cicatrice circulaire au cou, là où l'artère palpitait habituellement.
Gragèn.
Il voulut vomir, mais encore une fois, il demeura impassible. Il baissa le regard comme pour s'excuser et se remit en chemin.
Il se détestait pour avoir martyriser le pauvre rouquin. Il ne le méritait certainement pas. Il savait qu'il aurait pu faire mieux. Il aurait pu ne pas céder aux menaces de sa mère. Parfois il se demandait s'il n'était pas malade, mais il savait que dans le fond, il avait été faible.
Et dans cette faiblesse, sa boussole morale vacillait, elle ballottait entre la pureté et la corruption, entre le bien et le mal, entre son regret et sa colère. Il ne souhaitait pas cela sur personne au monde.
Et de toute façon, il était trop tard.
Tant de morts gisaient le sol. Les rayons amplifiants ne faisaient qu'éclaircir les détails morbides. Serfantor n'osait pas, ne se permettait pas d'imaginer trouver l'un de ses amis ainsi. Il ne le pouvait pas et ne l'accepterait pas. Pas après Shalith. Il gardait donc son sérieux et continuait ses recherches sans hésiter comme un bloc de glace. Aucune émotion. Une craquelure et ce serait la fin.
Il avait croisé Azéna dans le ciel, mais elle ne l'avait pas reconnu. Enfin, c'est ce qu'il espérait. Elle lui avait accorder un drôle d'air puis Tyrath s'était élancer quelque part avec presse. Le prince n'avait pas osé la suivre. Il espérait qu'elle s'était sauver des griffes cruelles de la guerre. C'était d'ailleurs pour elle qu'il fouillait la ville. La Légion la désirait vivante autant que possible sinon morte, en autant qu'elle ne tombe pas dans les mains de l'ennemi.
Il ne semblait pas y avoir de trace d'elle. C'était bien. Il ne voulait pas la trouver pour des raisons évidentes et aussi parce qu'elle était sûrement entourée de leurs amis mutuels. Si c'était le cas, la situation allait se dégrader et se transformer en un cauchemar.
Par conséquent, il souhaitait dénicher des alliés puissants pour le supporter dans sa quête personnel. C'était la parfaite opportunité. Les Gardiens étaient défaits, éparpillés et confus. Les survivants devaient assurément désirer de la sécurité et un sens à leur nouveau chaos, eux qui étaient tant habitués à la discipline, à une structure rigoureuse et à l'ordre des choses. Avec sa mère renversée, il pourrait fournir tout ça et plus encore.
Il pourrait offrir une meilleure vie à ses sujets.
Ici et là, il tombait sur des survivants. La plupart étaient au point de non-retour et il atténuait leur souffrance, effaçant cette hantise. Ils avaient tous la même réaction en le voyant : de la frayeur. Qu'ils le verbalisaient ou pas, c'était évident dans leurs yeux. Ceux qui étaient encore en état de se rétablir, il laissait à leur sort alors qu'il était supposé achevé n'importe qui n'était pas de la Légion.
Il trouva un dragonnier à la jambe tordue qui gémissait sa douleur. Comme les autres, ses yeux s'écarquillèrent à son arrivé.
- Nécrodin ! Non ! Restes... à l'écart !
Il empoigna faiblement son épée. Son bras tremblait tellement qu'il ne réussit pas à tenir l'arme convenablement et celle-ci tomba dans un fracas de fer qui heurtait la pierre d'un mur effondré contre lequel il s'était adossé.
- Je vais t'aider, dit tendrement Serfantor.
- J'en... crois pas un mot ! aboya le guerrier mourant de sa voix cassante.
- Je vais te débarrasser de ton mal.
- Comme si tu y connais quelque chose ! Tu vas sûrement me réanimer comme le pauvre dragon qui est maintenant ton esclave !
Il faisait allusion à Shalith, la dragonne sombre sans âme qui le suivait avec monotonie. Et touts les souvenirs douloureux du passé de l'elfe gris revinrent pour le torturer. Il fronça les sourcils, encaissant le coup. Mais s'en fut trop. L'accusé d'une telle horreur. Il sentit son sang se glacé alors qu'une vague de colère froide traversa son corps.
Il brandit son immense épée, sa lame ébène comme un démon qui défiait la pureté du soleil qui se levait en solitaire. Le dragonnier émit un glapissement, réalisant qu'il avait commis une grave erreur. Il ne respira plus pour très longtemps, son sang teintait les débris qui l'entouraient.
Il continua sa marche, ébroué par ses actions. Ce genre de réaction de sa part était rare. En premier temps, il désirait enlever la vie du dragonnier pour un bien, mais en fin de compte, ce fut pour un mal. Il pouvait basculer si aisément si on le provoquait adéquatement. Ça lui faisait peur et en même temps, c'était si libérant
Il passa à côté d'une jeune femme en parfaite santé mis à part une vilaine bosse à son visage. Elle était accompagnée de sa dragonne aux écailles gris foncé et semblait chercher pour quelque chose elle aussi. Serfantor n'avait pas l'énergie pour la questionner et elle semblait autant exténué que lui. Il décida de ne pas la déranger.
Il opta pour se laisser guider par ses sentiments donc par la voie opposée à l'académie d'Archlan. Il ne désirait pas la voir ni se faire un compte-rendu des dommages qui lui avait été affligé. Mais il se retrouver devant sa sœur. Le pont-levis était baissé, traversant des fossés où une quantité moyenne d'eau surgelée dormait en attendant sa libération au printemps. Le grand portail avait été laisser ouvert. On pouvait apercevoir dans le hall d'entrée que tout avait été renversé et pillé.
Serfantor y explora ses corridors, ses chambres, ses tours et ses salles. La majorité du fort avait été construit de la même façon que l'académie d'Archlan. Il s'y retrouvait bien et à sa désolation, apportait de la nostalgie malgré qu'il n'eût jamais posé les pieds. Le décor était toutefois plus agressif, plus patriotique. Isriss avait toujours été fier et ses apprentis l'avaient démontré spécialement dans les tournois de skotar. Les dragonniers les plus zélés en avait gradué. La voûte du Hall d'Isriss, la jumelle du Hall d'Archlan, s'était partiellement éffondrée comme si un dragon s'y était introduit de force. Les rebords du trou était noircit, sûrement brûlé. Serfantor n'y trouva rien de spécialement intéressant à l'exception de la dépouille ensanglanté d'un ancien rival qu'il n'avait jamais particulièrement aimé interagir avec. Tout de même, il devait avouer qu'il faisait preuve d'un dévouement exceptionnel et ainsi, il lui fit l'honneur de fermer ses yeux et de poser son épée sur son torse avant de partir.
Il rôda Atgoren pendant longtemps, se désolant du dégât et reportant à la Légion qu'il s'assurait qu'ils n'avaient rien manquer d'important. Dans le fond, il ne désirait pas retourner à eux. Il profitait de ces moments de solitude pour se rétablir mentalement et aussi pour dire adieu à son adolescence et à son passage parmi ses pairs dragonniers dont certains d'entre eux qui s'étaient particulièrement rapprochés de son cœur, même trop pour qu'il en soit confortable. Shalith n'aurait pas été en accord avec cette opinion. Un triste sourire en coin se dessina sur ses lèvres à cette pensée.
Quelques heures s'étaient écoulées depuis la fin du combat, son ventre criait famine, ses paupières se faisaient lourdes et il avait dû nourrir la dragonne de soldats tombés à quelques reprises. Il avait poussé sa chance à bout. Il venait de passé plus d'une demi-saison en compagnie de l'armée de la Légion et il était épuisé. S'il ne revenait pas au campement bientôt, ils allaient venir le chercher. Ils lui accordaient une valeur inestimable d'après les dires de Seveth. C'était lui qui s'était chargé pendant tout ce temps de surveiller les moindres mouvements des Gardiens d'Aerinda. C'était aussi lui qui, depuis le ciel, enveloppé dans le noir, avait aperçu le signal des rebels de Sombrelame : deux colonnes d'argent et d'améthyste déchirants la nuit hivernale. Non, la Légion n'accepterait pas de le perdre.
Enfin, il se retrouva dans un quartier qui, à son étonnement, n'avait pas tellement été affecté par l'attaque. Il était désert mis à part pour deux dragonniers et leurs dragons. Les béhémots, un rouge et un blanc, attendirent à l'extérieur pendant que leurs partenaires entraient dans la jolie maison, sûrement pour la piller. Ils n'avaient pas suivi le reste des Gardiens survivants. Cela signifiait qu'ils étaient sûrement en statut de délinquance. Ils avaient déserté, étaient jeunes, probablement en quête de sécurité et c'était parfait.
Il approcha, examinant la paire de dragons qui gardaient l'entrée de la maison. Ils étaient à peine plus grands que Shalith ce qui signifiait qu'ils étaient des drakes ou des jeunes adultes. Le blanc était le plus massif, fortifié jusqu'aux dents d'écailles robustes qui rappelait des diamants triangulaires et mats. Ses larges griffes empalaient la glace, le maintenaient solidement en place. Il semblait à l'aise dans un environnement hivernale. Le rouge luttait un peu pour trouver son équilibre et soufflait férocement des naseaux, clairement mécontent. Par conséquent, il était musclé comme touts les membres de son vol et portaient deux cornes sombres qui courbaient vers l'avant un peu comme celles d'un taureau. D'ailleurs, son langage corporel leur ressemblait aussi.
À la vue de l'intru et de la femelle noire, le dragon blanc poussa un grognement en avertissement. Ses pupilles se dilatèrent, couvrant presque entièrement le fond d'un givre pâle.
— Si vous êtes venus pour nous seuls, votre jugement est embrouillé. Je ne vous le dirai pas à nouveau : partez !
— Je.... Nous ne sommes pas avec les Gardiens d'Aerinda, dit Serfantor en posant son épée au sol. Nous ne sommes pas vos ennemis.
— N'importe qui d'autres que nous est automatiquement un ennemi ! tonna le rouge en montrant les crocs. Ça tombe bien, j'ai faim.
Son compagnon lui fit signe de se calmer et émit un cri, sûrement pour signaler leurs dragonniers d'un danger potentiel. Shalith ne semblait même pas prendre leur présence en considération ; elle fixait droit devant, aussi impassible qu'une roche.
— C'est quoi son problème à elle ? rogna le rouge qui n'aimait clairement pas qu'on l'ignore.
— Je te pris de ne pas te préoccuper d'elle, requêta calmement le nécrodin.
— Hmph ! Tu ne m'impressionne guère avec ton accoutrement ! Pah ! Alors... tu ne me dicteras pas ! rugit-il en piétinant un morceau de pierre qui se fracassa sous son poids.
— Thyj ! s'exclama impérieusement le dragon aux prunelles glaciales. Avant de t'énerver, laisse-le s'exprimer. Est-ce vraiment nécessaire de se battre, particulièrement contre un tel adversaire lorsqu'il prétend ne pas désirer un tel résultat ?
— Comme tu veux Raël, maugréa le dénommé Thyj sur un ton irritable.
Il semblait que Räel soit le dominant de la paire. La plupart des dragons rouges portaient un caractère agressif et parfois, cela aboutissait à de l'impulsivité et ainsi, à des erreurs de jugement en combat. Le dragon blanc paraissait plus posé, plus noble, plus apte à être un meilleur meneur.
— De plus, c'est une décision qui appartient autant à Vorshiènn..., continua-t-il.
— Pfft ton petit bout de chou en chaleur, interrompit Thyj en faisant la moue comme un enfant.
— ... ainsi qu'à Renora.
Il leva la tête encore plus haute, confiant et serein tandis que le rouge détourna le regard.
— N'agis pas en dragonneau. Nous sommes parmi les derniers des nôtres. Je ne conseil pas d'en tuer davantage si ce n'est pas nécessaire. Il est ici question de notre survie et possiblement celle de notre héritage.
— Ne me fais pas rire. J'étais le seul à opter pour me battre ou mourir en combattant. Qu'est-ce que vous êtes ? Des poulets ? Des agneaux !?
— J'avais un mauvais pressentiment et Vorshiènn aussi.
— Un mauvais presentiment... Dégoûtant ! Plutôt de la lâcheté ! En plus, vous avez corrompu la volonté de Renora avec vos sottises !
— Ne comprends-tu donc rien ? Renora avait une chance d'être exécuter pour traitrise, soit par les Gardiens ou par la Confrérie. Elle a opté pour la survie ! Et nous vous avons suivis parce que vous êtes notre famille ! termina-t-il dans un rugissement bestial.
Il fit une pause, ignorant le regard anxieux de Thyj qui semblait avoir compris son erreur. Il avait baissé la tête et mit sa queue entre ses jambes, démontrant de la crainte.
— Alors démontre un peu plus de reconnaissance, continua Raël qui avait regagné sa noble allure.
Au même instant, la porte de la maison s'ouvrit brusquement comme si un ouragan venait de passer. Une adolescente à la chevelure rougeâtre et son compagnon au regard enjôleur en sortirent, leurs armes en mains. Ils passèrent devant une pancarte en bois sur lequel était écrit : DEMEURE DES VALKIREL.
À cette réalisation, Serfantor fut éprit d'un tourbillon d'émotions. Il n'avait pas osé songer au destin d'Arièlla. Il avait été si proche d'elle pendant près d'une saison entière et il ne s'était pas permis d'aller la visiter. Il refoula son amertume ainsi qu'un brin de colère et maintenu son expression stoïque. Il devait paraitre fort et sûr de lui s'il désirait convaincre qui que ce soit de le suivre.
— Serfantor !?
Renora et Vorshiènn s'immobilisèrent et fixèrent l'elfe comme s'il venait de voir un fantôme.
Personne ne réagit pendant un long moment.
— C'est qui cet idiot ? rogna Thyj. Il ne m'impressionne pas.
— Rien ne t'impressionne Thyj ! aboya Renora.
— Un peu de calme, requêta Raël avec douceur. Laissons le dragonnier noir s'expliquer.
Les quatre scrutèrent le regard du nécrodin, cherchant à comprendre ce qu'était ses intentions. Thyj avait toujours la queue entre ses jambes, mais il grognait silencieusement, laissant savoir qu'il était méfiant. Serfantor ne pouvait pas le blâmer, surtout dans la situation qu'avait laissé l'invasion dans son sillage. D'ailleurs, il était incertain de comment leur expliquer son histoire, ni par où commencer, mais il allait tout leur révéler. Il le devait s'il désirait leur support et leur confiance.
— Je vous propose un partenariat.
Thyj fut le premier à réagir. Ses traits faciaux s'adoucirent et il pencha légèrement la tête, suggérant de la curiosité. Il fallait croire qu'il désirait quelque chose qui lui importait et qu'il croyait que Serfantor pouvait possiblement l'aider. C'était déjà un bon début.
— Présente-nous ton idée d'un partenariat et n'oublie pas les détails.
— Bien sûr, dit le Diramin. Nous prendrons le temps qu'il faudra, mais en en gros, je vous propose sécurité, support, abri des éléments et de la nourriture pour les dragonniers ainsi qu'une noirceur en permanence pour promouvoir la chasse.
— Et que sera le prix ?
— Jouer le jeu avec moi : prétendre que nous sommes des loyalistes, mais en vérité, nous allons renverser ma mère la reine et prendre contrôle des landes de Gosform pour bâtir un nouveau royaume.
Thyj avait déjà été convaincu : ses yeux brillaient et sa queue s'agitait légèrement plus, comme un chiot qui essayait de dissimuler son intérêt. Quelque chose l'avait allumé.
— Désirez-vous entendre plus de détails ? questionna l'umbrancien.
— Tu prétends être loyal... C'est déjà là un mauvais signe, dit pensivement Raël.
— Rooohhh.... Tu es toujours si coincé, siffla le dragon rouge.
— Et en temps normal, tu es si méfiant des étrangers.
Il attendit pour une réponse quelconque, mais celle-ci ne vint pas. Il finit par, encore une fois, détourner son attention vers Serfantor.
— Je suis prêt à t'écouter, mais il va falloir que tu gagnes ton pain avant de nous en demander trop.
— Ça me parait juste, agréa Vorshiènn. Renora ?
L'adolescente consenti d'un petit hochement de tête, mais ses yeux criaient une bien différente histoire : celle de la crainte, de l'incertitude et de l'inconfort.
— Merci, dit Serfantor en s'efforçant de sourire le plus naturellement possible, mais ce simple geste lui venait si difficilement.
Derrière lui, le deuxième soleil commençait sa descente, annonçant le début du crépuscule et le début d'un solide partenariat, ce il l'espérait. Il ferma momentanément les yeux et souhaita silencieusement pour une vie meilleure pour lui et Gosform, ce à n'importe quel prix.
— Au fait, la maison était-elle vide ? Que faisiez-vous ?
— On a récupéré de la nourriture et autres provisions... pertinents pour la survie, expliqua Renora. Mais il n'y avait personne. Pourquoi ?
— On ne peut jamais être trop prudent, répondit l'elfe qui se sentit se détendre, soulagé de savoir qu'aucun cadavre ne gisait dans la demeure.
Annotations