Cela reste entre nous.... mais les rumeurs vont bon train dans ce genre de magasin.

Heureusement pour moi, j'étais au courant de tout ce qu'il se passait autour de moi car tout le monde prenait toujours plaisir à tout me raconter.

De fait, il avait mis un point d'honneur à me dire de rester discrète si je voulais que tout cela continu...

Dès lors, nous passions tous les jours à nous regarder de loin tout en nous ignorant.

Il faut que je vous le décrive pour que nous puissions continuer ce récit.

Il était grand, les cheveux bruns, les yeux sombres. Il portait toujours un costume bleu marine qui faisait parfaitement ressortir la couleur de sa peau qui était naturellement bronzée de par ses origines. Il marchait toujours en ayant une main dans la poche. Son air à la fois sérieux et discret ; le rendait à mes yeux de plus en plus irrésistible. Lui donnant ainsi un charisme de fou. Il avait énormément de classe et de prestance et était juste trop beau.

Imaginez-vous être à ma place, le regardant de loin tout en me mordillant les lèvres.

Le cliché du beau et grand vendeur en costume qui en ferait craqué plus d'une mais c'était moi qu'il regardait…

Les jours passèrent et bientôt, nous étions rendu au milieu de la semaine suivante quand, ma responsable me demanda de faire l'inventaire de mes bijoux.

J'entrepris donc de tracer un tableau parfait sur mon cahier afin d'y répertorier chaque type de produit par référence et par nombre. J'ouvris les tiroirs les uns après les autres afin d'y compter chaque bracelet. Je fis de même pour les colliers puis les boucles d'oreilles mais quelque chose me fit perdre le file de mon inventaire.

C'était lui.

Il passait et repassait devant moi avec toute la prestance qu'il pouvait avoir ; faisant simplement son travail en allant chercher du stock à l'étage du dessous.

Je crois que de le voir faire autant d'aller retour à côté de mon stand fit monter en moi un très grand désir pour lui qui n'allait plus me quitter.

L'excitation fut tel que je décidais de lui en faire part par message.

Je finis par lui avouer qu'il me troublait dans mon inventaire. Tout cela pour qu'il me réponde qu'il faisait juste son travail sans aucune arrière pensée. Ce à quoi il a ajouté une question puisqu’il me demanda si j'avais de lui. Je lui répondis sans langue par un simple oui.

Par la suite, il me dit que c’était plus que réciproque puisqu'il aimait, selon ses dires, mes yeux et mon corps.

A ce moment, je levais les yeux pour apercevoir le sourire en coin qu'il affichait à peine dû à l'importance de son statut. Quand à moi, je ne pu m'empêcher de le regarder avec envie, un stylo dans la bouche.

J'imaginais déjà ses lèvres contre les miennes et ses mains sur ma peau. Ce qui me donna une bouffée de chaleur.

Cette douce vision fut interrompu lorsque je sentis mon cœur battre à tout rompe alors que je n'avais absolument pas bouger de mon stand. J'avais désormais l'impression que mon cœur, mon corps et mon esprit me poussaient à aller vers lui.

Or ma tête qui ne comprenait pas comment on pouvait ressentir autant de chose en si peu de temps, essaya de stopper tant bien que mal ce nouvel élan.

Cela reste entre nous…mais cela faisait plus d'un an que nous nous disons bonjour de loin mais pour tout vous dire, j’ai toujours su que je lui plaisais même si je ne saurais pas vous expliquer comment j'avais eu cette impression.

Au cour de cette année, j'avais voulu aller lui parler à trois reprises mais je n'ai jamais osé.

Un jour de Juin, alors que je discutais avec une de ces collègues avec qui j'avais déjà travaillé auparavant, sa réaction fut de très vite nous rejoindre quand cette dernière l'invita à prendre part à notre discussion. Ce geste me fit définitivement comprendre que je lui plaisais réellement.

Cela reste entre nous…mais je dois aussi vous dire que de toute ma vie, je n'ai jamais ressenti une telle attirance pour quelqu'un. Tout ce qu'il est m’attire et mon corps ne souhaite que de se retrouver proche du sien.

Cependant, ma tête continu de protester face à ce nouveau cas de figure auquel, je n'avais jusqu’alors pas encore été confronté.