Epilogue
EPILOGUE
Voilà, c'est presque fini...
J'ai placé la bille. Le miracle s'est produit, Marcel est heureux. Les autres aussi. Même Vador est venu me voir pour me reparler de mon histoire de fusibles... Parce que, quelque part, cette bille n'était jamais qu'un fusible, ou un truc s'en approchant.
Ils ont picolé comme des trous. Cette fois-ci, Barbara, la doctoresse blonde de la Base Alpha ne s'est pas contentée de se coincer le pied dans un tuyau de fontaine à bière... Miss Alien a ramené les diverses colonies d’œufs qu'elle avait disséminées un peu partout sur la planète, Koenig a pu reprendre contact avec Alan, le pilote zélé des Aigles, Han Solo est enfin venu me dire quelques mots mais Léïa et Luc sont restés mystérieusement absents...
Bref, tout baigne pour tout le monde. Même Adolphe ne se sent plus de joie à l'idée d'aller arpenter les étoiles.
Moi ?
Ben...moi...
J'ai un peu le blues avant même d'avoir quitté la planète. Ça s'explique pas, ce truc. Je repense au ciel bleu de ma ville, l'océan voisin qui nous amenait souvent ses effluves chargés d'iode et d'autres parfums d'aventures humaines... Curieusement, ma famille, mes amis, mes connaissances...et tout le reste ne me manquent pas. Pourtant, quitter la Terre me fait l'effet d'une petite mort...
- Alors, je te propose de faire un dernier petit tour... me propose doucement Obi Wan qui vient de se glisser à côté de moi.
- Arrête de lire dans mes pensées sans mon autorisation, vieux singe malin ! grogné-je en souriant.
- Je ne le ferai plus, d'accord, répond-il avec un air malin.
- Ouais...je veux bien faire un dernier tour si tu veux bien. Je ne suis pas complètement sûr de mon choix, tu vois ?
- Alors, laisse-moi te montrer ce que tu abandonnes... Ensuite, tu pourras comparer avec ce que tu découvriras tout de suite après notre départ !
- Remettre les pieds sur la surface ? Avec toutes les destructions récentes ? Non...je ne veux plus fouler ce sol-là...soupiré-je avec tristesse.
- Je pensais plutôt te donner ton premier cours de pilotage, en fait...fait Obi en regardant ailleurs.
Je le regarde, les yeux remplis de surprise.
- Ça te dirait de piloter le Faucon ?
- Tu déconnes ? J'ai même pas le permis vélo !
- Aie confiance en la Force... murmure-t-il.
Je le regarde encore une fois puis, tout sourire, j'éclate de rire.
- Et toi, prépare-toi à ton premier vol en voltige incontrôlée ! m'exclamé-je soudain.
Le courant passe entre nous, finalement. Maintenant que nos dissensions n'ont plus lieu d'être, il s'avère être un personnage affable, simple et souriant.
Il m'emmène dans le poste de commandement du Faucon Millénium...
- Dis-moi, Ben...il y a une question qui me tarabuste, quand même. J'ai entendu dire qu'il n'y avait qu'une cinquantaine de places dans ton coucou... Comment allons-nous faire pour loger tout le monde ?
- Simple détail de logistique que nous avons déjà réglé, mon jeune Padawan... Un croiseur de la République nous attend déjà de l'autre côté de la Lune... Très pratique cette face cachée, non ? fait-il d'un air innocent.
- Je vois...
- Alors, on y va ?
- Plutôt deux fois qu'une !
Obi Wan avait une idée en me proposant ce vol dont j'ai les commandes... D'abord, le pilote automatique se charge du vol réel pendant que je fais mumuse... ensuite, il tenait absolument à me faire survoler New-York...
Invisibles aux yeux des humains, nous nous baladons à faible altitude au-dessus de la Grosse Pomme. Les dégâts ne sont pas si graves que ça.
Et puis, il y a l'ONU !
Et cette gigantesque bille de verre qui renferme tous les dirigeants du monde, ou presque. Tout autour, une foule de gens gravitent et... font les marioles.
Ils dansent !
- C'est un peu macabre, non ? fais-je, un peu gêné.
- Non ! C'est un grand jour pour ta planète, au contraire. Avec un peu de chance, tes semblables retiendront la leçon et profiteront de l'occasion pour modifier certaines choses, répond-il, un peu songeur.
Je regarde cet étonnant spectacle en priant que les lendemains de fête ne seront pas trop pénibles...
- Allez, j'en ai assez vu...
- Sûr ? me fait Obi en m'observant avec attention.
- Ouaip...on peut y aller... confirmé-je d'un air convaincu.
Il ne répond rien, ajuste quelques réglages sur un pupitre puis le Faucon change doucement de cap et d'altitude.
Adolphe déboule soudain, ivre, mal rasé au possible mais heureux comme un enfant :
- Tu sais quoi, Arthur ? Il paraît qu'ils connaissent une planète qui ressemble trait pour trait à la nôtre ! On y fait un saut ?
FIN
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