Long Automne
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Chaque soir d'automne lorsque les routes reçoivent plus qu'elles ne donnent, se couvrant par là même de ce drap orangé que tu sèmes, je remonte la rue vidée de ses petits bruits oxydés pour, sous ton feuillage, te retrouver et te chanter mon amour éprouvé, et les enfants me voient parler à ton écorce écaillée, se moquant et riant de mon anxiété, eux qui ne jurent que par l'été ne comprennent pas le changement qui nous lie et nos rêves d'Italie, ni nos subtiles idées de douceur qui arrivent après dix-sept heures, ils ne savent pas ce qui fait, alors que le Soleil disparait, que le monde tourne moins vite et que les vies crépitent.
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