La ville est assiégée .  Je vois les chars d'assaut tirant sur les maisons .    Les soldats abattent sans pitié sur les civils .  Autour de moi , il ne reste plus rien .  L'offensive ennemie se rapproche de plus en plus .  J'ai sur moi un simple pistolet qui contient qu'une munition , dans ma poche un petit carnet ou j'écris mes mémoires .  Les murs qui servent de protection sont détruits .  J'essaye de courir échappant à l'assaut .   La fatigue se fait sentir mais je n'en prélasse pas des moindre .  J'espère avoir mis ma femme et mon enfant en sécurité .   Je regarde ou je peux me cacher .  Je tombe une fissure qui mène à une embouchure dans la rue . Elle est trop risquée .  C'est alors que je contourne une maison , du moins ce qui reste . J'entends des cris de partout .  Cet obscur brouillard de cendres  me trouble la vue .  Il y a tirs dans tous les sens . Certains fuient ou certains tentent tout de même de se défendre .   Je vois un soldat frappant une femme au visage puis la menace avec son arme .  De ce qui me reste , je tente la voie du courage .  Je me précipite en voyant la scène . J’aperçois le visage de ma femme .  Un soldat l'a retrouvé . Les autres ne vont pas tarder à venir ici .  Je me mets à couvert derrière un muret .   Il ne m'a pas encore vu .   J'attrape l'arme dans ma poche . Je sors en criant son nom .  J'abats le soldat d'une balle dans la tête . Je dit à ma femme qu'il faut s'en aller .  Elle pleure car ils ont réussi à attraper notre petit .  Je l'attrape par la main . Malgré la faiblesse dans mes jambes , je cours tant bien que mal en lâchant pas le seul espoir qui me tient en vie .  Un choc traverse mon dos . Du sang coule sur le sol .  Je suis touché en plein cœur . Je m’effondre .   J'ai utilisé cette seule balle qui me restait pour sauver la personne que j'aime .