Bonhomme
Je revois parfois mon bonheur,
Dans tes deux yeux ensommeillés.
C'était un si heureux quart d'heure,
Tu faisais semblant d'me parler.
Moi je riais de tes erreurs,
J'faisais l'effort de t'écouter.
Mes mots avaient repris couleur,
Et mes blessures étaient soignées.
Bonhomme, t'as maquillé mes peurs,
Visitant mon cœur esquinté.
Moi les rides envahissent mon cœur,
Je n'regrette pas le temps passé.
Je revois parfois ton visage,
Qui se promène dans ma mémoire.
Mais comment chasser ton image,
Toi qui m'transportes par ton regard.
Faudra que tu puises du courage,
Pour pouvoir forcer le hasard.
Je réentends tes phrases muettes,
Et puis tous tes excès de doutes.
T'as brisé le poids d'mes défaites,
J'continue d'parcourir ma route.
J'rest'rai pendu à ton épaule,
Et tu ne seras jamais seul.
Je suis tombé à tes genoux,
Lorsque tu as lâché ma main.
Mon cœur sera un peu jaloux,
Mais je sèmerai mon chagrin.
Où qu'tu sois, ailleurs et partout,
Poursuis le ch'min de ton destin.
©Dorian Bilquart
12/04/2022
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