14 - Rechute
Pierre revenait.
Il a revêtu une légère sortie de bain par-dessus son maillot.
« Je vais nager, cela ne vous dérange pas ? »
Question qui, malgré sa formulation, n’appellait pas de réponse.
Olivier s'est alors levé :
« Je vous laisse. Je vous souhaite un bon week-end »
« A Lundi Olivier. Claire, tu le raccompagnes. Pourquoi tu n’en profiterais pas pour lui montrer tes aquarelles ? Il va aimer »
« Ca me ferait plaisir Claire »
Le tumulte dans son corps, sa tête, elle a bafouillé :
« Pourquoi pas »
Etais-tu fou Pierre. Pourquoi n'as-tu pas raccompagné ton ami ? tu étais aveugle ou voulais-tu m'éprouver ?
Nager était-il si urgent ?
Claire et Olivier ont pris la direction de la maison.
Nageur solitaire, tu t'es jeté à l’eau.
Le couple clandestin marchait en silence vers l'inéluctable . Ils savaient ou leurs pas les menaient.
Dés qu'ils ont disparu de la vue de Pierre, les mains se sont réunies, les doigts emmêlés, portés par le vent du péché les foulées se sont accélérées. Ils couraient presque.
Arrivés au salon, Olivier l'a immédiatement tournée vers lui, fait glisser les bretelles du paréo qui a glissé à terre.
Elle était complétement nue devant lui. Enfin.
Resplendissante. Tellement désirable.
Le temps n’était plus aux doutes. Mais aux joutes.
Elle avait une dette de jouissance.
Les lèvres se sont jointes.
Elle a défait son pantalon et en s’agenouillant elle l'a descendu, entraînant avec lui un boxer noir, jusqu'à ses pieds.
Un sexe déjà bien fier attendait de lui rendre hommage.
Nageur solitaire tu te concentrais sur le geste parfait.
elle a caressé ses bourses.
Prenant le sexe à la base elle l'a abaissé pour l’amener au contact de sa bouche. Un nouveau baiser sur le gland, la langue a excité le frein, et elle a enfoui la bite au chaud.
Plus épaisse que celle de Pierre, elle lui a trouvé un goût plus doux. Par de lents mouvements, elle l' absorbait, la suçait, la léchait.
Les mains sur les fesses d'Olivier elle a continué de faire aller et venir sa belle queue dans sa bouche.
D'une main elle a exploré sa raie. Le majeur s’est arrêté sur l’anus, l’a ouvert doucement par de petits mouvements circulaires. Pénètration.
D'une main elle est revenue caresser ses bourses et en a évalué les dividendes.
Nageur solitaire tu enchainais des longueurs qui te ramenaient toujours à ton point de départ.
Inutile de le regarder pour ressentir le plaisir qu'elle donnait à Olivier. Son souffle s’accélérait. Pour le plus grand plaisir de Claire.
Les mains d'Olivier se sont fait pressantes sur sa tête et il ondulait le bassin de l’arrière vers l’avant, accompagnant les mouvements de sa bouche autour de son sexe et de son majeur dans son trou.
Il se désarticulait. Il allait jouir si elle continuait ainsi. Elle ne voulait pas le recevoir de cette façon. Elle a arrêté la caresse buccale, et rendu la liberté à son sexe. Elle s'est levée, les corps se caressant.
ses mains sont remontées dans son dos. Elle l’a embrassé.
Nageur solitaire tu continuais ton chemin vers nulle part.
Olivier a soulevé Claire qui a noué ses jambes sur ses reins. Le moment tant attendu arrivait.
Elle l'a déjà rêvé depuis quelques temps.
Ses chairs intimes étaient en fusion, la descente a été progressive, la jonction a avivé les braises. Arrivée en butée, la soudure était totale. Elle gémissait la tête sur une épaule d'Olivier.
Nageur solitaire tu traçais des lignes éphémères.
Les pieds entravés par le pantalon, à petits pas, Olivier l'a portée et déposée sur la table de la salle à manger. Elle a pris appui sur les coudes afin de le regarder.
Animale.
Féline.
« Baisez-moi »
Ses yeux brillaient de désir.
Dénouant les pieds de son dos, il lui a mis les jambes à la verticale. La pénétration a été profonde. Les moindres mouvements lui déclenchaient des râles de plaisir.
Alors il a commencé ses mouvements de va et vient. Il était violent, rapide. La recherche du plaisir immédiat était trop forte.
Et partagée.
Ses mains maintenaient solidement les cuisses de Claire contre son torse. Son pénis s'est gonflé, son liquide est remonté le long de sa verge et par jets puissants, il s'est déversé.
Olivier a été traversé par une onde qui lui a fait pousser un râle qu’il n'a pu étouffer. Claire l'a accompagné dans les étoiles.
La durée moyenne d'un coït est d'environ cinq minutes. Olivier avait été encore plus rapide mais elle ne lui en tenait pas rigueur.
Nageur solitaire tu faisais des vagues inutiles
Essoufflés, ils se sont enlacés tendrement. La tête posée sur la poitrine de son amant, Claire était en suspension.
La respiration s'apaisait.
« Tu dois y aller maintenant »
Tiens elle le tutoyait !
Le sexe d'Olivier commencait à se ramollir. Il s'est retiré.
Claire s'est penchée pour le prendre en bouche. Il regagnait en fermeté.
Un succulent cocktail d’arômes.
Un régal.
Un mélange de femelle en chaleur et de mâle en rut.
Elle est salope !
Des souvenirs affluaient en surface.
A-t-elle toujours été salope ?
Déjà, un sexe d’après-midi est plus corsé qu’un sexe du matin. Il a pris les odeurs de la journée. Alors après l’amour, il en conserve en plus les effluves.
Comme dans la gastronomie il faut habituer les papilles à des saveurs différentes.
Souvenirs incongrus.
Comme à regret, elle a laché sa prise et remonté le boxer pour couvrir cette chair tentatrice.
« Je veux te revoir » Le tutoiement était contagieux.
Pas tout de suite, a-t-elle pensé. Elle avait besoin de faire le point.
« Laissons faire le hasard »
Elle a vu son visage se rembrunir. Le mâle était déçu. Elle s'est approchée et a passé les mains dans son dos.
« Mon bel amant. Ne te vexe pas. Tu viens de me donner un plaisir intense. D’autant plus intense qu’il n’était pas prémédité. Des occasions se représenteront. Je les attends déjà. Va maintenant »
Un baiser.
Il est parti, moyennement convaincu.
Elle est passée par la salle de bain se nettoyer rapidement, a remis son paréo. elle a gagnée la piscine et s'est approchée du bord.
En regardant le nageur solitaire se battre contre l’élément liquide une grande bouffée de tendresse a gonflé sa poitrine.
L’émotion l'a gagnée.
le paréo a glissé.
Nue, elle a plongé et s'est mise dans le sillage de Pierre pour le rattraper.
Nageur tu n’étais plus solitaire.
Annotations
Versions