22 - Coup de folie

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Cette soirée s'est achevée sans autre fait notable, sexuellement parlant. Tout ce petit monde commençait à fatiguer. Gérard a joué avec la télécommande du gode mais il n'y a plus eu d'opportunité pour une baise rapide à l'abri des regards et petit à petit la tension est tombée.

Claire est passée par les toilettes avant le départ pour libérer son cul du jouet maléfique.

Mais pour elle ce repas a été le début d'une période chaotique pour certains, débridée pour d'autres.

D' aliénation ?

Une frénésie de sexe l'a gagnée.

Et ses deux amants entendaient en profiter.

Olivier était le plus romantique. Sans doute un peu amoureux de Claire il mettait beaucoup de tendresse dans les rapports avec elle.

Gérard plus pragmatique était un jouisseur et il ne cherchait, en général, que des bonnes partie de jambes en l'air et avec Claire en particulier. Il savait épicer leurs rendez-vous pour en relever la saveur.

je me souviens notamment de notre première rencontre qui a suivi ce repas mémorable. Pierre tu étais parti quelques jours en déplacement professionnel.

Alors qu'elle était à l'agence, un appel sur son portable l'a sortie de ses rêveries.

Etait-ce Pierre ?
« Bonjour Claire, c'est Gérard »
Quand le chat n'est pas là...

« Claire, dernièrement j'ai fait une folie. J'ai acheté une Cadillac »
« Oui, Pierre m'a parlé de votre passion pour les belles américaines »
« J'aimerai vous la faire essayer »
« Ça me ferait très plaisir. Mais Pierre est absent »

Elle était persuadée que son appel n'avait rien innocent.

« Pierre n'est pas accro aux belle carrosseries.... du moins celles-là »
La comparaison n'était pas très délicate. Mais elle l'a prise pour un compliment.

Il a poursuivi.
« Si vous êtes libre, venez me retrouver à la maison »
« Je ne sais pas si je vais pouvoir me libérer »
« Faites-moi ce plaisir. Le temps est idéal. je vous attends vers 15 heures »

Ou plaçait-il le plaisir ?

« Je vais réfléchir... si vous ne me voyez pas c'est que je n'ai pas pu »

Tentateur
Tentation.
Tentacules.

Cul.

« Envoyez-moi un SMS à votre arrivée et je vous ouvrirai le portail. A tout à l'heure »

Il n'a pas précisé en tout bien tout honneur. Hors de propos.

Si je me rendais à ce rendez-vous, c'était pour qu'il m'honore, entre autres.

Lui n'en doutait pas.

Elle avait envie.
Elle avait envie de résister.
Elle avait envie.

Elle allait fléchir, c'était certain, sauf si un grain de sable venait dérégler le processus.

« Béatrice -c'était sa collègue - je crois que je vais prendre mon après-midi. Je n'avance à rien »
« Tu peux, Claire, nous ne sommes pas surchargées aujourd'hui »

Les dès étaient jetés.

Elle est passée chez elle se changer. Une petite robe à bretelles, légère, évasée.
Des sous-vêtements ?
Elle s'est posée la question. Seront-ils bien utiles ?
Il faisait beau. Elle a opté pour le minimum. La robe.

Comme prévu, le portail s'est ouvert après l'envoi du SMS. Gérard est venu au devant de Claire tandis qu'elle se garait dans la cours sur les graviers.

Il lui a ouvert la portière. En a profité pour regarder ses cuisses quand elle est descendue de la voiture.

« Merci Claire de vous être libérée »

Ils se sont embrassés gentiment sur les lèvres. Au premier coup d’œil il a remarqué l'absence de soutien-gorge.

« Venez avec moi »

Il l'a entraînée en passant un bras dans son dos et en a profité pour lui caresser les fesses.
A la palpation il a constaté l'absence aussi de culotte.

La satisfaction se lisait sur son visage.

Il l'a conduite vers son nouveau jouet. Il avait garé la Cadillac sur la pelouse. Un écrin de verdure.

« Wahou ! » Elle n'a pas réprimé son admiration.

La belle américaine dans toute sa splendeur. Rouge, décapotable, longue et large, sièges en cuir couleur crême, des chromes ou il fallait, un capot qui n'en finissait pas...

Gérard l'a laissé faire le tour de la voiture. Claire glissait sa main sur la carrosserie, caressait les dossiers des sièges.

Elle était épatée.

Il la suivait d'un oeil amusé.
Sa robe était traversée par la lumière et il appréciait le spectacle.

Il la désirait.

Elle est revenue vers lui.
« Pas d'erreur, un bijou »

Il l'a prise par les épaules pour un baiser plus appuyé.
Ses mains ont fait glisser les bretelles et la robe est tombée à terre.

J'étais aussi son jouet.

« Un bijou se porte nue »
« ... » Le regard de Claire s'est dirigé vers la maison.
Il a saisi sa crainte : « Virginie est partie voir une copine. Nous sommes seuls »

Ses mains ont caressé ses seins.
Ils se sont tendus vers elles. Il les a pincés.

Il a soulevé Claire pour l'asseoir sur le capot.

« Claire, vous êtes belle. Me permettez-vous de vous prendre en photo ? »
« Et qu'allez-vous faire de ces photos »
« Pour moi. Uniquement pour moi »
« Pour vous masturber en les regardant »
« C'est possible » Il a ri.

Il s'est reculé et a sorti son téléphone portable.

J'étais ravie d'être la vedette de l'instant.

Il a pris quelques clichés.

« Mettez-vous debout sur le capot, je veux vous voir dans toute votre beauté »

Elle a hésité.

« N'ayez aucune crainte. C'est du solide »

Elle a quand même quitté ses chaussures avant de se lever.

J'imaginais le tableau de la naissance de Vénus. Une Cadillac remplacait la coquille. Et j'étais Vénus
Ou Aphrodite – j'aime le nom grec de Vénus - Et Gérard était-il Dionysos ou Pan ou Adonis ? L'un des innombrables amants d'Aphrodite.

Non pas Adonis. Certainement pas.

Elle l'imaginait bien Dionysos, Dieu de la vigne et du vin.
Il était un bon vivant.
Avec une belle grappe, qu'il allait lui montrer, lui faire goûter, elle y comptait bien.

Avec précaution, elle a pris des poses.

Femme effarouchée, une main qui cachait la poitrine et l'autre le sexe.
Femme provocatrice, tête penchée et regard coquin et index qui faisait le geste « viens vers moi »
Femme impudique, une main qui soulèvait un sein et l'autre qui caressait le sexe,
Femme naturelle , gentil sourire, une main sur la hanche.

Puis elle s'est mise à genoux, les jambes repliées. En position d'une sirène.

Ou un bouchon de radiateur de chair et d'os... Image moins romantique. Elle préfèrait celle de la sirène.

Il a mitraillé. Il rayonnait.
Elle était excitée.

Il a rangé son téléphone, est revenu vers elle et a repris ses caresses.
Les seins.
Le ventre.
Le pubis.
Le sexe.

Elle mouillait.
Elle soufflait.

Elle a écarté les cuisses.
Un doigt a parcouru le sillon entre ses lèvres.
L'a ouvert.

Que c'était bon ! Que c'était bon !

les bouches se sont jointes.

Il l'a doigtée.
Elle frémissait.
Elle se cambrait.

Et puis... « Si on l'essayait cette Cadillac ? »

Il l'a libèrée de l'emprise de son doigt.
Frustration.
Désir.

« Ou la baptiser » Elle voulait la confirmation de ce qu'elle désirait tout de suite. Sa queue.
« Je ne sais pas ce que vous entendez par baptiser mais Je vous propose plutôt de la conduire »

Claire n'y croyait pas.

Il venait de lui mettre le contact.
Son moteur ronronnait joliment.
Lubrification idéale.
Pompe à cyprine en état de marche.
Elle était chaude à souhait.

Et il la laissait en plan !!

Pourtant il me voulait. Que cherchait-il alors ? Quelle idée avait-t-il en tête pour me frustrer de la sorte ?

Elle a alors décidé de prendre l'initiative et de s'occuper de son levier de vitesse personnel. Elle l'a agrippé avant qu'il ne s'éloigne et défait son pantalon pour libérer sa queue.

Elle était dressée, mais pouvait mieux faire.

De la langue elle allait lui donner un coup de main.

Elle l'a prise en bouche.

J'aime sentir une bite gonfler dans ma bouche. C'est une belle récompense.

Il l'avait lavée il y a peu. Elle avait encore une odeur et un goût de savon parfumé.
Claire a apprécié cette attention... non désintéressée il est vrai.

Une bite à l'amande douce.
Avec un léger goût d'amertume. Juste comme il faut.

Claire s'est quasiment allongée sur le capot. Une bonne hauteur.

La fellation a été lente et profonde. Il aimait.

Gérard caressait ses cheveux.

« Vous êtes une sacré suceuse, Claire »

Le compliment en valait bien d'autres. Il était parfaitement adapté à la situation et plaisait à Claire.

Elle prenait son temps. sa langue parcourait sa hampe. Titillait son frein. Lapait les perles qui s'échappaient.
Et l'engloutissait.

Elle était bonne.

Elle la faisait coulisser entre ses lèvres.

Elle aimait

Lui aussi.

Il allait venir, elle le sentait proche de la félicité.

Sa bite s'est gonflée, a tressauté.
Un jet, deux jets...
Il a râlé.
Elle a avalé.

Elle a lèché, suçoté, nettoyé le gland. Au revoir amande douce.

Sa bite a dégonflé doucement dans sa bouche. Elle l'a libérée.
Il l'a rangée.

« Merci Claire »
Il s'est penché pour l'embrasser.

« Et si maintenant vous vous mettiez au volant »
Elle aurait préféré qu'il la prenne tout de suite. Echange de bons procédés.

Mais à plus de soixante ans, il fallait lui laisser le temps de recharger la batterie. Elle a été compréhensive pour le troisième âge.

Quoique.
Etait-il un utilisateur des petites pilules ?

Il l'a aidée à descendre du capot et a gardé sa main dans la sienne pour la mener jusqu'à la portière du conducteur.

Alors qu'elle s'apprétait à reprendre sa robe :

« Restez nue »
« Je vais tacher le cuir ! » lui a-t-elle dit en souriant.

« Vous avez raison, Je vais le protéger »

Comme s'il avait tout prévu, il a pris une couverture pliée à l'arrière et l'a disposée sur le siège avant.
Elle a remarqué qu'il y en avait une deuxième en réserve... comme une promesse.
Tout semblait se passer comme il l'avait prévu. Elle avait un peu l'impression d'être manipulée.

Mais elle était consentante.

Claire s'est installée au volant.
Quel sentiment de puissance ! De liberté !

Le cul sur la couverture, le dos contre le cuir du dossier, elle a mimé la conduite.

Je revoyais des films américains. Ceux de James Dean et d'autres. Déjà du plaisir !

Les grands espaces.

Gérard a ramassé les chaussures de Claire et les lui a tendues :
« Ce sera mieux pour conduire »

Il a contourné la voiture et s'est assis à coté d'elle. Au passage il a récupéré la robe sur la pelouse et l'a jetée sur la banquette arrière.

« Allez, on va faire un tour »

J'ai pensé, un tour devant sa maison. Quelques mètres sur les graviers.

Contact.
Le bruit du moteur était agréable.

Il lui a montré rapidement le passage des vitesses.

Première.
La cadillac a avancé doucement sur la pelouse.

Il a sorti la télécommande de sa poche et ouvert le portail !

Claire a stoppé. Surprise.
« Je ne vais pas conduire dehors toute nue ! »
« Et pourquoi pas ? »
Il la regardait, un air de défi dans ses yeux.

« Nous resterons sur de petites routes » il cherchait à la rassurer.

Quelques secondes de réflexion. Allait-elle se défiler ?
Elle s'est sentie soumise !

Pierre tu connais mon attrait pour la transgression... Et j'étais tellement échauffée.

« OK »
Elle a démarré.
Son coeur battait d'appréhension.
Elle était à la merci d'une rencontre fortuite. De personnes qui pouvaient la reconnaitre.

Elle prenait un gros risque pour sa réputation et celle de Pierre.

J'avais la chatte qui coulait d'excitation. Heureusement qu'il avait mis une couverture.

Le soleil la brulait, le vent la grisait.

Les ingrédients de la déraison étaient là !

Dans un premier temps, elle a pris la voiture en main. Passage des vitesses, clignotant, direction...

Instinctivement elle plaçait ses mains bien haut sur le volant. Les chauffeurs des véhicules qu'ils croisaient avaient le regard attiré par la Cadillac. Claire se rassurait en pensant qu'ils n'avaient pas le temps de voir sa tenue... ou sa mauvaise tenue.

Les conducteurs des véhicules utilitaires... des camions ! C'était autre chose...

Elle était un peu contractée.

Gérard lui indiquait les directions. Il n'avait pas d'hésitation. Il connaissait l'itinéraire qu'il voulait lui faire prendre.
Effectivement, ils ont trouvé rapidement des routes peu fréquentées. Des routes de campagne.

Des voitures les croisaient. Les chauffeurs semblaient ne rien remarquer... ou trop tard pour avoir le temps de se manifester.

Elle s'est libèrée petit à petit et le plaisir a pris le dessus.

C'était une expérience tellement irréaliste Pierre.

Elle était impudique et elle savourait cette liberté.
Elle en était reconnaissante à Gérard.

Elle transgressait... comme au temps du collège, du lycée, de la fac...
Elle rajeunissait.

Elle souriait.
Gérard s'est approché d'elle, l'a collée, son bras gauche est passé derrière ses épaules.

Elle était bien. En confiance.

Avec son amant.

De sa main droite Gérard a commencé à lui caresser la poitrine. Ses seins étaient déjà bien fermes.

Ils ont croisé un camion. La route était étroite. Elle a ralenti pour se ranger.
Coup de klaxon.
Le chauffeur l'a vue, s'est presque arrêté pour se rincer l’œil. Elle a accélèré.

Ils ont ri.

Des gamins heureux.

La main est descendue entre ses cuisses.
« Oui Gérard, venez dans moi. Continuez de me donner du plaisir »

J'étais toute à lui, Pierre.

Au doigt et à l’œil.

Elle a écarté les cuisses autant qu'elle pouvait.

Elle a été pénétrée d'un doigt.
Son clitoris taquiné.

Quand elle débraillait, ses cuisses emprisonnaient la main.

Pour les ouvrir à nouveau et laisser les doigts reprendre leur exploration.

« Oui, allez-y »

Elle a ralenti l'allure toute à l'attention de ce plaisir insensé qui la parcourait.
Il lui embrassait le cou. Elle tournait la tête pour lui offrir ses lèvres.

Des baisers trop rapide !
Elle était assoiffée.

Elle avait envie de lui.

Ils échangeaient peu de mots.

Le plaisir à fleur de peau.

« Prenez-moi. Baisez-moi »

La route traversait un bois. Gérard lui a indiqué une allée forestière...

Enfin. Ça allait être ma fête ! a-t-elle pensé.

Elle s'est garée dans l'allée.

Il n'y avait pas d'autre voiture à l'horizon...


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