Au cœur de l'hiver, sous son voile gelé,
Dort un secret que le printemps va révéler.
Les jours s'allongent, la lumière s'infiltre,
Doucement, la vie reprend et s'agite.

Le frisson de l'air se teinte de chaleur,
La neige fond, laissant place à la couleur.
Vert tendre des prés, explosion florale,
Nature qui s'éveille en beauté originale.

Les arbres, encore nus, se parent de bourgeons,
Annonciateurs des feuillages et des sons.
Les oiseaux reviennent, leurs chants dans l'air vibrent,
Composant une mélodie que le cœur absorbe.

Les ruisseaux libérés chantent sur leur passage,
Traversant la forêt, rejoignant le rivage.
Leurs eaux claires et vives, en joyeuses cascades,
Racontent l'histoire d'une terre qui se dégrade.

Dans les jardins, les premières fleurs audacieuses,
Défient le froid, belles et orgueilleuses.
Crocus, jonquilles, en couleurs vives s'épanouissent,
Et sous leurs couleurs, nos âmes se nourrissent.

Le printemps, dans sa robe de maître peintre,
Transforme le monde en un chef-d'œuvre sans feintes.
Il nous invite à renouveler notre regard,
À célébrer la vie, à chérir chaque départ.

Ainsi, chaque année, l'éveil se répète,
Cycle immuable, promesse complète.
Le printemps revient, avec lui l'espoir,
De jours meilleurs, de rêves à revoir.

Dans ce monde éphémère où tout semble fragile,
Le printemps nous enseigne à être agile.
À accueillir le changement, à aimer la lumière,
À célébrer la vie, dans son éphémère prière.