Perséphone et le Chant des Quatre Saisons
Sous le ciel changeant des saisons,
Se tisse un conte, ancien, profond,
L’histoire de Perséphone, la belle,
Dont le destin lie la terre et le ciel.
Au cœur du printemps, la terre s'éveille,
Perséphone revient, douce merveille,
De l'ombre des enfers, elle surgit,
Et la nature s'empourpre, éblouie.
Les fleurs éclatent sous ses pas légers,
Les rivières murmurent, à peine éveillées,
Les oiseaux chantent en chœur son retour,
Et la lumière baigne le jour.
Quand l'été étend son manteau doré,
Le monde s’embrase sous la chaleur aimée,
Perséphone danse sous le soleil éclatant,
Le ciel est clair, le temps est lent.
Les champs sont gorgés de fruits mûrs,
Les arbres ploient sous les richesses pures,
La terre, nourrie de son éclat,
Rend hommage à celle qui la combla.
Mais vient l’automne, au vent frémissant,
Les feuilles tombent, dans un dernier chant,
Perséphone sait que l'heure approche,
De quitter la lumière, douce cloche.
Elle cueille les fruits des champs dorés,
Offrant un dernier salut, discret,
Puis se prépare à descendre à nouveau,
Vers le royaume des ombres, tout en bas.
L’hiver s’installe, blanc et glacé,
Perséphone descend, le cœur voilé,
La terre se drape de son silence,
Attendant la fin de cette absence.
Dans les entrailles sombres de la nuit,
Elle règne aux côtés d’Hadès, sans bruit,
Mais le monde entier retient son souffle,
En attendant que le printemps souffre.
Ainsi va la ronde, éternel recommencement,
De la lumière à l’ombre, de la vie à l’absent,
Perséphone, par son doux passage,
Fait naître et mourir chaque paysage.
Elle est la clé des saisons, le doux secret,
Du renouveau, de la fin, du jamais parfait,
Dans son sourire et sa peine mêlés,
Se joue l’éternité du temps, enlacé.
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