Fournaise 7
— Si ça ne te dérange pas, on va parler de ton cul comme on a parlé de ta chatte.
— Vous êtes dur avec moi, maître, vous voulez me voir complètement à nu, mais vous avez raison de vouloir crever tous les abcès, et je crois que j'en ai envie.
— c'est seulement si tu as envie? Et j'aime bien casser l'ambiance.
— On n'est plus à ça près et vous avez déjà élagué le gros de ma confiance. J'ai besoin d'être en confiance pour me laisser aller à cent pour cent.
Je posai un pouce sur son cul, faisant de petits ronds et exerçant de légères pressions tout en étalant le lubrifiant.
– Un anus de salope, tu m'as dit.
– Oui, c'est encore plus bête que pour ma chatte. Une maîtresse m'a un peu détruite il y a quelques années, me rabaissant au-delà du jeu. Pour elle, le fait que j'aime la sodomie faisait de moi une salope. Elle disait que ce n'était pas normal, que c'était pour ça que je n'étais qu'une soumise de bas étage. Selon elle, la sodomie, c'est pour les petites midinettes qui croient que leur anus écarté fait d'elles de bonnes soumises. Une soumise fière ne donne pas ses fesses comme ça.
Elle marqua une grande pause, inspira profondément, puis expira.
— Ironiquement, elle passait plus de temps à m'enculer avec des sextoys qu'à me pénétrer vaginalement. Depuis, je culpabilise d'aimer ça, et même de prendre du plaisir en général. Rien que le fait de le dire à voix haute pour la première fois, je trouve que c'est ridicule et qu'elle avait tort.
— Tu n'en avais jamais parlé à personne ?
— Non, je gardais tout pour moi, pour mes insomnies et mes crises d'angoisse. Et maintenant, je me décharge sur vous, dit-elle en riant. Vous êtes un bon psy, vous savez débloquer la parole, même avec un pouce dans mes fesses.
— Je vais essayer d'être digne de cette confiance. Exorcisons la sodomie alors. Dis-moi, c'est quoi dans le fait de te faire enculer qui te plaît ? Tu as une punition en attente pour ton langage, bien entendu.
— Bien maître. Pour la sodomie, Monsieur, j'aime me donner totalement, ne pas être limitée. Bien sûr, il y a l'interdit de la pratique, le tabou, et j'apprécie de savoir que mon maître puisse disposer de ce trou à sa guise et pour son plaisir. Et bien entendu, j'aime les aspects humiliants, comme le fait de sucer après la sodomie. Ça me permet de me laisser aller complètement à mon maître. Et la chose sûrement la plus étrange, c'est que j'aime cette sensation d'avoir été un peu détruite, de sentir que mon anus est écarté. Tout cela m'a valu d'être considérée comme une salope par beaucoup de gens, et d'endurer de longues séances de sodomie aussi ennuyeuses que la pénétration après quelques minutes, dit-elle en rigolant.
— Finalement, sodomie, vagin, bouche, seins... Le problème principal, c'est que tu as du mal à assumer entièrement ton plaisir dans la soumission à cause d'expériences pas très sympathiques.
— Oui, assurément. Mais les réflexions ont souvent porté sur mon intimité, et j'en ai fait des fixettes. Moi qui voulais paraître comme la soumise parfaite, c'est raté.
– Je ne crois pas être le dominant le plus crédible du monde derrière mon personnage. Et tu es bien plus parfaite que tu ne le penses. Tu recherches une confiance bafouée et un plaisir qui te fait culpabiliser. Essayons de créer une bulle de soumission où tu te sentes en confiance.
— Vous êtes plutôt doué pour ça, maître. Pour le moment, je ne me suis pas sentie aussi nue depuis une éternité. C'est à la fois effrayant et agréable, de tout vous dévoiler ainsi. On s'est un peu égarés, non ?
— On explore, on ne s'égare pas, et j'ai toujours mon pouce dans ton cul. J'adore les contractions de ton corps.
— L'exploration va être longue.
— Des deux côtés, à mon avis.
— Je suis une soumise à l'écoute aussi.
Je retirai mon pouce.
— Je sais.
Je me penchai sur ses fesses et commençai à lécher son cul lentement avant de lever la tête.
– Je viens de passer cinq ans à être un homme maltraité, ce n'est pas facile à assumer quand on a un passé de dominant.
Je replongeai mon visage, j'adore l'annulingus, sentir toutes ses contractions à chaque coup de langue, chaque titillement.
– Cinq années de coups, d'insultes, à me faire rabaisser.
À chaque succion, coup de langue, tout son corps frémissait, c'était magique.
– Deux années de procès où personne ne vous croit, parce qu'elle est si gentille, deux années de combat contre le monde entier.
Les frissons sur ses fesses, sa peau douce, c'était un repas excitant.
— Sept années de guerre, terminées par un procès où l'on vous dit : "Vous avez gagné, allez, salut". Tout le monde vous juge, on vous voit comme un mec faible parce que vous vous êtes fait battre par votre femme. C'est pour ça que j'ai envie de redevenir dominant, de ressentir ce frisson du pouvoir dans ce jeu, cette possession pour combler cette honte masculine de virilité, tout aussi absurde soit-elle.
– Il faut donc laisser un homme vous faire un annulingus pour qu'il parle de ses sentiments, si j'avais su, dit-elle en riant. Désolée si mon trait était déplacé.
— Oh non, je suis bien plus nul en blague douteuse.
— Deux âmes blessées qui essaient de se soigner par le BDSM. Ça semble avoir peu de chances de réussir, mais essayons. Sans vouloir vous flatter, vous léchez comme un dieu.
— Le simple fait de m'avoir laissé faire tout ça représente déjà beaucoup pour moi.
— Je n'aurais jamais imaginé tout ça.
— Pas grand monde, en fait. Ah, et le repas a refroidi.
Et je replongeai ma tête entre ses fesses, ce qui la fit rire et gémir. À vrai dire, je ne sais pas combien de temps je suis resté ainsi, à lui faire un anulingus des plus exutoires que je n'aurais jamais cru. Mais en cet instant, j'étais bien, sans problème. Il n'y avait que la contraction de son cul sous ma langue et ses gémissements.
En relevant le visage, j'avais le visage en feu, transpirant et sûrement rouge à briller dans le noir.
— Je peux ?
— Bien sûr, Maître.
Je me relevai et mis mon érection à l'entrée de son anus. Puis, d'un petit coup de rein, je pénétrai ce chemin interdit. Je sentis l'entièreté de son cul engloutir mon sexe dans un gémissement divin. La sodomie, cette sensation d'écartement, de possession, était un plaisir oublié, des plus agréables. Je fis de longs mouvements lents, accompagnés de ses cris et gémissements.
Mais comme dit précédemment, tant pour elle que pour moi, après quelques minutes d'aller-retour, le plaisir de la pénétration initiale s'estompa, et je me retirai.
C'était un de mes moments préférés de la sodomie, voir l'anus de ma soumise s'écarter après le passage de mon sexe. Un plaisir aussi bête que régressif.
— À genoux, je te prie. Tu as une punition à honorer.
— Bien maître.
— Mains dans le dos, puis tu vas descendre le plus profond possible sur mon sexe, jusqu'à ta limite, et tu recommenceras trois fois. Mais avant, frotte ton visage avec ma queue souillée.
Elle s'exécuta et se frotta à mon sexe trempé de lubrifiant. Elle ouvrit grand la bouche, tendit la langue, et enfonça son visage sur mon sexe. Je ne tenais pas sa tête, je voulais lui laisser le contrôle et éviter d'aller trop loin. Elle descendit lentement, puis ralentit à mi-chemin, avant de commencer à bloquer. Je sentais sa gorge se refermer autour de mon membre. Elle se retira en toussant.
— Encore deux.
Elle redescendit de la même manière et bloqua à nouveau lorsque sa gorge se rétrécit, provoquant une nouvelle quinte de toux.
— Pour la dernière, essaie de tenir plus longtemps au fond.
Elle s'exécuta et, avant d'atteindre la limite, eut un réflexe de déglutition. Elle resta néanmoins plus longtemps en position avant de se retirer, mon sexe noyé de bave.
— Bien, à chaque grossièreté, tu connais désormais ta punition.
— Merci maître.
Annotations
Versions