Son du jour

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Mardi Gras — Benim Ismim Mahmut Altunay

Il ne restait plus rien de ce que Paris était autrefois. Que des ruines couvrant les cadavres des malheureux, que de la fumée s’échappant des bâtiments encore en feu, que de la souffrance résonnant à travers ce qui fut jadis la cité de l’amour. Finalement, la guerre l’avait gagnée, l’avait ravagée jusqu’à ce que des centaines de milliers de personnes y perdent la vie. La région autour de Paris s’était aussi effondrée, perdue dans la violence humaine qui avait suivi la série d’attaques étrangères. Ainsi, des milliers de personnes bougeaient, se dirigeaient dans les autres régions pour y vivre tandis que l’armée française préparait une riposte à l’ombre d’une guerre totale.

Malgré cette ambiance sombre à l’orée de la troisième guerre mondiale, on n’y prêtait aucune attention, se plongeant au cœur de la fête. Les musiciens jouaient, et leur performance était vivement appréciée par les membres du cortège. Les enfants s’amusaient des bêtises des autres, riaient aux éclats des danses approximatives que certains adolescents faisaient. Repas exquis le soir. Le fameux jambon-beurre le midi. Et un concert live à travers une France déjà prête, ou pas, aux conséquences de l’ébranlement de la paix relative du monde.