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Chanson
Evanescence — Bring me to life
Jour 3
Bonne nouvelle, j’ai survécu.
Par contre, j’ai un peu triché. Ici, c’est le chaos. Hier, je n’ai pas pu écrire dans mon cahier. Il a plu des cordes toute la journée. J’ai passé de nombreuses heures à faire des aller-retours entre ma base et divers endroits proches de moi afin de construire un radeau de fortune. Je suis trempée jusqu’aux os, j’ai froid, j’ai la dalle. Putain, où sont les seccouristes ?
En tout cas, aujourd’hui, je compte bien quitter cet endroit, voire même Paris. Je ne vais pas attendre de crever. Il faut se nourrir et s’abreuver. Mon radeau de fortune est une caisse métallique vide avec une branche qui sert de mât. Un deuxième morceau de bois est accroché à celle-ci faisant ainsi une croix à laquelle j’ai accroché un panneau publicitaire en tissu. En guise de rame, j’ai des planches.
Hop-là, petite pause dans ce voyage sur l’eau. J’ai croisé personne à part des cadavres. Enfin, je crois que ce sont des corps inertes, j’ai appelé mais pas de réponse. Les gens dorment peut-être mais je pencherai plus sur la mort.
Combien de personnes sont décédées durant la catastrophe ?
J’ai vu des poissons. Voilà, très intéressante comme information, hein ? Sinon, à part des débris plus ou moins inutiles, je n’ai rien vu d’autre.
J’ai faim. Et déjà la nuit commence à tomber. Je pense que je vais attacher mon embarcation à un endroit afin de dormir en sécurité. Ce serait con de mourir maintenant !
À demain, enfin, peut-être. D’ici-là, il y aura peut-être des missiles brisant la défense aérienne française.
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