Prologue...
PDV :
Solomon Kane, 40 ans…
Debout devant la grande baie vitrée, un verre à la main, je jouais avec les glaçons de mon verre alors que derrière moi mes hommes étaient en train de se défouler sur le connard qui avait essayé de m’entuber. Ce dernier pensait pour me voler et jouer avec mon fric sans en payer les conséquences.
— Où est mon fric ? Demandai-je froidement.
— Je ne l’ai plus, je l’ai perdu mais je vais vous rembourser. dit-il comme si cette réponse allait me satisfaire.
— Sois-en assuré Walters! Je sais tout de toi, de ta femme, de ta petite maîtresse. Elles sont jolies. À combien estimes-tu la vie de ta femme ? Demandai-je.
— Ne lui faîtes pas de mal, s’il vous plaît ? Elle ne sait rien de tout ça ! Dit-il en me suppliant.
— Combien ? Demanda soudainement Crow posé contre un mur, une vodka à la main.
— Je ne sais pas ! Laissez-là en dehors de cela, je vous en prie !! Dit-il en panique.
— Tu as jusqu’à demain pour me ramener ta femme ici. Elle sera mon gage pour m’assurer que tu me rembourses intégralement ta dette. Si tu tentes de m’entuber à nouveau, je te fais la peau. Tant que tu ne m’auras pas remboursé ta femme sera à moi, elle paiera de son corps chaque indemnité de retard de remboursement et si tu tentes de m’entuber une nouvelle fois je m’en prendrai personnellement à toi, mes hommes feront de ta maîtresse leur pute, ils la baiseront à tour de rôle ou en même temps chacun un trou enfin même deux si cela les tente.
Je le vis devenir livide en entendant ma menace. Je vidais mon verre et ordonnai à mes hommes de sortir les déchets. Je rappelai à Walters de ne pas oublier que je voulais sa femme demain avant dix-sept heures. Ce dernier fut escorté sans ménagement hors de chez moi. Un fois seul, je soufflais avant de me resservir un verre.
— Tu viens de t’offrir un nouveau jouet. Dit Crow en souriant.
— Je viens de nous offrir un nouveau jouet. Ce qui est à moi est à toi . Dis-je. Tu voulais quelque chose ?
— Le club ouvre dans une semaine. dit-il en vidant son verre.
— Je sais dis-je en souriant. La liste des invités est officielle et les invitations ont été envoyées. Sur les deux cent invités, cent-quatre-vingt ont déjà répondu pour faire acte de présence.
— Tu vas y emmener la fille ?
— Je n’en sais rien, j’ai une semaine pour me décider. dis-je en imaginant madame Walters à mon bras et à mes genoux lors de cette soirée.
— Pourquoi sa femme et non sa maîtresse ? demanda soudainement Crow.
— La maîtresse de ce dernier est l’ex-fiancée de Daniel Wellington-Wight. Je ne veux pas d’une enquête de police sur les reins et encore moins une traînée. Walters a épousé une fille de quinze ans de moins que lui et surtout la nièce de Macnamara. Elle doit être très spéciale pour lui.
— Je vais enquêter sur ça, si tu veux. dit soudainement Crow intéressé quand j'évoquai le nom de notre ennemi commun.
— Je t’en prie. Dis-je.
Après cette soirée agitée, je décidai de me plonger dans le travail. J’ouvris le dossier et sortis une photo d’ Horia Walters. Sur cette photo, elle était magnifique. Ses longs cheveux bruns parsemés de plumes lui arrivaient dans le bas du dos. La peau dorée, une taille fine et de jolies courbes naturelles. Vêtue d’une longue bohème au décolleté ravageur mais qui lui donnait un look simple et naturel. Elle était pieds nus, assise dans un hamac en train de lire.
— Elle est jolie. Dit Crow. Dommage que tu veuilles l’abîmer.
— Comme si tu ne le voulais pas toi non plus. répliquai-je.
— Pour être honnête, j’ai hâte. Tu as prévenu Magnolia ?
— Évidemment. dis-je tout sourire.
— Je pourrais venir passer mes week-end ici et jouer comme avant. dit-Crow en pliant la photo d’ Horia qu’il glissa dans la poche de son jean.
— Je t’en prie, tu sais où se trouve ta chambre. dis-je avant de me plonger dans le travail mettant fin à la conversation.
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