Petit aparté: je suis actuellement très occupée par la réécriture de ma longue nouvelle et en parallèle je commence sérieusement à être à court d'idées pour la suite des aventures d'Hermès. Je ne sais pas encore quand j'écrirai le prochain chapitre.

Hermès s'approcha à pas de loups du lit où Polymèle dormait paisiblement. Le dieu avait voulu la revoir encore une fois.

La princesse ne se doutait pas une seule seconde que le dieu des voleurs etait là, en train de l'observer. Il avait de nouveau revêtu l'apparence humaine qui avait provoqué tant d'effets à lafille de Phylas. Et d'ailleurs, il l'appréciait ce physique! Non pas qu'il détestait sa physionomie divine, mais le simple fait de pouvoir se mouvoir parmi les mortels, et ce, de façon incognito, lui donnait simplement l'impression d'avoir une vie. Etre une divinité avait parfois quelque chose d'ennuyeux et en arriver à devoir jouer avec les hommes, les animaux et le restant de la terre entière était presque pervers selon lui.

Hermès continua de contempler Polymèle, étendue dans une fine couvertture blanche. Il savait qu'il la reverrait à nouveau, c'était le destin. Les Moires y avaient bien veillé. Et rien ne pourrait changer la situation, pas même la trop raisonnable Athéna.

Il était sur le point de partir lorsque Polymèle bougea subitement dans son sommeil. Elle remua plusieurs fois la tête et finit par ouvrir les yeux. Lorsqu'elle le vit, telle une forme spectrale, la jeune princesse sursauta légèrement. Le même jeune homme qu'elle avait croisé lors de la danse rituelle se trouvait devant elle. Mais depuis combien de temps ?

-Si je me trouve face à toi, sache que je devais te revoir encore et encore. Ne me demande pas plus, c'est ainsi. Je n'y peux rien.

-Je me suis également demandée si j'allais te revoir. La preuve en est. Est-ce le destin sans doute...

Hermès se rapprocha tout doucement. Il ne savait pas quoi lui dire de plus. La beauté de Polymèle irradiait de toutes parts. Elle, de son côté, était intriguée et charmée à la fois, peut-être ressentait-elle aussi une certaine excitation, elle n'aurait su le dire. Néanmoins, une question la taraudait. Qui était-il vraiment ? Elle était certaine de ne pas avoir affaire à n'importe qui. Elle finit donc par lui poser la question fatidique:

-Comment te nommes-tu? Tu n'es pas qu'un simple mortel. Il y a...quelque chose de particulier chez toi.

-Je suis Hermès, le dieu des voleurs. Mais je souhaite d'abord te mettre en garde; tu ne me verras jamais sous ma véritable apparence, parce que c'est impossible. Ce qui compte maintenant, c'est ce moment précis.

-Ne me laisse pas Hermès, ne me laisse pas. Je suis et serai tout à toi. Rien d'autre ne compte.

Il se pencha vers elle et l'embrassa. Elle resserra son étreinte et l'attira contre elle.

Leurs souffles se mêlèrent à l'obscurité.