Mot introductif
Voici notre nouveau 4 mains ! C'était tellement bien l'expérience avec "Nouvelle Chance" que j'ai recommencé avec ma co-auteure ! Merci à XiscaLB pour ces bons moments d'écriture.
L’histoire qui va suivre parle d’un sujet d’actualité plutôt sérieux (pas le/la Covid, juré !) qui va peut-être raviver de mauvais souvenirs à certain(e)s. Âmes sensibles, s’abstenir.
De même, nous voulons vous avertir et vous rappeler que nous ne sommes ni avocats, ni spécialisés dans le droit, et qu’il se peut que tout ne soit pas véridique dans notre récit.
Malgré les recherches effectuées, soit pour le besoin de l’histoire, soit par manque d’informations, nous avons détourné certains faits, certaines procédures.
Quand bien même nous aimons nous rapprocher du véridique, nous aimons aussi créer des situations capables de rapprocher nos personnages !
A vos lunettes (à vos lentilles ou juste à vos yeux), camarades, c’est parti pour le deuxième voyage de Lecossais et Xisca !
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PROLOGUE
Mes parents me le disent chaque jour : quelle chance j’ai d’avoir rencontré Maxence et de l’avoir épousé ! Cela fait sept ans que je l’ai vu pour la première fois, et ça a été un vrai coup de foudre. Le premier amour de ma vie et le seul homme à m’avoir fait chavirer. A tel point que nous nous sommes rapidement installés ensemble et que nous avons fondé une famille pour concrétiser cet amour fort et fusionnel.
Maxence est directeur administratif et financier dans une grosse entreprise et engagé en politique. Avec tout ce qu’il gère, c’est normal qu’il touche un gros salaire. Et tant mieux, cela lui permet de subvenir aux besoins de toute la famille. Nous sommes d’ailleurs propriétaires d’une grande et belle maison idéale pour élever les enfants, recevoir du monde, principalement les collègues et amis de l’homme de la maison. J’ai une bonne situation, un mari et deux adorables enfants, que pourrais-je demander de plus ?
Je ne travaille plus depuis la naissance de notre aînée, Louna, six ans, et depuis deux ans, je consacre tout mon temps à m’occuper de Soan, mon petit garçon, pendant que sa sœur est à l’école. Oui, quelle chance de pouvoir élever mes enfants sans avoir le stress du travail en prime !
Les soirs de semaine, lorsque Maxence rentre seul, la maison est propre, le repas est presque prêt, les enfants sont douchés, les devoirs de Louna sont faits et je fais en sorte qu’elle et son petit frère soient calmes. Une parfaite petite ménagère, mais je n’ai que ça à faire, de toute façon. Lui, après avoir embrassé les enfants et m’avoir saluée également, s’installe dans son fauteuil et regarde le journal à la télé pendant que je lui apporte son apéritif. Nous dînons ensuite tous les quatre et je gère Soan pour qu’il mange proprement, puisque Maxence est fatigué de sa journée.
Lorsqu’il rentre accompagné, je fais en sorte que les enfants aient déjà dîné et le repas est prêt, bien entendu. Je prends à chaque fois le temps de m’apprêter et j’assure le service, m’installant tout de même pour manger avec lui et ses invités, pour lui faire honneur, pour qu’il n’ait pas honte de moi et que ses convives repartent en lui enviant sa femme si parfaite.
Une parfaite petite ménagère, c’est ce que je suis devenue ! Je peux cocher toutes les cases et remplir tous les critères ! J’ai intérêt d’ailleurs, sinon Maxence n’est pas content. Et quand il n’est pas satisfait, quand les choses ne vont pas dans son sens, mon mari peut être… Enfin, non, il ne faut pas que je pense trop à ça, je ne dois pas avoir de mauvaises pensées en tête, sinon, il risque de s’en apercevoir et je ne veux absolument pas le fâcher ! Je suis son épouse, et il faut que je lui plaise et lui fasse plaisir constamment. Et tant pis si je dois oublier ce que j’étais avant de le rencontrer, moi qui étais si passionnée par mon travail, si amoureuse de la vie, faisais la fête, profitais. Mais par amour, j’ai changé. Par amour, je suis devenue une femme telle qu’il le souhaitait.
Et puis est arrivé ce jour fatidique. Ce soir où il est rentré très en colère après une longue journée de travail, et où je n’avais pas fini de faire les devoirs avec Louna qui voulait absolument montrer à son papa comme elle savait bien lire, maintenant.
Est arrivé ce soir-là, où il n’a eu aucune patience avec notre fille, s’est davantage énervé et a levé la main sur elle. Est arrivé ce moment où j’ai arrêté de courber l’échine, où j’ai arrêté d’espérer, de croire.
Est arrivé ce soir où j’ai tué mon mari.
Je m’appelle Charlotte, j’ai vingt-huit ans et je suis une meurtrière.
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