Chapitre 1

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La boite de la bague ouverte, devant moi, mes joues plus rouges que jamais, j’étais prête. Prête à faire ce pas, à entrer dans le monde des adultes. Prête à me marier.

— Élia Aubelin, veux-tu m’épouser ?

Un sourire magnifique, des yeux envoûtants, elle était devenue ma déesse, mais aussi ma muse. Celle pour qui, aujourd’hui, je dansais.

— Oui, Véra. Bien sûr que je veux t’épouser.

Véra se leva instantanément. Elle referma la boite, me pris dans ses bras et m’embrassa plus passionnément que jamais. Quand elle me libéra enfin, elle rouvrit la boite pour me passer la bague aux doigts.

— Je t’aime mon amour. Je t’aime tellement, murmura ma fiancée.

— Et moi donc. C’est officiel ? C’est réel ?

— Oui, mon ange. Mais il y a une condition, posée par ta mère. Que tu sois majeur le jour de notre mariage. Même si tu es émancipée.

— Je suis d’accord.

Elle m’embrassa à nouveau et une musique se lança. Véra nous décala quand Leslie entra sur la piste pour commencer à danser, avant d’être rejoint par les autres danseurs du groupe puis ceux du cours.

— Tu as vraiment organisé tout ça ? la questionnais-je à la fin

— Bien sûr. Je t’avais promis de te faire une demande en mariage à la hauteur de mon amour.

— C’était incroyable, merci, mon amour.

— Et si on dansait ?

Quand la piste se libéra, Véra m’invita à l’y rejoindre. D’autres couples se joignirent à nous durant le reste de la soirée. Quelques heures après mon deuxième verre de champagne, alors que la nuit commençait juste à pointer le bout de son nez, je commençais à fatiguer.

— Et si on rentrait, mon amour ? Ta mère nous laisse la maison jusqu’à demain après-midi.

— Vraiment ?

— Bien sûr. Une autre surprise t’y attend d’ailleurs.

— Décidément. Rentrons alors.

Sa main dans la mienne, on prévint ma mère que nous rentrions. Le chauffeur de Véra nous ramena à la maison, avec la limousine. Quand on entra dans la chambre, une centaine de pétales de rose rouge étaient disposés sur le lit. Il y avait aussi des bougies parfumées qui venaient juste d’être allumées.

— Et si on commençait par le bain, tant qu’il est encore chaud ? chuchota Véra.

— Heu..je…

— Prends ton temps dans ce cas. Je t’attendrais.

Elle m’embrassa avant d’aller dans la salle de bain. Nerveuse, je restais immobile, seule dans la chambre. Officiellement, nous n’avions rien fait toutes les deux. En réalité, je ne savais pas quoi faire ni comment m’y prendre et ça me terrifiait. Ne voulant laisser Véra seule trop longtemps, je me déshabillais, me cachais à l’aide d’une serviette et la rejoignis. Elle était déjà dans le bain.

— Il y a un problème, mon ange ?

— Oui, mais… enfin…

— Il y a beaucoup de mousse. Tu veux que je ferme les yeux pendant que tu me rejoins ?

— S’il te plaît.

Quand elle m’assura que c’était fait, je me retournais pour vérifier. Après une grande inspiration, je laissais tomber la serviette et m’installe dans le bain.

— C’est bon, ajoutais-je, les joues rouges.

— Ce n’était pas si compliqué.

— Hé ho !

— De quoi as-tu si peur, mon ange ?

— De tout. Si Ilena était là, elle aurait su me rassurer, m’expliquer ce que je dois faire ou non, comment.

— Elle t’aurait expliqué ce qu’était la vie de couple, c’est ça ?

— Oui.

— J’avais oublié que tu étais encore jeune et que tu n’avais aucune autre expérience. Excuse-moi.

— Ce n’est pas de ta faute.

— Tu veux que je réponde à tes questions ?

Elle m’invita à m’asseoir devant elle, entre ses jambes. Elle entoura ma taille et posa ma tête contre son épaule. Elle commença par m’expliquer ce qu’elle savait de la vie de couple, avant de répondre à mes questions, même si je ne lui demandais pas tout. Quand le bain se refroidit, on sortit, revêts nos chemises de nuit, comme au palais.

— Ce lit est si beau. Ce serait dommage de le défaire, commentais-je.

— C’est vrai, mais on ne va pas quand même dormir par terre, rigola Véra.

— Ah non ! Ça risque pas.

— Hop ! Sur le lit dans ce cas.

Véra me poussa délicatement sur le lit, où je tombais sur le dos avant d’être rejoint pas ma fiancée, au-dessus de moi ? Elle récupéra un pétale qu’elle déposa dans mon cou et qu’elle fit glisser le long de ma clavicule. Un frisson me parcourut et mes joues se réchauffèrent. Dans ses bras, en cette soirée, je découvrais les premiers plaisirs de la vie conjugale. Dans ses bras, je m’abandonnais, pour comprendre ce dont ma sœur m’avait déjà parlé. Ce pour quoi elle était toujours de bonne humeur après avoir passé quelques heures avec Glen. Dans les rayons délicats de la lune pleinement en place, on s’endormit. Ma tête contre sa poitrine et ses bras autour de ma taille.

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