Chapitre 26

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Discrètement, Liva l’interpella, lui fit un signe de la main et s’éloigna. Véra se retourna vers moi en souriant.


-Ton dernier cadeau est prêt. Tu me suis ?

-Avec plaisir.


Elle posa délicatement sa main sur mon épaule et on sortie de la salle de bal. On marcha un peu dans les couloirs avant qu’elle ne me plaque contre un mur et m’embrasse. Elle m’embrassais comme si nous ne nous étions pas vu depuis des mois. Elle avait dû se retenir pendant plus d’une heure et se lâchait enfin. Mes mains glissèrent dans son dos, les siens dans mes cheveux et sur ma taille. Ses lèvres contre les miennes, nous perdions toute notion du temps. Mon coeur tambourinait dans ma poitrine et je sentais le siens battre au même rythme que le mien. Mes mains remontèrent le long de son dos jusqu’à ce que mes doigts s’emélèrent dans ses cheveux si bien coiffé. Je la sentais frissonner mais elle n’abandonnais pas ses baisers. Sa bouche glissa dans mon cou et mes doigts s’agrippèrent à ses cheveux.


-Véra, soufflais-je.

-Tais-toi. C’est un ordre.


On entendis alors des bruits de pas dans le couloir. Réagissant plus vite que moi, elle attrapa ma main et me tira dans la pièce d’à côté. Elle ferma la porte juste à temps et repris ce qu’elle avait commencer.


-Et si on attendais ce soir, mon amour ?

-Pourquoi tu parles ? Je t’ai dit que...


J’attrapais son visage entre ses mains et l’éloignais pour la regarder dans les yeux.


-De un, ce sera plus confortable dans le lit. De deux, on sera sûr de ne pas être surprise. De trois, si on part trop longtemps, on va se poser des questions. De quatre, je veux savoir quel est ce dernier cadeau.

-Tu veux encore que je me retienne de t’embrasser ? C’est de la torture, Élia !

-Attention au détournement de mineur.

-Que t’es bête. Très bien, je vais prendre mon mal en patience. Ton cadeau est dans la pièce juste en face.

-Je te promet que ce soir, on le fera.


Véra m’embrassa une dernière fois avant qu’on sorte de la pièce pour entrer dans celle qui était juste en face. Elle ouvrit la porte qui était fermée à clef et me laissa entrer la première. Je découvrit, bouche bé, un incroyable studio de danse. Le parquet idéal pour danser, un miroir, une superficie parfaite, des trépied avec des caméras disposé à des endroits stratégiques, un bureau d’enregistrement où était installé un ordinateur fixe avec triple écran, l’ordinateur portable sur la deuxième partie du bureau et une chaîne hi-fi relié à l’ordinateur. Le tout dans une pièce parfaitement insonorisée et eclairé. Que ce soit l’éclairage d’entraînement ou de show, contrôlé par commande vocal. Au fond, une porte donnait sur un dressing. Un incroyable dressing, encore vide mais où toute mes tenues de danse était rangée, pour le peu que j’en avais. Mais surtout, dans un espace près de la porte, un tapis et une commande rempli de jeu, un espace pour Lianna.


-Mais...c’est...


C’était tellement incroyable que je n’en avait pas les mots. Les larmes aux yeux, je me jettais dans les bras de ma fiancée, incapable de dire quoi que ce soit.


-On dirais que ça te plaît, sourit-t-elle.

-Si seulement tu savais à quel point ça me fait plaisir. A quel point j’ai rêvé de cette pièce, jour et nuit pendant dix ans. Tu...mais comment ? Comment tu as su ?

-Ta mère est mon espionne. Elle m’as expliquer dans les moindres détails qu’elle était ton studio de danse idéale et j’en ai parler à ma famille. Cette pièce est uniquement la tienne. Tu n’auras plus besoin d’envahir la salle de bal. Cet clé, c’est la seul et elle est à toi.

-C’est incroyable merci. Mais c’est beaucoup. Contrairement au spectacle et aux bracelets...

-Ce n’est pas mon cadeau, chérie. Mais celui de toute ma famille réuni.

-J’irais les remercier. Merci mon amour.

-Je sais que tu va passer beaucoup de temps ici mais n’oublie pas que pour le moment, tu restes ma dame de chambre et qu’il faut s’occuper de Lianna.

-Ne t’inquiète pas pour ça, rigolais-je.


Cette soirée était parfaite en tout point. Après avoir à nouveau embrassé ma fiancée, on retourna dans la salle de bal. Je remerciait toute la famille de Véra puis accorda une danse à Marcus. Le reste de la soirée, tous le monde dansaient, ou plutôt, s’agitaient dans tous les sens, moi y compris. Vers une heure du matin, Liva partie coucher Lianna et Anton. Vers quatre heures, alors qu’il ne restait plus que la famille, on décida d’un accord commun de mettre fin à la soirée. Certains partirent dans l’aîle des invités, d’autre montèrent dans l’antichambre, dont ma mère et ma soeur.


-Bonne nuit tous le monde !

-Bonne nuit ma grande, répondit la mère de Véra.


Elle attrapa ma poignet et me tira à l’intérieur de la chambre. Dés que la porte fut refermer, elle me plaqua contre le mur et m’embrassa.


-Tout va bien Majesté ? demanda l’un des soldats à l’extérieur.


Il avait dû entendre le choc contre le mur.


-C’est Élia qui s’est cogner au meuble, ne vous inquiétez pas !

-Mais, c’est de ta faute en plus, chuchotais-je en rigolant.


Pour me faire taire, elle m’embrassa avant de passer ses mains dans mon dos pour me soulever et m’allonger dans le lit. Tout en m’embrassant, ses doigts se mêlèrent au mien et elle remonta lentement mes mains au dessus de ma tête. Ses baisés glissèrent sur dans mon cou pour remonter sur ma joue. Quand elle mordilla mon oreille, je gémit légèrement. Elle n’avais pas oublié ce que nous avions découvert. Sa main droite glissa lentement le long de mon bras pour s’arrêter juste au dessus de mon sein, sans le toucher.


-Véra, soufflais-je en fermant les yeux et en coinçant ma lèvre inférieur entre mes dents.

-Les murs sont épais, chérie. Ils n’entendront rien.

-Alors continue. Je te l’ai promis.


Je relevais la tête pour lui laissait un libre accès à mon cou. De ma main libre, je la glissait dans le dos de mon amante. Ses baisés revinrent sur mes lèvres et ses deux mains s’aventurèrent dans mon dos pour commencer à enlever ma robe. Je dû me redressais pour l’aider puis fit de même avec la sienne. J’étais bien plus à l’aise pour la déshabiller que le contraire. Ce qui s’exliquais surtout par mon poste auprès d’elle.

Une fois débarrassé de nos robes, je glissais mes doigts dans ses cheveux tandis qu’elle faisait glisser la bretelle de mon soutien-gorge. Tout en douceur, sans l’enlever, ses doigts parcoururent l’intérieur de ma poitrine avant de s’attarder sur mon ventre. Elle avait arrêté de m’embrasser pour observer mes réactions. Mes mains s’accrochèrent aux draps, je fermais les yeux et ma poitrine se souleva. Ma respiration devenait de plus en plus saccadée, au fur et à mesure que ses doigts évitait mes parties sensible.


-Arrête, soufflais-je en me mordant à nouveau la lèvre inférieur.

-Arrêter quoi, mon cœur ?

-Tu joues avec moi.

-Mais c’est le but, chérie. Tu es tellement belle.


Je voulus l’embrasser mais elle appuya sur ma poitrine pour me recoucher et m’en empêcher.


-Oh non, chérie, chuchota-t-elle au creux de mon oreille, me faisant frissonner. Ça ne va pas ce passer comme ça.


Elle aimait tout contrôler, elle aimait me posséder et ce n’était pas pour me déplaire. Elle posa ses mains de chaque côté de ma taille, sur le lit, avant de venir embrasser mon ventre. J’en voulais plus et elle le savait. Elle faisait exprès de me faire attendre, augmentant le désir et les sensations. C’était ma vrai première fois et elle prenait son temps. Elle prenait le temps de m’observer, de me laisser découvrir les plaisir de la vie conjugale. Quand ses lèvres délicates atteignirent enfin mon tétons, un gémissement m’échappa, et elle ria. J’attrapais les draps et les serra aussi fort que je pouvais.


-Un simple baisé te fait autant d’effet ?

-Tu me fait attendre aussi, souffais-je.

-Et bien, puisque que c’est comme ça, je vais te faire attendre un peu plus.

-Saleté.

-Il faut savoir apprécier sa première fois, mon amour, murmura-t-elle.


Ses mains passèrent sous mon dos pour dégrafer mon soutien-gorge avant de l’enlever. Je voulu faire de même mais elle bloqua mes mains au dessus de ma tête. J’était désormais totalement à sa merci. Elle remonta ses baisés jusque derrière mon oreille, en passant entre mes seins, sans les toucher une seule fois. Mon rythme cardiaque s’accéléra et me souffle devint de plus en plus fort. Quand elle mordilla le lob de mon oreille, je gémit à nouveau. Mon corps se cambra et je relevais les jambes pour les plier.


-Je t’aime, murmura-t-elle, provoquant des frissons le long de ma colonne vertébrale.


Mes mains toujours bloquer au dessus de ma tête, je serrait les poings, n’ayant plus rien à attraper.


-Arrête de jouer avec moi. J’en ai envie.

-Comme tu veux. Passons au chose sérieuse dans ce cas.

-Ah bah enfin.


Elle rigola avant de m’embrasser. Elle lâcha enfin mes poignets. Sa main gauche se posa sur ma joue tandis que la droite descendais le long de mon bras. Sa jambe droite remonta le long de la mienne. Naturellement, je suivis le mouvement, les relevant. Pourtant on frappa à la porte au moment ou les lèvres de Véra était dans mon cou. Ce qui n’empêcha pas ma fiancée de continuer.


-Mademoiselle Élia ? entendis-je alors Liva. Excusez-moi mais…

-Va te coucher Liva.

-Lianna c’est réveillé et vous réclame.


Véra avait continuer de descendre, ses baisés devenant de plus en plus insistant. Je serrais les poings, mordi ma lèvre pour ne pas faire de bruit, alors que mon coeur et ma respiration s’emballait.


-Couche la avec ma soeur.

-D’accord. Bonne nuit, Mademoiselle.

-Bo…bonne nuit, Liva.


Véra venait d’atteindre le bas de mon ventre. J’avais faillit perdre tout contrôle. J’allais perdre tout contrôle. Véra m’avait dit qu les murs étaient épais mais je ne la croyais pas. Parce qu’à travers la porte, n’importe qui pouvais tout entendre. Mais j’avais beau tout faire pour me retenir. La déesse que j’avais au dessus de moi était indomptable et assoiffée. Le gémissement qu’elle finit par obtenir avait dû être entendue dans toute l’antichambre, j’en était persuadée. Après m’avoir fait vivre une fin de soirée de rêve, une première fois magique, elle me colla contre elle, ses bras autour de moi comme si j’étais une petit chose fragile. Ma tête contre sa poitrine, les battements de son coeur qui raisonnais dans mon oreille, on finit par s’endormir, comblée.


——


Ce sont des ronflements qui me réveillèrent. J’étais toujours dans les bras de Véra. Je m’éloignais légèrement pour l’observer dormir. Des meches de cheveux barrais son visage et volaient au rythme de sa respiration. Sa langue glissa entre ses lèvres et elle poussa un soupir. Ainsi endormie, elle était si paisible. Sans la réveiller, je me libérais de ses bras pour attraper mon téléphone. Une fois dans la main, je repositionnais ma tête contre sa poitrine. Il était déjà dix heure et demie. J’avais reçu un message de ma soeur, une heure plus tôt. Elle s’était occupée des enfants. Mais surtout…


“C’était chaud hier soir dans votre chambre”


J’en étais sûr ! La porte avait laisser passer certains bruit. Je cachais mon téléphone sous mon oreiller, en rougissant et me serrais un peu plus dans les bras de ma fiancée. Celle-ci ajusta son bras autour de ma taille, toujours endormie. Entre nous deux, elle étais celle qui manquais le plus de sommeil, je ne voulais pas la réveiller. Je restais encore une demi-heure dans ses bras avant de sortir du lit le plus délicatement et silencieusement possible. Je remis une culotte, ma chemise de nuit avant d’enfiler ma robe de chambre. Je toquais doucement à la porte pour que Sacha, en poste toute la nuit, m’ouvre. Il me fit un clin d’oeil après l’avoir refermé. Il avait tout entendu. Je rougit de nouveau et baissais la tête.


-Ne vous inquiètez pas, Mademoiselle Liva et Mademoiselle Sélina n’ont rien entendu, me chuchota-t-il.

-Merci Sacha.


Les deux filles prenaient leur petit-déjeunée, encore à moitié somnolante. Elles aussi avaient besoin de repos et je compait bien leur accorder leur journée. Assise à table, Iléna m’entendis approcher. Elle me regarda droit dans les yeux, et mordilla sa lèvre inférieur. Je savais exactement ce qu’elle avait en tête mais décidais de l’ignorer. Sélina et Liva étaient là. Heureusement, elle ne dit rien. Lianna finit par sortir de sa chambre et grimpa sur mes genoux. Elle déposa un baisé sur ma joue avant d’attraper en vitesse un petit pain au chocolat. Peu de temps après, c’est le reste de la famille qui nous rejoignis. Nous étions presque au complet. Véra arriva la dernière. Dans mon dos, je l’entendis bailler avant que ses lèvres rencontre ma joue, puis celle de notre fille. Elle s’installa ensuite à côté de moi et se servit un verre de jus d’orange.


-J’ai tout entendu, tenta ma soeur.


Véra s’étouffa avec son jus d’orange. Mon rougissement repris, je baissais la tête avant de me cacher le visage entre les mains.


-Tu as entendu quoi, chérie ? l’interrogea ma mère.

-Sérieusement ? Personne n’as entendu ?

-Je ne vois pas non plus de quoi vous parler, jeune fille, ajouta Elena.


Tandis que je tentais de rallentir les battements de mon coeur, alors que la main de Véra avait glisser sur ma cuisse, je sentais le regard insistant de Marcus sur nous deux. Deux longues minutes pendant lesquel il était focalisé sur nous.


-Ne me dites pas que…Oh c’est pas vrai ! Elles l’on fait !

-Tait-toi Marcus ! intervint Véra alors que je me faisait de plus en plus petite sur ma chaise, cachant de plus en plus mon visage dans mes mains.


Ma soeur m’observait aussi. Les deux éclatèrent de rire alors que j’étais morte de honte mais que je ne pouvais réagir. Sélina et Liva étaient là, et Elise me tuerait sur place si elle comprennait. Discrètement, je regardais la mère de Véra et son regard me glaça sur place. Elle avait compris. Je perdit instentanément mon sourire et mon rougissement. Une rage naissait alors en moi.


-Véra ! Dit-moi que ce n’est pas vrai ? Réagit-elle alors.

-Qu’est-ce que ça peut te faire ?

-Ce n’est qu’une enfant, Véra ! Bon sang, tu ne peux pas réfléchir un peu ?

-Élia n’est pas Athénaïs, maman ! Quand vas-tu le comprendre ?

-J’ai été clair dés le début, Élia. Je refuse et tu le sais très bien.


Je serais les poings, folle de rage. Je voulu me lever mais Véra m’en empêcha en posant sa main sur mon avant-bras.


-Si tu es là pour l’insulter, tu peux partir.

-Très bien. Que ce soit clair toute les deux. Il en est hors de question et rien ne m’arrêtera.

-Elise ! s’énerva Elena. Tu n’as aucun droit d’intervenir.

-Vous avez simplement de la chance d’être soutenue par ma mère. Mais c’est la dernière fois que…

-Part avant qu’il ne soit trop tard, Elise.


C’est furieuse qu’Elise quitta le palais. La main de Véra glissa dans la mienne, qu’elle serra légèrement. Je baissais la tête tout en retenant mes larmes. La mère de Véra me détestait et je ne pouvais rien faire. Je ne pouvais pas lutter contre elle, j’en étais incapable. Elle allait me faire vivre un enfer pour s’assurer que je n’épouse jamais sa fille.


-Si vous voulez bien nous excusez.


Véra enroula ses doigts aux miens et me tira à l’intérieur de la chambre. Dés que la porte fut fermé, ses bras entourèrent mes épaules. Ma tête contre sa poitrine, je laissais mes larmes couler. Je glissais mes bras sous ses épaules et attrapais sa robe de chambre.


-Pourquoi tu ne m’as rien dit, mon ange ? me questionna-t-elle.

-Qu’est-ce que ça aurait changé ?

-Mais tout. Je suis prête à tout pour toi. Et si je doit affronter ma mère à ta place, je le ferais.

-Je ne veux pas que tu te dispute avec ta mère à cause de moi, enchaînais-je en pleure. C’est pour ça que je ne t’ai rien dit. Elle…

-Elle ta déjà menacée, c’est ça ?

-Oui. Le jour où tu as parler avec ta grand-mère. Quand elle ta vu pleurer et qu’elle a cru que c’était de ma faute. Elle refuse notre mariage, Véra. Je ne peux pas lutter contre ta mère.

-Je lutterais à ta place alors. Il est hors de question que je rompt nos fiançailles à cause de ma mère. Elle n’a aucune place dans notre couple, elle n’a aucun mot à dire.

-Et si…si elle refuse, c’est peut-être le signe qu’on ne doit pas se marier. Qu’on ne peux pas être ensemble. Tu es impératrice et je…

-Et tu sera bientôt une grande danseuse. Ne doutes pas de nous à cause d’elle. Promet-moi de rester forte. Ou au moins, de me dire quand tu faiblie pour que je te porte. Je serais toujours là pour toi, mon amour.

-Merci.


Je restais quelques minutes de plus dans ses bras, en sécurité. Dés que je pu me resaissir, elle essuya les larmes qui avait couler sur mes joues et m’embrassa. Elle était bien plus forte que moi. Elle était assez forte pour nous deux, pour porter notre couple à ma place et l’avait compris dés le début.

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