Allonger dans mon lit, les draps humides des larmes que j'ai versé. Je fixe le plafond. Dehors, le bruit des voitures étouffe le chant des oiseaux qu'il reste. Alors que la nuit tombe, les sanglots viennent briser le silence qui règne dans ma chambre. Je sors une lame, et, contre le sol, vient s'écrouler le sang contenant ma souffrance. Je n'ai pas de but. Dans ma tête, la lumière et les couleurs qui régnaient laissent place à des idées noires. Des idées sombres dont je ne peux parler. Même pas à Raphaël... Le mensonge vient habiller mes lèvres d'un sourire hypocrite. Avec lui, je me sens protéger de la curiosité des autres. Je ne ressens quasiment plus rien. Je ne sais plus comment me confier. Les mots restent accrochés à mes lèvres et pourtant, aucun son ne sort de ma bouche. J'ai le cœur froid et lourd... Et tous les soirs, je m'endors fatiguée d'avoir tant pleuré. Dans la nuit, sous ce ciel sombre, mes dernières prières s'envolent avec le vent pour rejoindre les étoiles. J'ai beau prier aussi fort que je le peux, je ne suis pas sûre de vouloir vivre dans un univers dépourvue de sens.