Les étrangers

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Enfin, je suis libre après un an cloitré. Mon intérieur m’a dévorer, dérégler et un cap semble être passer. Certes résignée mais surtout déterminer à briser les murs invisibles des mondes. C’est silencieuse que je le suis dans son bureau située à gauche lors de mon arrivée.

Un bureau sombre à peine éclairée par un olivier derrière la fenêtre derrière son fauteuil. Il m’invite à m’installer sur le canapé de cuir. L’ambiance est pesante à mesure qu’il tapote sa main libre sur la table, sans indiqué une émotion. Son bâton est posé derrière lui.

D’un coup, une sonnette digne d’un sifflement de serpent me fait sursauter ce qu’il le fait s’amuser. Il invite l’invité à rentrer et je flippe encore plus. La vision du Diable en personne. Tel que je l’imaginais enfin là il est pas rouge mais noir. Et ce qui peut me rassurer, c’est qu’il n’est pas franchement heureux d’être là.

— Entre mon ami. Entre. Installe toi à côté de mon amie.

La créature me sourit gênée de sa grande carrure de muscle. Le canapé s’affaisse un peu.

— Je te présente Marta Ramos. Marta voici Taurin, frère de Gorgin, le Maître des Enfer.

— Enchanté Taurin.

— Merci Mademoiselle. Si je suis là, à milles lieux de mon cocon, c’est que je dois la guider dans notre monde ?

— Exactement, je n’ai pas de temps pour jouer les guides touristiques et tu es un meilleur conteur que moi.

— Pourquoi pas quelqu’un d’autre ?

— Tu es le seul qui est digne de confiance.

— Je vois ça.

— Merci du voyage.

— Je te la ramène dans combien de jours ?

— A toi de le déterminer. Je te laisse.

Il quitte la pièce et Taurin me sers la main.

— J’ai conscience que je puisse faire peur. Rassure toi, c’est mon frère le mal.

— D’où vous venez ?

— Une autre religion.

— Toutes sont relier ?!

— Oui.

— Waouh !

— Bien, je n’ai pas bien compris ce Zok désire que tu vois mais on va commencer à prendre la route. Je t’expliquerai mon monde rapidement si tu veux.

— Je veux juste rentrer chez moi ! J’ai commis l’erreur de me suicider alors que c’était un coup de folie engendrer par Zok !

— Je comprends qu’il puisse déstabiliser. Tu veux donc rentrer ?

— S’il nous écoute pas tandis que tu me donnes une solution…

— J’ai une solution. Et elle s’appelle Suza. Une très bonne amie qui peut t’aider.

— Je veux la rencontrer !

— Ok. Je te garantie rien surtout venant de la demande d’une mortelle. Alors suis moi, on va prendre Velin, mon carrosse.

Son clin d’œil me fait un peu rire. Je perd les pédales, vit dans quelque chose de surnaturel. Et si cette femme peut être la clé…comment vont réagir mes proches ?

Si je suis morte, sortir du caveau des années après est impossible si !? Sans manger ou…ou alors je les ferais peur…ou alors je devrais donner un signe pour prévenir ? Tout cela m’angoisse sauf que je suis forte, je ne lâcherais pas le morceau.

— C’est quoi cet animal ?

Dehors mes pas sur des nuages sont moelleux, je flotte et pourtant j’ai la sensation que je vais tomber. Le doux vent me remet en place et ma curiosité m’appelle à la vue d’une sorte de dragon, cheval, oiseau. En fait c’est un cheval avec une peau en écaille bleutée et un bec d’aigle. Sa crinière est blanche et ses yeux orange me transperce.

Il me salut dignement en ouvrant ses ailes. Mon guide le caresse en tendresse et la bête lui rend la pareille. Je m’approche pour essayer de faire de même.

— Je peux ?

— Bien sûr ! Il aime ça.

La peau n’est pas agréable mais la tête est assez douce. Puis, j’ose demander autre chose :

— Il n’y a pas de selle ?

— Tu as déjà fait du cheval ?

— Oui quelque fois, on appelle chez nous de l’équitation.

— Je ne savais pas.

— Plus entre un sport et un loisir.

— Pour répondre à ta question, sur son dos, l’écaille est plier et donc, ne gêne absolument pas.

— D’accord et la route est longue ?

— Traverser d’un monde à l’autre se fait en quelque secondes. Ensuite, jusqu’à chez moi, c’est un mois en Milos. Enfin, l’espèce qu’appartient Vérin. En selle ? Prête ?

J’acquiesce et il m’aide à monter devant. D’un tapotement sur son flanc par ses pieds pour s’envoler tranquillement jusqu’au ciel le plus bleu clair que j’ai jamais vu. Exactement comme il me l’a indiqué, en un éclair, on disparaît pour voler au-dessus d’un océan certes bleu mais sombre.

Des îles sont habités autant par des êtres que des animaux. Si petits que je ne peux les distingués. Pendant ses explications simples sur le pouvoir en place, on continue le voyage vers un grand continent aussi semblable que sur Terre. Puis, on descend au cœur d’une place de marché.

Sans doute que la foule à l’habitude de ce genre d’évènements, puisque que personne ne s’offusque. Taurin, l’emmène devant un « Pause pour nos amis Milos », pour l’attacher avant de payer le garde d’apparence humaine et fermier.

— Où est où ?

— A Zadras, un quartier réputé pour être un haut lieu d’échanges de marchandises. Situé dans la capitale des Rubis. Le cœur de la politique est à l’Est. En gros, il faut comprendre qu’ici, vive la majorité des Dieux et Créatures. Les mortels, sont minoritaire. Non pas par racisme ou autre, juste qu’à l’origine, quand on accueillait les premiers morts, ils étaient parquer ailleurs. Pour éviter un jour, qu’on ne puisse plus circuler. En tout cas, je me demande l’intérêt pour toi, de savoir tout ça. Mais, j’ai une idée.

— Laquelle ?

— Ils faut savoir qu’à ma connaissance, aucun mortel d’un monde ne visite un autre. Ce n’est pas interdit, la liberté est de mise pourtant. Je pense que Zok, te considère comme une mortelle unique. Je ne connais rien de ton passé, de ton parcours. Je suis venu curieux car il ne m’a fait que deux fois la demande. Avec deux femmes âgés d’ailleurs.

— Ma famille.

— Hum…Mystère.

— Elles ont vus quoi ?

— Pareil que toi, sauf Suza. Je pense que ces visites, ont pour but de démontrer que son monde offre quelque chose que chez nous, on a pas. J’ai posé plusieurs la question, en vain. Alors, je préfère rester dans le cadre de l’amitié en ne la brisant pas par mon sens du service.

— Comment vous vous êtes rencontrés ?

— Une soirée, il y a fort longtemps.

— C’est drôle car il me disait souvent qu’il était seul, sans amis. Gérant sa petite vie…

— En même temps, il n’a pas disons d’autres camarades Dieux pour l’aider dans sa tâche. Parfois, certaines religions n’ont pas besoin d’avoir différents représentants.

— Au fait, si Zok apprend ma demande, que va-il se passer pour nous ?

— Suza lui fait peur, crois-moi. Entre-nous, c’était son ex.

Je reste choquée puis je ris en pensant cela impossible. Décidément, j’en découvre tous les jours ! Taurin, lui aussi amusé m’embarque dans les dédales des stands aux milles sens. J’ai du mal à tout analyser entre les individus et les produits. Le bruit aussi est assourdissant me rappelant le marché de Madrid.

Enfin, on tourne à notre dernière ruelle, pour passer un portail en fer rouge éclatant au numéro quatre. Il tourne la poignée, ça grince et au fond, se trouve une grande tente recouvrant au moins deux étages. Au-dessus, quelques balcons typique de l’Italie.

Aucun panneau n’indique le nom ou la fonction de Suza. Taurin ouvre rentre et mon nez ainsi que ma vue peut mieux se poser sur les essences, les fioles, les insectes ou les grimoires. Oui, une vrai sorcière !

La salle est grande, sombre, froide malgré le grand feu du braséro où prie en jetant la grande dame. Sous une capuche verte, ses yeux de noirs sont fixent contrairement à ses lèvres rouges sanglant, laissant gronder des mots inconnus pour moi. Soudain, elle se tourne enfin vers nous, paralysé quelques instants avant de nous dire plus amicalement :

— Bonjour Taurin et cher mortelle. Pardonnez moi mon impolitesse, je prier Calvin pour une vengeance.

— C’est à moi de demander pardon. Je ne voulais pas t’interrompre.

— J’avais finis de toute manière. Calvin est sourde à mes messages.

— Je pense que Adélaïde est plus convaincante.

— Depuis que à cloisonner Gorgin, je le présume.

Elle nous invite à s’installer à son petit bureau dans un coin. J’aurais pu presque m’amuser à décorer le mien si je pensais réussir à être crédible en tant que médium…Suza retire sa capuche pour dévoiler une belle chevelure blonde bouclée.

— Je vous écoute.

— C’est disons particulier. Zok m’a demander de la guider comme les dernières fois. Jusque-là, ça va. En fait…

— Je veux revenir sur Terre. C’est possible ?

Je la déstabilise et venant de son métier, je ne saisi pas. Sans doute est-ce dangereux ?

— Je suis une sorcière sauf que je ramène parfois des animaux pas des êtres. Un humain c’est donc une prise de risque intense. Briser les atomes, l’espace-temps est donc pas, disons impossible mais, pourquoi ?

— Je regrette de m’être ôter la vie.

— Hum, je vois. Combien de temps est-tu parmi nous ?

— Un an.

Elle continue de réfléchir en se tordant les mains. Taurin ne dit rien et je rétropédale.

— Je ne veux en aucun cas que vous perdiez votre métier.

— Taurin ?

— Tu veux que je te laisse avec elle ?

— Oui. Je te dirais quand tu pourras revenir.

— Prend ton temps, Zok m’a expliqué que j’ai autant d’heures ou de jours pour visiter notre monde.

— Tant mieux. Prend un verre auprès de Frik, il a sorti une nouvelle boisson qui fait des ravages auprès des amateurs de Bronks puissants.

— Cool !

— Mais n’en abuse pas sinon attention à mon remède qui a quelque effets secondaires.

— Je suis résistant moi !

Une fois partit, elle reprend son silence et je me doute qu’elle me perce :

— Tu as traversé quelques fois la grande porte. Comme beaucoup d’entre vous, les mortels. Seulement, Zok est comme toi. Instable, manipulateur, puissant. Chaque femme ou presque de votre ancienne communauté disparu, avaient un lien particulier avec. Reflet de votre état, il teste autant que tu le test. Tu désires embrasser la paix auprès d’eux seulement, un long voyage commence enfin pour y arriver.

— Il faut que je fasse quoi ? Vous allez m’aider ?

— Ecoute, apprend, combat.

— Hein ?!

— Sur Terre, il était le patron. Ici, il est ton égal. Les vielles dames ont que les sages paroles pour l’endormir, toi, tu auras les armes du sang en plus pour le conduire dans l’invisible. Prendre sa place est l’assurance de rentrer sur Terre. Pas dans ton corps, car il sera déjà manger par les vers. Tu auras plus de pouvoirs par moi pour accompagner, protéger les tiens. Le moment venu, ils seront que tu es près d’eux.

— Mais…mais, vous pensez qu’en simple mortelle, je puisse acquérir des dons ?!

« D’une simple coquille, le gardien des morts veillera aussi sur les vivants. Pourtant, par une étourdie, une voix qu’il n’écoutera pas l’emmènera dans le chao. Impuissant, seul, il cherchera à combler sa faiblesse par un appel sur Terre. Pourtant, il devra prouver une dernière fois sa place en combattant de face, la plus vile des créatures, l’Humain. Depuis que la naissance de son monde, jusqu’à sa mort, il devra user de tant d’outils pour arracher le cœur de son ennemi. Ensemble, ils mourront pour redonner corps au monde. «

— Comment vous savez aussi ?! Et puis, finit les milles interprétations ! Pardon mais tout le monde y compris moi, c’était planté !

— La fin est claire. Zok devra un jour se battre contre toi, son miroir. N’est pas peur de savoir que tu es vil, c’est ton destin. Il va t’arracher le cœur, en mourant, il mourra ici car tu es la dernière à le voir. Et redonner corps au monde, signifie que la renaissance passe par toi. Tu vas être la prochaine Déesse des Zokias.

— Je…je me sens pas bien là…

— Le futur fait peur. Je serais ton guide aussi comme Taurin, si tu es d’accord.

— Besoin de temps et puis, comment vous appelez sans que Zok…

— Il ne pourra jamais refuser de soigner quelqu’un.

— Et, je peux moi refuser de me suivre mon destin ?

— Oui mais en souffrance.

Je me lève en sueur et titube avant de m’effondrer. Je perçois la voix douce de Suza et mon corps flotter pour atterrir sur un lit. Puis, le flou.

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