Porte de sortie
— C’est bon ? Tu as bien fermé l’école ?
— Oui, on peut y aller.
— Hum…
— Tu sembles préoccupé.
Je finis ma cigarette avant de le jeter dans le cendrier. Que lui-dire ?
— Adela ?
— Hum….
— Tu ne veux pas me le dire ?
— Deux choses en fait qui sont liés.
— Et c’est grave ?
— Surprenant…En fait, ça fait six mois que je voulais t’en parler, mais j’attendais des résultats, enfin on attendait.
— Comment ça on ?!
— Je t’ai déjà raconté qu’Elias sait tout du passé de sa mère, il y a huit mois ?
— Oui.
— Bé disons, qu’il m’avait parlé d’un dernier journal écrit par Marta. Ses pensées avec notre grand-mère ainsi que de trois noms liés à la possible secte existante des Zokias. En plus d’avoir, il y a quelque jours de notre discussion sur ça, entendu pour la première fois, sa mère. Lui disant quand il a était bousculé par un élève, de se venger et de l’aider à rentrer.
— Et donc ? Le rapport avec des résultats ?
— Elias nous a convaincu que Marta est en vie, séquestrée quelque part. Attend ! Laisse-moi finir ! Son argumentaire à base de sosie, de la secte qui l’a manipule et autre, tenait tellement, que par son instance d’ouvrir le caveau pour faire un test ADN, on céder.
— J’imagine que vu ta tête, c’est évident que Marta n’est plus de ce monde. Non ?
Je m’arrête pour sortir une enveloppe de mon sac à main. Carmen lit le document plusieurs fois d’abord septique puis surprise :
— Elle serait en vie !
— Possiblement en vie…qui sait dans quel état avait-elle été transporté !
— Mais…elle était dans le coma !
— L’hôpital avait repérer une coupure de leur systèmes de surveillance deux jours avant de le décès. De plus, les machines ont été aussi coupés et une ambulance avait été volé.
— Ces bourreaux savent donc s’y faire en santé ! Mais, admettons, qu’on l’a kidnappé, quels seraient les raisons ? Et, tu penses qu’Elias n’a pas rêvé ? Il a dû imaginer un appel de sa mère en lien avec ses découvertes.
— Peut-être…on aimerais tous que Marta soit encore en vie. Dans tout les cas, le corps n’est pas le sien. Et il entendu pour la première fois, pas avant, sa mère…
— Bon, imaginons qu’elle soit en vie, que ces types l’ont réveillés, où serait-elle ?
— On a lancer un avis de recherche, une enquête.
— Je n’ai rien entendu.
— On hésite à afficher notre aide par la radio ou la tv.
— Tente-le, sans doute que tes témoins ont repérer quelque chose…
— Hum…J’espère qu’elle est vraiment en vie, en bonne santé malgré tout.
— Moi aussi et puis, comprendre qui lui en voulait vraiment…
…..
— Tu fais une erreur ma petite !
— Tu m’as appris à manier les armes, combattre et tu ne cesses de me promettre de partir en mission pour les retrouver ! Je t’ai malheureusement accordé ma confiance ! Tu ne cesses de me berner !
— Tu ne veux pas qu’on reprenne tranquillement la discussion ?
— Avec une nouvelle dose de médocs ?
Je le met à genoux, prête à tuer. Des mois qu’il met à bout !
— C’est pour te détendre, tu es à cran, tu sais.
— Ta gueule !! Pourquoi tu ne tiens plus ta promesse ! Sales chiens ! Au pied !
— Doucement avec nos amis.
— Ferme-là !
Enfin, le trio est là, en panique. Normal, ils ne sont jamais armés et Ambrosio les rassurent. Si ridicule :
— Emmenez-moi en repérage et vous comprendrez que je reviendrais dormir ici avant de les tuer froidement.
— Tu penses sérieusement qu’une fois ça, j’allais te laisser quitter le bateau ?
— Oui !!
— Tu es à moi, ma future femme. Nos enfants seront les descendants d’une nouvelle dynastie de tueurs. Puissants mentalistes.
— Plus tôt crever !
Il rit encore et je lui tord le cou. J’hésite à tirer une balle dans son crâne sauf que je dois enfin partir. Et puis, combien de balles a-t-il chargé ?
— Marta ?
— Il est mort Mano ?
— Aucunement idée Williams.
— Emmenez-moi à la sortie !
— On ne veut pas mourir !
— Alors écartez-vous !
Mano qui a répondu se décale un peu et je le pousse pour chercher la porte. L’endroit est plus grande que je ne pensais et je suis suivi. Je me tourne à peine que je sens qu’on m’empêche de partir, Said, me fait tomber en arrière.
J’hurle et je suis frappée par les deux autres. Ils sont de bons esclaves, débiles mais jamais ils ont été violent ! Said, appui sur mes poignets et à travers mes larmes, sous le poids des autres, je cherche à négocier :
— Laissez-moi partir ! Je ne vous dénoncerais jamais !
— C’est qu’un test ma petite. Tu es bien jolie, naïve et j’aimerais recommencer, n’est-ce pas ? murmure Mano.
— Pitié !
— Chut, écoute mes frères.
— On va te redonner ta dose.
William sort un joint de sa poche et l’allume. Plus il approche de ma bouche, plus je saisie que c’est eux…
— Non ! Non ! Personne ne savait vos noms !
— Tu as oublié nos visages et Ambrosio, nous rappelez par un beau hasard, ton existence répond Mano.
— Tu n’allais jamais nous avoir ! Tu allais jamais sortir, notre sauveur est certes un bon criminel, mais il adore torturer ses proches. Le mental est plus beau à détruire pendant de longues années qu’une simple vie à éliminer.
— Alors tue-moi Said ! Tuez-moi ! Je ne voulais jamais servir de cobaye pour vous amuser bandes de chacal !
— Pas avant de revenir à tes seize ans, on n’avait pas finit le travail ma poupée.
— Fait là bien fumer William, je m’occupe avec Said de la mettre nue.
— Non !
— Ne bouge pas ! C’est notre heure de gloire alors que tu l’as tué !
— Quand je serais libre, vous serez punis Mano ! Tout es filmé !
— Ho c’est faux ! Un mensonge ma chérie !
Je m’agite, on me gifle, on me frappe et par un coup dans l’entre-jambe de Mano, mon autre pied vole vers William. Said essaye de me replaquer sauf que je le mord sur son bras gauche. Il hurle, je refrappe et je cherche l’arme. Je ne l’a retrouve plus.
Alors je fuis vers la salle des armes, ressortir avec un fusil et je tire sur les trois hommes qui répliquent aussi. Enfin morts, je remarque qu’une balle m’a touché sur la jambe. Je reprends quand même la fuite, en ayant par chance, un trousseau de clé sur la lourde porte. Puis quelques autres marche.
Le peu de lumière m’aveugle, donné par la lune. Essoufflée, en larme, j’hurle ma liberté. Autour de moi, la forêt et sur un chemin, un 4*4. Dans ma main en sang, les clés dont la voiture. Ni une, ni deux, je donne encore de toute ma force, ayant peur que j’ai mal tordu le cou du fou.
Je monte dans la voiture et démarre en trombe, retrouvant dans l’adrénaline, une conduite. Je recule, touche un arbre, avant de rouler sur le chemin de cailloux en trombe et stoppant ma route sur une grande intersection. Peu de voiture, il fait nuit, l’heure affiche vingt-deux heure. Droite ou gauche ? A chaque fois que je désire choisir, une voiture me bloque.
……
— Je crois que la jeune femme qui dans la voiture là-bas, est recherché.
— Tu crois ?
— Oui, regarde.
Dans le doute, je lorgne avec mes jumelles et tout ce que j’observe, c’est une jeune femme en sang, en panique.
— Vérifie si ce n’est pas elle ?
Il sors le journal de recherche avec quelques photos et je le confirme :
— C’est bien la jeune femme kidnappé. Comment tu veux qu’on intervienne ? Si elle entend les sirènes, elle va…
— Sans, une fois qu’on l’interpelle, on l’a rassure avant d’appeler nos collègues.
— Ok.
On démarre en sa direction sauf comme pressentie, elle prend encore plus peur et s’enfuit. Une courte-poursuite qui finit dans quelques minutes par un tonneau. La voiture touche l’arbre et la nôtre s’arrête net en diagonale sur la route.
On amorce le protocole de sécurité. Je préviens les secours en allant proche de la victime qui respire. Mon collègue gère le trafic tout en prévenant l’équipe.
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