Aux origines
Chapitre Cinq : Aux origines
Je suis harassée par cette longue marche dans le désert du Mont Caikos. Le départ vu précipité dès l’aube avec pour seule bagage sa sacoche infini me rappelant Hermione dans Harry Potter. On a emprunté un souterrain secrète pendant une heure pour accéder à un arche de voyage.
Une fois de l’autre côté, elle m’a expliqué que la route ne fait que commencer. Voulant revenir sur son lieu de naissance en premier lieu, endroit fertile de toutes origines. En quoi ce sont des armes pour tuer Zok ? Aucune idée…
Et, en ce moment, je ne sais combien de temps se sont écoulés à se perdre dans ce sable à perte de vue. Elle cherche quelque chose et je ne peux l’aider. Heureusement, de l’eau est à volonté pour reprendre mes esprits.
— Non, non…ce n’est pas possible…J’étais sûr que c’était ici !
— Sur Terre aussi, les paysages évoluent au fil des siècles…enfin, désolé si…
Elle se retourne sceptique avant d’écarquiller les yeux. Puis, se rapproche de moi pour mieux se perdre dans mon regard fatiguée.
— Le temps change les éléments pour mieux nous perdre.
— Hein ?
— Tu as raison Marta ! Tu as parfaitement raison !
— Je n’ai rien dis de spécial…
— Au contraire ! Trop aveugler par cette même couleur, il suffit de chercher autre chose pour mieux trouver le meilleur chemin !
— Ok…et donc, on revient sur nos pas ? Ou alors user de vos dons pour voler ou faire…
— Chut…
— Quoi chut ?
— Ecoute.
Elle me force à me taire et mes oreilles n’entendent que du vent. Puis, au loin, un étrange bruit comme si c’était :
— Un bébé ?!
— Oui un nourrisson.
— Pourquoi on l’entend que maintenant ?
— Car il est l’incarnation de notre inconscient. On cherche la bonne route, il nous répond. En route !
Elle repart de plus belle et je l’imite tant bien que mal. Comme redouté, le poison Zok me ralenti mais Suza à plus d’un tour dans son sac. Sortant un petit remontant qui nettoie la gorge. Je n’ai jamais su la signification précise de ce maléfice. Pourquoi la boue ?
Une fois remise d’aplomb, ce sont mes cicatrices qui me brûlent surtout le poignet. Je n’ose rien dire pour arrêter de faire trainer le trajet. Résistant également aux « Tu es à moi ». J’hurle pourtant, porter par elle, qui m’encourage à ne rien lâcher. Finalement, c’est une bonne chose que ce Taurin m’a emmener vers elle. Un signe pour la fin de l’Enfer.
— « Tu signes ton arrêt de mort ma chère épouse ».
— Tu n’es n’est pas chez toi ici !
— Tu veux revoir ta fille ?
— Oui ! Elle, elle est en vie ?!
Il disparaît au même moment où nous arrivons sur un chemin plus sec et plus rocailleux. Des morceaux de pierres de différentes tailles nous accompagnent comme le bébé. L’enfant nous attend au centre, barrant nos pas.
Elle me lâche pour s’avancer vers lui, assis entre deux morceaux de coquilles de rochers noirs. Je commence à saisir que ce n’est qu’un mirage sauf que ma voix est stopper par la main de Zok, s’abattant sur mon épaule gauche. M’obligeant a plier genoux. A nouveau assoiffée, polluée, je lutte à nouveau pour ne pas perdre connaissance.
La vision de ma nouvelle amie me transperce quand ce qu’elle pensait enlacer n’est qu’une illusion. Elle hurle et je suis incapable de parler, de me relever.
— Tu signes ton arrêt de mort ma chère épouse.
— Tu vas le payer !
Elle se lève d’une force et une aura de lumière m’inonde. Rapidement, Zok envoi la sienne et me ligote par des cordes. Pourquoi faire ?! Il m’épuise, je ferme mes yeux à tout ceci. Espérant que je me réveille à l’hôpital…
— Azaylaide n’est plus là, mariée à Akinos.
— Ce vendeur d’esclave ?!
Ils me forcent à être ici et dans, ce que j’imagine un court instant de répit.
— Pourquoi ? Pourquoi tu l’as vendu ?!
— Pour te punir t’avoir fui tes responsabilités ! Et puis, pour gérer mon armée.
— Ton armée ?! Je pensais que tu partais en guerre mental avec ton peuple !
— Tu te demandes enfin mes intentions après la trahison de mes créateurs ?
— D’une oui ! De deux, relâche là ! Tu ne vois donc pas qu’elle souffre ?!
— Tu ne souffres pas si ?
Il serre mon cou et sourit alors que je pleure pour mes brûlures. Suza tente de le faire bouger en envoyant une première flèche, bien vite scinder par son arme.
— Je m’occupe de toi après.
Il me laisse respirer et je tombe sur le flanc. En beau parleur, il se rapproche d’elle jusqu’à effleurer ses lèvres. De dégoût, elle recule sans rien abandonner de la confrontation.
— Tu vois ma chère, ce que l’amour peut nous faire faire. Elle nous empoisonne, nous aveugle dans des conditions d’esclaves. Si au début, j’avais une haine profonde pour ces êtres devenus sectaires, sacrifiant sur l’autel des innocents ou des bêtes, j’avais compris qu’ils avaient raison.
— Tu me dégoutes !
— Merci. En tout cas, je me sentais ridicule par rapport à d’autres puissants amis. Jonglant entre le rôle ingrat de surveillant de la fosse et celui de clément pour les plus sages. En étant sur le déclin de la transmission des médiums, j’ai transformé les choses à ma manière.
— Tu es un monstre !
— Merci. Tu étais quelqu’un de fortement faible ma pauvre épouse. Usant de remèdes sans vraiment de magie…se contentant de vivre sans ambition.
— Abrège !
— Les femmes sont si influençables et j’ai trouvé le concept de sauter une génération assez salutaire. Les douces paroles des anciennes mémères peuvent réussir à manipuler celles des jeunes filles avides d’exploits.
— Que veut-tu à Marta ? Et une armée pour aller où ?!
— Du calme Suza. Du calme. Sa grand-mère dès le plus âge à commencer à me résister, normal, m’amusant dans mon coin, je me suis encore plus injecter. Entre temps, mon armée des morts continuer de grossir. Tu sais, je trouve cela dommage qu’elle n’est pas de fille, la pauvre Marta. M’enfin, revenons un peu à la coriace. Elle m’a longtemps brisé, il me fallait retrouver mon gros morceau. J’ai vu en sa petite-fille, du potentiel pour venir à la grotte. Elle est venu avec son Roberto et cela n’a pas encore marcher. Bien que j’ai possédé son homme, je me suis retiré, il était trop stupide ou bien, trop intelligent pour ne pas embrouiller ma dernière proie.
— Pourquoi elle ?!
— Elle est la clé de mon combat. Une fois que je l’aurais modélisé à mon image, elle dirigera l’invasion contre tout les mondes. Une mortelle si instable sans même que j’y fourre mon nez. Je prends soin d’elle, j’en ai besoin. Mes hommes sont certes peu nombreux mais extrêmement redoutables, formé et doubler par les endormeurs.
Au vu du nom cité, je comprends qu’ils sont peu recommandables. Dans tout les cas, s’il pense que je vais diriger son projet, il se gourre !
— Tu le sais que tu ne vas jamais y arriver, non pas à renverser l’écosystème mais à avoir cette pauvre jeune fille qui ne souhaite qu’une chose !
— Tu y crois ?
— Bien sûr !
Il me regarde et d’un geste me libère. Mes muscles me font toujours mal et je me relève essoufflée. C’est à mon tour de le confronter :
— Elle, elle a raison ! Je me fiche de ton rêve ! En quoi, en plus, j’aurais ce quelque chose de particulier ?!
— Tu es la seule ici avec Suza qui est enfin au courant. Tu as tant de choses à découvrir. Et ce quelque chose de si particulier ? Ton cœur.
— Mon cœur ? Il est quelque part ?!
— Oh oui ! Je te propose de reprendre la route avec Suza pour le trouver. Une fois réinsérer dans son véritable emplacement, tu auras le choix de partir en guerre ou bien, de me battre en duel.
— Je préfère la deuxième option ! Et maintenant !
Ma précipitation me fais valser à plusieurs mètres sur un rocher.
— Je peux te tuer sauf que je te laisse cette chance. Ton cœur, tes vrais origines, sont ce qu’il me faut. Une fois à la tête des milles mondes, je te rendrais au tien, dans le passé, à l’instant T. Comme le ferait réellement Suza.
Il s’en va enfin et Suza se précipite pour m’aider. Elle réfléchit et je la coupe :
— Tu m’as menti ! Je peux vraiment revenir en arrière !
— Non, enfin, si je peux sauf que c’est dangereux comme son option. Il a pensé à la même chose que moi. Sauf qu’il peut le prendre et le mettre en cage pour mieux t’avoir.
— Il est où ?
— Rentrons, je dois écrire à quelqu’un.
— Je n’ai plus la force…
— Rida n’est pas encore revenu. Bon, on va l’attendre et ensuite je vais écrire. C’est mieux ainsi. Tu es blessé dans tous les cas.
Je reste silencieuse pendant ses soins. Fermant encore mes yeux pour imaginer le passé réécrit.
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