Chapitre 1.
─Annie, entres, tu vas prendre froid !
─Merci, fit l’enquêtrice, les joues rougies par le froid, c’est si bon de te revoir !
─Effectivement, j’aimerais te présenter Michael, mon fils ! Il a 12 ans, mais il n’est pas là. »
Pendant que Léa lui préparait un café, Annie réfléchissait aux meurtres qui avaient été commis, les trois derniers mois.
Elle n’était pas mêlée à l’affaire et avait eu l’interdiction formelle d’aider qui que ce soit. son supérieur ne l'appréciez pas du tout, en tout cas, elle n’en avait pas l’impression.
─Voilà, voilà ! Le café est chaud, attention !
─Merci bien, je ne savais pas que tu avais un fils, tu aurais pu me prévenir ! Et qui est le père ?
Un éclair de tristesse passa dans les yeux de Léa ;
─Alex…
─Oh !
Alex n'était resté avec Léa que pendant 2 ans, mais il avait été emprisonné pour trafic de drogue et tentative d’enlèvement, ce qui mit fin à leur relation, et libéré trois ans après.
─J’avais décidé de garder Michael, et, quand Alexander serait revenu, on aurait laissé ce passé, pour une vie de famille. Mais ces années en prison l’ont rendu fou. Il voyait des choses horribles partout, entendait des voix, et passait de doux à agressif d’un coup.
Un jour, il est parti avec notre fils, alors âgé de 4 ans. Je ne sais pas ce qu’il lui a fait, mais, nous avons retrouvé Michael, à coté d’un Alexander pendu. C’était l’année dernière. Alex se serait suicidé d’après l’équipe médicale.
─C’est horrible !
Annie réfléchit, elle n’avait pas entendu parlé de cette affaire, elle questionna alors Léa à ce sujet :
─Cela ne s’est pas passé dans la région ? Je n’en étais pas du tout au courant !
─En effet, cela s’est passé aux Pays-Bas, à Amsterdam, il venait de là-bas.
─Et toi, es-tu avec quelqu’un ?
─Non, pas trop… Tu pourrais m’indiquer la direction des toilettes, s’il te plait ? Cela fait longtemps que je ne suis pas venue ici…
Léa se frappa le front du plat de la main.
─Mais bien sur ! Où avais-je la tête ? En haut à gauche, juste à coté de la chambre de mon fils.
─Merci bien !
Annie gravit les escaliers et arriva au premier étage, il y avait deux portes, une joliment décorée de bleu et un écriteau « WC ».
Sur l’autres se trouvaient une dizaine de panneau « interdit » avec des têtes de mort et autres. Annie sourit, elle connaissait ça, les enfant assez refermés sur eux-mêmes , c’est d’ailleurs ce qu’elle avait été durant une longue période.
Ce qu’elle remarqua au début, en poussant la porte, furent les dessins habilement fait accroché aux murs, cet enfant avait un de ces talents ! La chose que la dérangea dans ces croquis fut les innombrables taches rouges qui les peuplaient, la manière de dessiner de l’adolescent était si… glauque !
Un journal était posé sur son bureau avec la mention « Iinterdit d’y toucher, ce serait sucidaire ! »
─Troublant ! murmura-t-elle
Avec délicatesse, elle prit l’ouvrage relié et une feuille pliée en deux en tomba. Elle se pencha pour la ramasser et se cogna contre le bord du bureau.
─Aie !
En se massant la tempe, elle déplia le papier et lut les mots écrits dessus, il y en avait ne douzaine.
-Elisabeth Duprès,
-Marie Semyn,
-Laurent Guyrmant,
Tous ces noms lui disaient quelque chose, elle allait se remettre à lire quand un bruit attira son attention.
À la porte, un jeune garçon qu’elle supposa être Michael la regardait, avec une incompréhension mélangée de mépris.
─Qui êtes vous ? Et que faites vous dans ma chambre ? demanda-t-il froidement.
Il y avait de la force et en même temps de la fragilité dans le regard du jeune garçon.
─Je suis une amie de ta mère, elle m’invitait à regarder les beaux dessins que tu a fait.
─Menteuse ! Elle ne les a jamais vus !
Il se jeta sur Annie, lui arrachant le journal des mains, il sortit un couteau de sous son lit et la menaça avec, impassible. Annie recula et fit un signe apaisant :
─Tout doux, jeune homme, je suis de la police, tu n’aimerais pas être arrêtée pour agression d’un membre des forces de l’ordre, non ?
Il la foudroya du regard.
─Je n’en ai rien à foutre, allez-vous en !
─Ne me parles pas sur ce ton, mais, ok, je m’en vais.
*
Une fois dans son petit appartement, Annie sortit la feuille aux noms qu’elle avait subtilement angée dans sa poche.
Elle tapa le premier nom dans son navigateur de recherche.
─Elisabeth Duprès, psychologue renommée, née le 9 janvier 1948 et décédée le 14 avril 1983. -─-Oh, c’est cette année ! Pauvre femme, elle n’avait pas 40 ans !
─Marie Semyn, psychologue, née le 13 aout 1952, décédée le 15 avril 1983.
« Même semaine, même profession ! Ne serait-ce pas aussi le même assassin ? » pensa logiquement Annie.
Elle prit son combiné et composa le numéro de la police, une voix féminine lui répondit :
─Oui, allo ?
─Je crois savoir quel est l’assassin aux douze meurtres…
─Qui cela ?
─Michael Neustri, il habite au 16 rue Maes, à Ixelles.
─Merci de votre appel, nous prendrons cela en compte.
BIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIP !!!!*Bruit exagérément fort*
Annie n’était pas vraiment sure du nom de famille qu’elle avait donné à Michael, c’était celui de Léa, mais celle-ci avait peut-être gardé celui d’Alexander…
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