Soleil,

Loli m'assure que l'amour est la solution à bien des maux, mais engendrera-t-il davantage de plaies lorsque la personne qui fera battre mon cœur ne prononcera plus aucun mot ? Voilà la raison qui me pousse à oublier le monde pour ne pas me perdre dans des yeux inconnus et innocents. J'exècre les gens.
Les sentiments sont mauvais, je hais cette vie qui m'empêche d'espérer.
Qui donc perdra son temps avec un être brisé tel que moi ? Je ne suis qu'un amas de poussières au cœur d'un cyclone enragé. J'ai égaré mes sourires lorsqu'il a été enterré, cet homme qui, dans le noir m'apportait un peu de clarté. Le héros d'un gamin paumé, un père envolé et mon cœur à réparer mais qui donc pourra aider un aliéné ?

J'ai tenté de trouver l'éclat de tes rayons à travers la brillance d'une lame, j'y suis parvenu le temps d'un court instant. Lorsque le sang macule ma peau, qu'Ombre chante à tue-tête une sinistre chanson, je crois que la douleur est la réponse à tant de questions.
Et j'oublie le poids de mes regrets, de mon mal-être latent, de cette colère vicelarde et purpurine qui ébréche mon âme ensanglantée.
J'ai voulu relever maman, l'aider à avancer pour ne plus sombrer mais l'eau s'est infiltrée dans mes poumons lorsqu'elle m'a rejeté. J'ai étouffé mes cris dans un silence oppressant pour ne plus subir le regard attristé de celle qui comble ma solitude.
Petite sœur aux boucles d'or, j'aimerais t'offrir un bouquet de fleurs aux pétales colorés pour égayer tes sombres journées. Mais, mes hurlement muets, tu les entends tout de même lorsque je te serre contre moi. Lolita comme un mot de joie. Lolita comme un mantra lorsque je me noie.
Je ne suis qu'un frère indigne, un être impur qui a perdu tes sourires.

Je suis malade mental.
Je suis désaxé.
Je suis l'ombre d'une ombre.