Se sortir les doigts du c...
En voilà une expression qu’elle est intéressante. Il y a plusieurs versions : on parle soit du cul soit du fion (ce qui est quand même équivalent, reconnaissez-le) ; des fois on parle même des pouces (ce qui cette fois-ci n’est pas forcément très simple et surtout implique une taille de doigts supérieure au commun – non pas des mortels – des autres doigts.
J’ai cherché, fouillé, exploré l’univers d’internet pour en trouver une origine et là, rien, peau d’balle, nib, niente. Le désert absolu.
Une vague origine qui daterait de 2015 (alors que je connais cette expression depuis bien avant… au moins 20-30 ans plus tôt). Je vous la livre quand même, quelqu’un aurait écrit en 2015 :
« si les serveurs ne se sortent pas les doigts du fion, je me barre de ce rade ».
Déjà le fait de savoir que les serveurs avaient leurs doigts, là…. n’incite pas vraiment à y aller dans ce troquet…
Bon, je vais donc être obligé d’en inventer une, d’origine… Vous l’aurez voulu.
Il était un temps, où les vêtements n’avaient pas de poches et donc en hiver, les gens avaient froid aux mains. Non, il n’y avait pas encore de gants non plus, ils n’avaient pas été inventés. Un jour, un jeune garçon plus malin que les autres eut l’idée de se réchauffer les doigts en les mettant dans son fondement. Tout le monde le félicita pour son ingéniosité et il fut bientôt abondamment imité.
Le problème, c’est que le seigneur local trouvait que le boulot n’avançait plus vraiment. Forcément, essayer de traire une vache, de couper du bois ou de retourner un champ avec une bêche, tout en ayant les doigts là où je vous ai dit….
Et c’est donc très en colère, qu’un jour, il eut cette phrase devenue célèbre :
« Bon maintenant sortez-vous les doigts du cul sinon, ça va chier ! »
Ce qui en soit était une aberration puisque pour chier, il faut forcément se les enlever, les doigts du cul… Mais passons sur cette incohérence, une de plus, une habitude des puissants qui ne savent absolument pas ce que sont les contingences du « bas peuple ».
Comme ils n’avaient pas non plus envie d’avoir trop d’ennuis avec leur seigneur – c’est quand même lui qui avait la police et l’armée – ils ont fini par s’exécuter, se sortir les doigts du… et se remettre au boulot.
Il est à noter que cela me rappelle une autre expression que j’ai découverte en commençant à travailler. Un jour que je me promenais, avec les mains dans les poches de mon pantalon, dans un atelier – pardon, que je m’activais à chercher un outil indispensable pour accomplir mon travail – un ancien m’a dit :
« Eh jeune, si tes couilles explosent, tu vas être manchot… »
Voilà, c’était la page culture du jour… Ne me remerciez pas, c’est cadeau.
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