Douce pluie pastel
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Je me suis endormie
Le cœur tout gelé
Tout près d'un vieil arbre bruni
Aux branches décharnées
Le Ciel sur moi pleurait
Et recouvrait mon corps
De ces larmes enneigées
Qui, chaque hiver me dévorent
Enveloppée dans mon cocon givré
Je n'ai vu le printemps s'éveiller
Que lorsque les oiseaux sur moi se sont posés
Des flocons tombaient encore
C'est ce qui m'avait semblé
Mais à bien y regarder
Ils avaient la couleur de l'Aurore
Cette douce pluie pastel
Qui inondait le verger
Pansait mes plaies
D'un voile de dentelle
Et les yeux écarquillés
Je regardais l'Aube danser
Au creux de ces pétales rosés
Depuis ce jour,
je passe l'hiver à rêver
Du moment où je pourrai de nouveau observer
Le merveilleux ballet des fleurs de cerisier
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