Rêves-tu, ou est-ce la réalité ?
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Il n’est là pas loin. Je le vois mais il ne me voit pas. Pour moi il n'y a que lui qui existe mais pour lui je n'existe pas. Je suis invisible. Il est là. Il m'arrive parfois de rêver de lui. De nous. Il me prendrait dans ses grands bras protecteurs, il m'attirerait contre lui, nos regards se perdraient l'un pour l'autre et nous nous embrasserions avec tendresse et amour. Mais cela n'est qu'un rêve que je réinvente tous les jours. En vérité, il est avec sa bande d'amis et de nombreuses filles lui tournent autour, elles il les voit. C'est peut-être à cause de ma timidité qu'il ne me voit pas. Je dois pouvoir parvenir à m'en émancipée. Mais pas maintenant. J'ai peur de l'échec. J'ai peur qu'il ne me voit jamais. J'ai peur de ne pas être à la hauteur. Moi, je suis petite, ronde, discrète et réservé, je fais partis de ces personnes invisible qui font que le lycée est bondé. Lui, il est grand, beau, séduisant, musclé mais pas trop, il est populaire, joyeux, ouvert, heureux quoi... et moi ? Moi aussi j'ai le droit d'être heureuse. Pourquoi lui ? Et pourquoi pas moi ? C'est toujours les même qui sont heureux ou malheureux ! Il est temps que ça change, il est temps que je sois heureuse !
Après avoir pris une telle décision je ne pouvais plus faire marche arrière. Je me suis entraîner, dans la rue j'abordais les gens comme ça pour leur parler de tout et de rien, certains trouvaient cela amusant et ce prêtaient au jeu, d'autres trouvaient cela grotesque et m'ignoraient totalement. Au lycée je faisais pareil, j'adressais la parole à tout le monde. Je me partageais. Je partageais mes passions, mes envies, mes déboires. Tout.
Et un jour alors que je mangeais avec mes nouveau amis, l'un d'eux dit à une personne qui passait pas loin de la table:
– Hey ! Tu te rappelles je t'avais parlé de cette fille géniale ? Et ben la voilà !
En levant les yeux, je vois les siens, et les siens me voient. Le coup de foudre pour nous deux, enfin surtout pour lui, moi je suis déjà sous son charme. Il s'assoit en face de moi. Et on parle, encore et encore. Longtemps. Soudain, il tend sa main et l'approche de la mienne... sa peau touche la mienne...
Soudain je me réveille en sursaut. Je me réveille ? Et oui tout cela n'était qu'un rêve. Je suis dans mon lit, dans ma chambre, dans la pénombre, dans le noir, dans l'oubli, seul, comme avant... non, il y a une lumière dans cette pénombre, maintenant je sais ce que je dois faire !
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