La Marche sur Rome
La flotte germano-turque de Don Juan et Ali Pacha tomba sur le 1er Corps de Moltieri qui l’attaqua illico. Pour ne pas perdre sa couronne des Deux-Siciles, Don Juan combat aux côtés du Turc. Offenbach meurt au combat tout auréolé de gloire
L’escorte victorieuse de Hohenstaufen accostait près d’Otrante et Don Juan prenait solennellement possession du Royaume des Deux-Siciles. Avec l’argent Du Kaiser, la bénédiction du Pape et la flotte du Sultan, le prince errant trouvait enfin un trône.
Les choses allèrent bon train. Nommé Grand Inquisiteur de Naples, l’ex-Patriarche de Jérusalem fit preuve d’une fougue juvénile en réinstaurant manu militari le clémentisme sur le royaume de Don Juan. Arrestations, tortures, bûchers, l’Inquisition bat son plein et le clergé léontiste est décimé. L’hérésie est extirpée des cœurs et l’argent des coffres.
Apprenant le désastre de Lépante et de la disparition de Moltieri, Donatella ne verse pas une larme. Duchesse du Piémont, Princesse de Tunisie, Pietranera se fait élire Dogaresse par une population enthousiaste, le bourrage des urnes étant assuré par les Tirailleurs sénégalais omniprésents dans les bureaux de vote.
Avec l’or de Novara, Donatella lève une milice patriote entraînée par l’élite de sa Garde africaine et se lance sur Rome.
A l’annonce que des musulmans cannibales se ruent vers la Ville Eternelle, les Romains revivent les jours sombres d’Hannibal et d’Alaric. Le Saint Père voit l’univers clémentiste s’écrouler comme une rangée de dominos.
Il erre en gémissant : « Gaudi, rends-moi mes Suisses ! ».
Convaincu de son départ imminent de cette Vallée de Larmes ; Clément XV s’isole dans l’immense Basilique déserte et, abîmé dans la prière, joue sa dernière carte : Dieu.
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