La mer
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Je me souviens, chaque année depuis ma plus tendre enfance, à chaque journée en bord de mer je ramassais un coquillage et, les pieds dans l'écume, saluais l'océan pour toi. J'ignore d'où m'était venue cette idée. Mais je le faisais, chaque année, comme un rituel que je m'imposais.
Ce qui est terrible avec la cyclicité, c'est la notion d'habitude. Et le jour où elle prend fin, c'est tout un monde qui s'arrête avec elle.
Aujourd'hui, c'est notre monde qui s'arrête, le tien, et le mien, suspendu à ce compte à rebours qui m'est insupportable.
Je ne ramasserai plus de coquillage.
Mais je saluerai toujours la mer pour toi.
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