Face à nous, à l'autre extrémité de la place, un attroupement s'est formé autour de ce qui ressemble à un spectacle de rue. Ayant fini de manger, mes Pokémons et moi nous approchons. Je me glisse entre les curieux et parviens à avoir une bonne vue sur ce qui se passe au cœur de ce rassemblement. Au centre d'un espace assez large, un jeune homme et son Reptincel attirent tous les regards. Le garçon est élancé, porte de longs cheveux d'un noir de geai rassemblés en une queue de cheval par une fine cordelette dorée et est vêtu d'un costume rouge et noir aux bordures d'or. Il fait virevolter selon des enchaînements complexes deux grands bâtons dont chaque extrémité est enflammée. Le Reptincel suit son coéquipier en crachant du feu dans un sorte de danse fascinante. A la fin de leur numéro, les deux artistes saluent bien bas la foule pendant qu'un Pikachu coiffé d'un chapeau haut de forme passe parmi les spectateurs munit d'un petit seau pour récolter les pièces des passants. Le jeune énonce d'une voix forte couvrant les applaudissements :

« Mesdames et Messieurs, Merci de votre attention, de vos sourires et de vos applaudissements ! Les Flambants Troubadours vous attendent nombreux dans la plaine Sud au pied de la fameuse colline de Nedirager. Des représentations sont données chaque soir à la Grande Tente toute la semaine prochaine ! Et nous avons en réserve moulte numéros et animations pour petits et grands chaque après-midi ! Venez rêver avec nous ! »

Soudain, le Reptincel lance un puissant jet de flamme dans les airs détournant l'attention de chacun pendant que le garçon, son Reptincel et Pikachu disparaissent de la place.

Les passants se dispersent lentement. Je commence à m'éloigner, quand j'entends une voix appeler mon nom. Je me retourne et découvre, descendant la rue en courant, Joy accompagnée de Mustébouée. Elle me rejoint essoufflée et débite d'une seule traite :

« Je suis désolée, je ne t'ai pas attendu ce matin. Je n'ai pas osé te réveiller. Et quand je suis revenue te chercher, tu avais disparu. J’ai essayé de te retrouver mais je n’ai pas réussi. Du coup, je suis allée à l'arène. Alice est géniale, elle est super impressionnante. Tu aurais vu ça, c’était incroyable ! Je suis encore toute retournée ! Et tu sais quoi ? J'ai gagné ! J'ai eu mon premier badge ! Mustébouée et Spoink ont été formidables ! »

- Félicitations Joy ! Je suis contente pour toi ! » Je m’exclame

- Merci ! J’aurai bien aimé y aller avec toi. Tu penses aller à l'arène aujourd'hui ? » me demande-t-elle.

- Non. Je pensais y aller demain matin. Notre entraînement de ce matin a été assez costaud, j'ai peur que mes Pokémons ne soient pas au maximum de leurs capacités. » Je lui explique.

- Tu as raison ! Tu comptes faire quoi cet après-midi ? »

- … Il y a une troupe d'artistes qui s'est installée dans la plaine Sud. J'ai bien envie d'aller jeter un œil à leur numéro en début d'après-midi puis de refaire un entrainement avant l'arène de demain. » dis-je après quelques secondes de réflexion.

- Chouette ! Je peux me joindre à toi ? »

- Bien sûr. » Je souris.

Accompagnée de Joy et nos Pokémons, je descends vers la plaine Sud. Arrivée au pied de la colline, nous débouchons sur un vaste espace occupé en son centre par un grand chapiteau de toile beige au sommet rouge. Sur la droite, des tentes plus petites se dressent et semblent accueillir divers divertissements tel que des ateliers de jonglage ou d’équilibriste, des stands de tir et des pêches aux Magicarpes, des zones d'initiation aux acrobaties ou au perfectionnement d'attaques Pokémon... Sur la gauche du chapiteau principal, se trouvent les roulottes d'habitation des artistes et leurs Pokémons. Je suis impressionnée par l'ampleur de la troupe. Ça fourmille de partout. Les enfants de la ville courent en tous sens ne sachant vers quelles attractions se tourner en premier. Avec Joy, nous errons le long des allées matérialisées par les tentes. J’observe les gens qui m’entoure : les regards émerveillés des enfants devant les prouesses des Pokémons et de leurs dresseurs, les sourires indulgents de leurs parents, les rires et singeries des artistes… Joy est pleine d’enthousiasme. Elle a déjà vu des troupes similaires à celle-ci en représentation avant de commencer son voyage. Elle m’informe que celle-ci est plutôt de taille modeste, elle est encore peu réputée mais sa renommée croit ces dernières années du fait de la qualité de ces spectacles. Elle et son Mustébouée s’essayent au jeu de tir. Mustébouée se révèle assez performant en réussissant à toucher quatre assiettes sur cinq avec son attaque Pistolet à O. Joy remporte un pot de Miel d’Apitrinis des Montagnes du Dorn, une chaîne de montagnes s’étendant au Sud du continent. Nous assistons ensuite aux exercices de force d’un Machopeur avec sa dresseuse gymnaste. Leur numéro allie la force du Machopeur et la grâce de sa dresseuse. Il la porte à bout de bras et la lance dans les airs où elle effectue des pirouettes et des vrilles. Les enfants au premier rang ne peuvent réprimer des exclamations lorsque Machopeur ne la rattrape qu’à quelques centimètres du sol. Au stand suivant, deux M. Mime et leur dresseur, un homme de petite taille et bedonnant vêtu d’un costume aux rayures verticales vertes et noires, font un concours de leur activité préférée dans une escalade de scénettes ubuesques où chutes, grimaces et tartes à la crème imaginaires font éclater de rires les spectateurs. Alors que nous traversons une allée, nous passons à la hauteur d’un jeune homme portant une pile vertigineuse de cartons semblant dans un équilibre précaire. L’un des enfants jouant à chat sur sa droite fait un écart en tentant d’éviter l’enfant « chat » et coupe la route au porteur de cartons. Déséquilibrée, la pile de carton commence à s’effondrer.

« Yucca, Fouet Liane pour rattraper les cartons ! » je m’écris en m’élançant vers le garçon pour l’aider à maintenir la pile.

Yucca parvient à amortir la chute de deux cartons grâce à ses lianes. Un troisième tombe au sol et j’entends clairement un bruit de fracas à l’intérieur, deux autres s’échouent dans un gros « poc ». Je suis parvenue à rejoindre l’homme assez rapidement pour stabiliser les quatre derniers et éviter leurs chutes.

« Ouf ! Merci ! Tu as de sacrés réflexes et ton Bulbizarre aussi ! » s’exclame l’homme d’une vingtaine d’année aux yeux bleu ciel et portant un fin collier de barbe brune et le crâne rasé.

- De rien. Ça va aller ? Je crois que celui-ci a pris cher… » dis-je en désignant le troisième carton

- Oui, oui… ça aurait été bien pire si tu n’avais pas été là. J’avais mis les cartons fragiles en bas de pile, les deux du dessus ne contenaient que des costumes et des tissus. Quant au carton de vaisselle, barf… »

- Plus de peur que de mal alors. » Sourit Joy qui a reformé une pile avec les cartons tombées au sol.

- Oui, Mathilda m’aurait passé un sacré savon si j’avais fait tomber toutes les caisses… » souffle-t-il.

- Tu veux qu’on t’aide à les transporter ? » je demande.

- Oh non… Ne vous inquiétez pas, profitez de la fête ! Vous n’êtes pas ici pour porter des cartons ! »

- Allez ! Ce sera plus facile à trois et ça t’évitera de te faire disputer par Mathilda. » Sourit Joy d’un air taquin.

- Ça ne nous dérange pas. » j’ajoute. En fait, j’ai très envie de voir comment s’organise ce cirque ambulant derrière le décor.

- Bon, si vous insistez… Merci beaucoup. Je m’appelle Cédric en fait. » finit-il par céder.

- Enchantée, je suis Joy. » sourit ma comparse avec un clin d’œil, à croire qu’elle n’est pas insensible aux charmes du jeune maladroit.

- Abi. »

Nous nous répartissons les cartons et suivons Cédric dans le dédale de tentes. Nous passons du côté des roulottes. Chacun ici vaque à ses occupations. Certains s’entrainent et répètent leurs numéros tandis que d’autres s’occupent de rafistoler les costumes, soigner les petits bobos et préparer des affiches. Nous gagnons une roulotte recouverte de tentures de toutes les couleurs. Lorsque nous approchons, Cédric annonce sa présence :

« Mathilda ! Voici tes cartons ! Je te les pose où ? »

- Cédric ! J’ai failli attendre ! Tu te rends compte que la première représentation est ce soir et que rien n’est prêt parce que tu traines ! »

La voix provient d’une forte femme d’environ un mètre soixante aux long cheveux roux indisciplinés. Elle a le teint très pâle parsemée de nombreuses tâches de rousseurs. Elle descend en tempêtant les marches de bois de sa roulotte, s’empare des cartons que portent Cédric et remonte aussi sec les escaliers. Lorsqu’elle réapparaît pour récupérer les suivants, elle s’interrompt.

« Vous deux, je ne vous connais pas. » dit-elle d’un air suspicieux.

- Bonjour, je m’appelle Joy et voici Abi. » s’avance Joy.

- Des nouvelles recrues ? » demande Mathilda toujours méfiante.

- Non, elles m’ont aidé à porter les cartons jusqu’ici. » dit timidement Cédric.

- Ce sont des visiteurs ! Et tu leur fais porter des cartons !? Tu devrais avoir honte ! Que vont-elles penser de nous si nous nous mettons à faire travailler les clients !? » s’emporte-t-elle.

Cédric baisse les yeux et dit d’un air boudeur :

« Elles ont insisté… »

- Bien sûr ! Qu’elles ont insisté, tu devais avoir l’air malin avec tous ces cartons à toi tout seul. Ne pouvais-tu pas faire plusieurs voyages ? » dit-elle en s’emparant des cartons que porte Joy.

- Je ne voulais pas traîner. » répond Cédric en relevant la tête d’un air taquin lorsqu’elle revient.

- Ooh toi ! Ne commence pas à me chercher ! File avant de le regretter ! » Elle emporte les cartons que je porte et disparaît à l’intérieur de sa roulotte.

Alors que nous allons rebrousser chemin avec Cédric, un rugissement retentit depuis les entrailles de la roulotte.

« CEEEEDRIC !!! Pourquoi tous mes verres sont-ils cassés ??!!! »

- Vite filons ! » S’exclame Cédric en nous entraînant à sa suite.

Je m’empare d’Akui et m’élance, Yucca et Echo sur mes talons. Nous courrons à perdre haleine essayant de mettre le plus de distance possible entre l’intimidante Mathilda et nous-même. Nous nous arrêtons au niveau de l’entrée du grand chapiteau, soufflant bruyamment pour reprendre notre respiration.

« On l’a échappé bel ! » s’exclame Cédric en souriant.

- Elle est si affreuse que ça ? » je demande.

- Non, elle est adorable mais a un sacré caractère ! C’est un peu la Mama de la troupe. » me répond Cédric en riant.

- En tout cas, elle a la voix qui porte. » commente Joy.

- On va la laisser se calmer… Alors, comment puis-je vous remercier ? » dit Cédric en se redressant et bombant le torse.

- Ce n’était rien. Tu n’as pas à nous remercier. » Je dis.

- Vous venez à la représentation de ce soir ? » nous demande-t-il.

- Non, je ne pourrai pas venir. Je vais me coucher tôt, je vais à l’arène Pokémon demain pour combattre Alice, la championne de la ville. » J’explique.

- Je ne viendrai pas non plus. » dit Joy « je vais soutenir Abi ! … Enfin, si tu es d’accord ? » ajoute-t-elle en se tournant vers moi.

- Oui, ça nous motivera d’avoir des encouragements. N’est-ce pas les amis ? »

- Roc ! Bulbi ! Armu ! » s’exclament mes compagnons.

- Alors, dans ce cas, je peux vous faire visiter le chapiteau ? » propose Cédric.

- Oui ! » Joy et moi nous exclamons.

Je ne suis jamais entrée dans un chapiteau, je ne suis jamais allée au cirque. Nous entrons par l’entrée principale marchant sur un large tapis rouge. Nous nous avançons jusqu’à la piste. Il s’agit d’un cercle entouré par un petit rebord assez large pour pouvoir s’y déplacer. Autour, les gradins montent jusqu’aux frondaisons du chapiteau, offrant à chacun une vue imprenable sur le spectacle. La face intérieure de la toile du chapiteau est bleue nuit et parsemée d’une multitude de petits points blancs évoquant un ciel étoilé. Au centre de la piste, je reconnais le jeune homme aux cheveux noirs et son Reptincel que j’ai vu ce midi sur la place de la fontaine.

« Salut Phil ! » s’exclame Cédric.

- Salut Cédric. Qu’est-ce que tu nous ramènes encore ? » le taquine le fameux Phil en récupérant les six balles avec lesquelles Reptincel et lui étaient en train de jongler.

- Je leur fais visiter le chapiteau parce qu’elles m’ont filé un coup de main avec les affaires de Mathilda. » explique Cédric. « Voici Joy et Abi ! » nous présente-t-il.

- Enchanté. Je m’appelle Philippe mais tout le monde m’appelle Phil. » Se présente-t-il se fendant d’une courbette.

- Bonjour. » je dis.

- Bonjour Phil ! » Sourit Joy.

En y regardant de plus près, Philippe ne semble pas beaucoup plus vieux que moi. Il n’est probablement pas majeur. Il s’est changé depuis son numéro de ce midi. Il porte maintenant une ample chemise de lin et un pantalon de toile.

« Vous avez déjà jonglé ? » la voix de Phil me sort de mes interrogations.

- Non, pas du tout ! » dit Joy.

- Oui, un peu. » je réponds.

Phil soulève un de ses sourcils.

« Ça vous dit de jongler un peu avec Reptincel et moi ? » nous propose-t-il.

- Volontiers ! » s’exclame Joy.

Philippe nous donne des balles, trois chacune, lui en prend six. Philippe montre les mouvements de base à Joy qui s’applique, tentant d’impressionner le ténébreux jongleur. De mon côté, je commence à jongler, d’abord à deux balles puis d’une seule main. Je suis un peu rouillée mais les automatismes reviennent vite. Rapidement, je suis de nouveau à l’aise avec trois balles.

« Hum hum. Avec ça, tu ne jongles qu’un peu ? » me taquine Phil en passant à côté de moi.

- Dans mon monde, quand je vivais dans la rue, ça permettait de s’attirer la générosité de quelques passants. Un sandwich, quelques pièces… » je réponds.

- Une troubadour dans l’âme ! » s’écrit Cédric en riant. Phil sourit discrètement.

Nous continuons de jongler. Phil jongle avec son Reptincel lui envoyant quasi sans avertissement une balle par ci par là, et de Reptincel de l’attraper et de la relancer au bon moment. Il m’invite à l’imiter avec Yucca. Assez rapidement, nous arrivons toutes les deux à faire quelques échanges. Notre entrainement à l’attaque Fouet Liane nous a déjà donné une bonne complicité et il nous faut juste nous adapter à un travail plus à distance. De son côté, Cédric est parti installer une espèce de parcours de cerceaux, échelles qui se termine par une cible de cercles concentriques rouge et blanc. Il invite Joy à le rejoindre et lui propose de faire ce parcours avec son Mustébouée. Nous nous interrompons pour les observer. Joy et Mustébouée s’élancent sur le parcours, Joy dirige son Pokémon qui se montre plein de grâce et de souplesse. Les mouvements de Mustébouée sont précis et s’enchainent harmonieusement, pas une fois il ne vacille, ni ne touche le bord d’un cerceau. Pour la cible, Joy opte pour l’attaque Sonicboom. L’onde d’énergie part dans un arc de cercle et vient faire trembler la cible sur son socle. Nous applaudissons la prestation.

« Tu veux essayer Abi ? » me propose Phil.

- Ok. Echo, tu veux y aller ? »

- Roc ! » dit mon Rocabot ayant une nouvelle fois retrouvée toute sa combativité en voyant la performance de Mustébouée.

Echo se met en position et je donne le top de départ. Il s’élance à travers les cerceaux, zigzaguant à toute vitesse. Il est concentré et se donne au maximum. Arrivé aux montées d’échelle et épreuve d’équilibre, il ralentit franchement, moins habile que Mustébouée, il perd un peu l’équilibre et ne se rattrape qu’à un cheveu. De nouveau au sol, il sprinte et lance une belle attaque Jet Pierres sur la cible qui tombe en arrière sous les coups. Voyant que mon Armulys s’ennuie, Cédric nous organise un jeu de cerceaux. Je tiens un cerceau dans chaque main et je dois tourner et me déplacer tandis qu’Akui bondit ou se tracte grâce à sa sécrétion à travers les cerceaux. Je me sens un peu ridicule à gesticuler sous le regard de tous mais de l’avis de mes trois compères le rendu est très joli et Akui s’amuse beaucoup. J’applaudis vivement mes Pokémon, rejointe par nos compagnons de l’après-midi qui nous félicite Joy et moi pour nos relations avec nos Pokémons respectifs. L’après-midi est maintenant bien avancé et les garçons doivent prendre congés pour préparer la représentation de ce soir. Nous les quittons en leur souhaitant bonne chance. Nous quittons la plaine Sud pour retourner à l’Est de la ville rejoindre le parc où Joy et moi nous étions affrontées.

L’entrainement de ce soir est plutôt calme. Je ne veux pas épuiser mes Pokémons. La journée a déjà été riche en exercices entre l’entrainement de ce matin et nos cabrioles avec les Flambants Troubadours cet après-midi. Je décide de reprendre les différentes attaques de mes Pokémons et de leur faire faire quelques fois chacune. Ce soir, on ne va pas essayer d’apprendre quelque chose de nouveau, ni créer de nouvelles stratégies. A la fin de l’entrainement, Joy, qui nous a observé tout de long, me dit :

« Pour quelqu’un de l’autre monde, tu as bien entrainé tes Pokémons. Beaucoup de gens de ton monde se jettent directement sur l’arène la plus proche sans prendre le temps d’entrainer ses Pokémons, sans essayer de les connaitre… »

- Pendant mon mois de convalescence au Centre Pokémon, en arrivant dans le Pokéworld, j’ai croisé beaucoup de dresseurs qui arrivaient avec des Pokémons dans un état critique parce qu’ils n’avaient pas pris le temps de bien connaître leurs capacités et leurs limites. J’ai aussi eu le temps de beaucoup lire au début, l’infirmière Joëlle m’a prêté pas mal de livres de dressage Pokémons. Quand Echo a choisi de rester avec moi, je me suis dit que je voulais faire en sorte qu’il soit le plus prêt possible quand nous irions affronter les arènes. »

- Je pense que tu as toutes tes chances demain. » Me sourit-elle.

- Je te remercie. » Je lui souris en retour.

Nous regagnons le centre Pokémon et dégustons un bon repas qui m’allège encore de 7 Poknur. Nous allons ensuite nous coucher. Je me trouve emportée dans un rêve. Je suis dans le chapiteau à la toile de nuit étoilée, les points blancs ne sont plus de la peinture mais de réelles étoiles qui brillent, semblant adresser des clins d’œil aux spectateurs. Tous ont les yeux tournés vers moi. Je porte le costume rouge et noir aux bordures d’or de Philippe. Yucca me fait tournoyer entre ses lianes. Echo s’envole à travers des cerceaux volants et Akui tourne sur lui-même comme une toupis. Le public applaudit tandis que Philippe et son Reptincel me lance des balles de jonglage enflammées que je leur renvoie entre deux saltos.