Axelle
Axelle était sa plus proche amie. Ils s'étaient rapprochés au fil des années, poussés par la sensation étrange qu'ils avaient des choses à se dire, sans savoir réellement quoi. Axelle aussi avait été marquée par la violence, sous une forme différente mais proche de celle qu'avait pu expérimenter malgré lui Maxime. La violence psychologique d'un parent proche toxique. Une relation mère fille qui avait tout d'un enfer avec ses Dieux, ses damnés et aucune porte de sortie.
Dans leur groupe d'amis communs, Axelle se démarquait fortement par sa franchise, son sourire éclatant et son indépendance. A la fac, elle était la seule du groupe à avoir déjà tout plaqué pour partir avec son homme du moment qui était de presque dix ans son aîné. Son humour était décapant et il contrastait beaucoup avec son apparence féline et solaire, une jeune femme blonde au teint clair et au regard perçant. Curieuse de tout et cultivée, son charme n'en était que plus instantané et sa présence était pour Maxime aussi douce qu'un jour d'été.
- "Carpe Diem...ok mais bon comment on attrape une carpe??" pensait-elle pour se faire marrer un peu.
C'était le genre de fille qui connaissait par coeur, et pour le plus grand bonheur de tous, la recette de la cervoise. Elle pouvait aussi montrer son affection envers ses amis en leur préparant un "bon p'tit plat" pour célébrer un événement par exemple. De son fameux "dindonnet maison", on pouvait sentir dès les premiers notes olfactives salées qu'il avait été fait avec amour et tendresse.
"L'amitié, c'est l'amour sans le sexe" pouvait elle lâcher de temps à autre comme pour expliquer ce qui pouvait la lier aux autres, le tout avec une irrévérence subtile qui semblait marquer son propos comme étant une vérité absolue pour elle, Cette fille au grand coeur était aussi belle intérieurement qu'elle l'était extérieurement.
Dans la vie, Axelle luttait pourtant pour exister, trouver sa place, allant de petits boulots en petits boulots, elle subsistait tout juste mais ne manquait jamais d'éclairer le monde de son magnifique sourire, comme si elle se moquait ouvertement du destin. Elle luttait aussi pour trouver ce fameux amour dont tout le monde parle, elle luttait pour le trouver, mais elle luttait aussi contre elle même parfois.
Tous ces combats menés de front et en simultané lui conféraient une aura de battante et aussi celle d'une flamme qui vacille de temps en temps dans une obscurité qu'elle seule arrivait encore à repousser. Forte et vulnérable à la fois.
Commentaires
Annotations
Versions