A la dérive (réponse à "Je l'ai fait)
de SQUIDANDBOOKS
Une erreur de raisonnement fait de vous ce que vous êtes...Telle une bulle dormante qui remonte à la surface... la petite bête qui approche.
Ou bien je flippe parce que j'aurai jamais cru me retrouver là, seule ...assise à même le sol à la contempler se frotter ses pattes noirs obscures les unes contre les autres.
Une mouche s'est déposé sur la tranche de pain de mon assiette. Une toute minuscule bestiole. Peut être qu'elle aussi avait faim. Faim? Cette sensation si primaire,qui apparaît aussi simplement et naturellement que possible, et qui pousse l’être à chercher à s’approvisionner.
Peut être qu'au fond, cette mouche et moi sommes similaires ?
Après tout il a suffit d'une simple petite mouche pour pourrir la nourriture des autres, de la même façon qu'il n'as fallut qu'une simple personne pour corrompre son cœur et l'amener à sa perte.
J'aurai aimer faire que cela, plutôt que de chercher à comprendre l'autre, ses sentiments, émotions, ses peurs, frayeurs, inquiétudes mais pas que...
Parce que Je l'ai fait. Cela semblait impossible au premier abord, voire fou ou suicidaire, mais pourtant je l'ai fait.
Il est dans la salle de bain. Dans la baignoire pour etre précise. J'appelle ça l'Art de se noyer.
Certain diront que c'est effrayant. Mais c'est beau parce que c'est effrayant.
Ses plaintes résonnent de plus en plus fort, tel le bourdonnement de la mouche qui a subitement pris son envol. Elle me quitte elle aussi. Comme lui qui a voulu me quitter.
Je me lève et reviens dans la salle de bain. Tiens ? Il respire encore , mon mari.
J'entends le battement faible de son coeur et son visage apparaît aussitôt dans l'eau d'un rouge scuintant , ses petits yeux injectés de sang me dévisagent alors qu'un léger sourire n'apparaissent sur ses lèvres bleutées.
Il me regarde comme s'il voulait me dire quelque chose alors je me rapproche de sa bouche pulpeuse.
Ce qu'il murmure me fait verser quelques larmes : "Tu finiras seule."
Et c'est là que je comprend ce que je dois faire, tout en carressant ses cheveux chatain clairs et soyeux, je rentre dans la baignoire. Moi aussi.
Et puis plus les minutes passent, plus j'ai du mal à respirer, j'ai l'impression que son crane flotte dans l'air et ses bras m'encerclent et font pression.
Vais-je mourir à mon tour ?
Mais ça n'a plus d'importance mes paupières se referment, fatiguées, ma respiration redevient calme et je peux enfin dormir à jamais, dans ses bras...
Il sera à moi pour toujours.
Table des matières
En réponse au défi
Je l’ai fait
Faites un texte de moins de 500 mots qui commence par ce texte :
Je l'ai fait. Cela semblait impossible au premier abord, voire fou ou suicidaire, mais pourtant je l'ai fait.
Au plaisir de vous lire !
Commentaires & Discussions
L'Art de se noyer | Chapitre | 20 messages | 4 mois |
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