Kate la psy
Katherine Rhivler était un docteur âgé de 39 ans. Elle était veuve depuis 12 ans et avait trois enfants, dont un qui était étudiant. Son défunt mari, Robert Rhivler, était d'origine moldave mais avait immigré en France. Katherine et lui s'étaient rencontrés au lycée de leur village, tout deux âgés de 16 ans et ne s'étaient plus jamais quittés. Ils effectuaient le même métier, au même endroit avec toujours la même intensité de passion qui les animait, comme au premier jour. Puis, à l'âge de 27 ans, alors qu'elle accouchait de son dernier enfant, Robert a été victime d'un cancer du cerveau et est mort quelque temps plus tard dans un lit d'hôpital. Ses obsèques furent affreux et interminables pour Katherine. Elle avait perdu son premier amour et sa source de vie. Mais elle repporta son attention sur l'éducation du ses enfants. Elle avait à la suite de cela changé de service et était devenue psychologue dans des hôpitaux et devait aujourd'hui recevoir Héloïse d'Aquitaine, dans la chambre C-108.
- Bonjour madame d'Aquitaine ! Je suis Katherine Rhivler, psychologue. Comment allez-vous ?
- Bien. Mais fichtre, que faites vous ici. Mademoiselle Marianne m'a expliqué votre profession et je vais très bien ! De plus, comment pouvez vous travailler ? Vous êtes une femme ! La place de la femme est au foyer avec les enfants, comme le dit mon père.
- Et qui est votre père ?
- Mon père ? Mais enfin tout le monde le connait ! C'est Jean le Bon, Roi d'Aquitaine.
- Ah. Mais savez-vous qu'il n'y a plus de rois de nos jours.
- Ne dites pas de sottises, je vous prie. Bien sûr que vous le connaissez.
- Si vous le dites. Je vais quand même vous faire passer une échographie de la tête. Votre état m'inquiète.
- Que nennis ! Je vais très bien !
***
Katherine l'emmena à la salle d'échographie et en profita pour regarder cette étrangère qui avait l'air de vivre dans un autre monde. Elle décida pendant que ce passait l'action dans la salle, d'aller jetter un petit coup d'œil sur Internet en tapant les mots "Héloïse d'Aquitaine". Elle attendit que se fasse la recherche, regarda attentivement les représentations d'elle et resta interdite un moment. Les peintures qui la représentaient ressemblaient avec stupeur à la Héloïse de la C-108. Katherine se promit d'éclaircir un peu plus ce mystère après l'échographie avec sa patiente.
- Docteur Rhivler ! Votre patiente ne présente aucune commotion cérébrale. Tout a l'air en ordre, lui dit le radiologue.
- Ah oui ? Hé bien, parfait ramenez la dans sa chambre.
- Hé docteur Rhivler ! C'était quoi ces vibrations ? Vous êtes une sorcière, n'est-ce pas ? Je vais appeler mon père et il va vous faire brûler vive sur le bûcher !
- Suivez moi.
***
De retour dans la chambre C-108, Katherine questionne Héloïse :
- Dites moi, mademoiselle. Etes vous vraiment Héloïse d'Aquitaine, fille de Jean d'Aquitaine et d'Eleanor de Bourgogne ?
- Oui, c'est moi !
- Très bien. Comment vous dire ça..., marmonna le docteur. Vos parents...ont sûrement eu une belle vie, à leur époque, mais...ils ne sont plus de ce monde. Ils sont morts il y a des siècles.
- Quoi ! Non, c'est impossible.
- Et pourtant si. C'est ce qui expliquerai la raison pour laquelle vous ne connaissez rien de ce monde.
Héloïse se met à sangloter.
- Si vous êtes vraiment cette princesse, comment êtes vous arrivée là ?
- Mais je ne sais, je ne sais !
- On va essayer de retrouver par où vous êtes arrivée.
- Oh merci docteur, merci !
- Je vous en prie, appelez moi Kate.
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