Le lendemain matin, Claire se réveilla avec une mission : percer le mystère du coffre découvert dans la grange. Ou du moins, éviter le nettoyage de la cuisine en prétextant une "exploration historique".

"Il y a forcément quelque chose d'intéressant là-dedans", affirma-t-elle, une lampe torche dans une main et un café dans l'autre.

"Oui, des microbes", répliqua Adrien en se battant avec le grille-pain défectueux qui venait de griller sa tartine, littéralement.

Claire retourna dans la grange, où le coffre trônait comme une relique oubliée. Cette fois, elle prit des gants de ménage (parce qu'on est jamais trop prudent) et examina les papiers jaunis. Ce n'était pas des documents anodins. Les pages semblaient être un mélange de vieilles lettres, de croquis de la maison et...d'un plan bizarement cryptique.

"Adrien ! Viens voir ça !"

Il arriva, les mains encore couvertes de beurre. "Si c'est encore une araignée "géante", je te préviens, je refuse de déménager."

Claire lui tendit le plan. "Regarde. Ça ressemble à une carte. Et ça concerne cette maison."

Adrien haussa les sourcils. "Tu veux dire que notre charmante ruine a un secret caché ."

Claire acquiesça avec excitation. "Exactement ! Peut-être un trésor !"

Lou et Jules, attirés par la conversation, déboulèrent en courant.

"Un trésor ?! On va trouver des pièces d'or !" s'exclama Jules, déjà prêt à creuser dans le jardin avec une cuillère en plastique.

Ils examinèrent la carte. Elle indiquait un endroit précis dans la maison : la cave. Claire fronça les sourcils.

"La cave ? Tu veux dire ce trou noir plein de moisissures et d'odeurs suspectes ?"

Adrien haussa les épaules. "C'est là que tous les bons mystères commencent."

Armés d'une lampe torche, d'une pelle et d'un spray anti-insectes, ils descendirent dans la cave. Lou restait accrochée à la jambe de Claire, tandis que Jules, lui, jouait les explorateurs intrépides.

"Si on trouve un squelette, je peux le garder ?" demanda-t-il.

"Pas question", répondit Claire. "Et arrête de regarder sous les poutres, il y a peut-être des chauves-souris."

La cave était un véritable capharnaüm : des bocaux vides, des outils rouillés et, au milieu, une vieille trappe en bois que personne n'avait remarquée avant.

"Oh, ça devient sérieux", murmura Adrien.

Ils soulevèrent la trappe avec précaution. En dessous : un petit escalier en pierre menait à une pièce encore plus sombre.

"OK, c'est officiel, cette maison est hantée", déclara Lou, blottie contre sa mère.

"Ou alors, on va devenir riche", répondit Jules, les yeux brillants.

Dans cette pièce secrète, ils découvrirent une boîte en métal scellée. Claire tenta de l'ouvrir avec un tournevis, mais la rouille résistait.

"C'est toujours dans ces moments-là qu'il faudrait un pirate ou un bricoleur", soupira-t-elle.

Adrien, visiblement inspiré, attrapa une vieille barre de fer et fit levier. Après quelques grognements (et une pluie de poussière), la boîte céda enfin. À l'intérieur : un journal en cuir, une clé rouillée et... un médaillon.

"C'est quoi, ça ?" demanda Lou, intriguée.

Claire feuilleta rapidement le journal. "Apparemment, ce médaillon appartenait à un certain Augustin Duval, un ancien propriétaire de la maison. Il parle d'un "passage" et d'un "grand secret"."

Adrien hocha la tête, faussement sérieux. "Ah oui, le grand secret : comment vivre sans chauffage central."

Mais Claire était déjà absorbée par la lecture. Selon le journal, la clé ouvrait une porte-cachée dans la maison, menant à ... un passage souterrain.

"Un passage ? Super, on n'avait plus qu'à rajouter une chasse au trésor à notre to-do list ! Ça commence à ressembler à un roman de Dan Brown. Et on va trouver quoi à la fin, le Graal ou un vieux pot de confiture ?" plaisanta Adrien.