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ANIS et IVOIRE s’éveillèrent au petit matin
Une étrange sensation dans leur esprit enfantin.
Autour de leur cou, brillait un précieux bijou
Un joli souvenir de ce voyage un peu fou.
Elles soufflèrent dessus,
Persuadées de voir apparaître
La jolie Souris,
Mais comme prisonnière
D’un rêve endormi,
La belle étoile se tut.
Se pouvait-il que cette échappée
Ne soit qu’un simple conte de fée ?
Les fillettes auraient pourtant aimé
Que tout cela soit vrai !
Elles allèrent se blottir
Dans les bras de leurs parents
Et, entre deux éclats de rire,
Oublièrent leur tourment.
A quatre autour d’un feu de camp,
Ils se racontèrent des histoires de famille
Qui, passées par l’imaginaire des deux filles
Devinrent des récits amusants.
Leur histoire préférée
Étant celle du bon Roi ARTHUR,
Contraint de prendre pour monture,
Un pauvre chat tout mouillé.
Les fillettes continuèrent à briller.
Elles égalèrent la force de leurs parents,
Mais apprirent à s’aimer
Pour ce qu’elles étaient vraiment.
Et, dans un coin de leur tête,
Luisait toujours la Chimère,
Comme une douce lumière
Qui nous guide à travers les tempêtes.
ANIS et IVOIRE devinrent mères à leur tour.
Leurs enfants leur demandèrent un jour :
— Que content les souris ?
D'une seule et même voix, le duo répondit :
— Les souris content l’Hiver
Mieux que l’eau gelée des rivières.
Les souris content le temps
Mieux que les fleurs du printemps.
Mais les souris ne content pas les sentiments
Aussi bien que Papa et Maman.
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