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. . ° , ` ~ ' ¨ ' ' ." Racine Rongée . . ; , ., ° *
Sous les rais au plancton raréfié, calciné, nous cheminons, limbes levées ; folioles gonflées des sèves du feu firmamental.
Au-devant, cependant, le doux arôme de l'astre cède sa place à d'infectieux relents. Les feuilles roussies, l'écorce noircie nous promettent pareille destinée, choisirions-nous de rester ; ou pis : de continuer.
Notre longue route nous écarte des cimes solaires, nous plonge dans le sous-bois ombragé où la bruine flotte par milliers ; infarouche, elle se laisse consumer.
Vrille Vérolée, læ premier, ploie sous les poisseurs putrides qui étouffent jusque l'orage. Mais nous tardons peu à l'imiter.
° ' ~ * Est-ce toujours ainsi, au-dehors du nid ?, . ' .
` ~ . Jamais. Ceci est inédit. , . * .
Nous bravons notre aversion, qui croît à mesure que nous progressons.
Alors, nous percevons des silhouettes familières, mais pas les senteurs coutumières.
. ' : Et, là ! Sans doute nos amis, partis en éclaireurs ! Quelle chance de déjà les retrouver ! ' ~ *
Mais nous nous ravisons. Ces alliés en sommeil, de qui rien n'émane... iels nous rappellent le répit sans fin de Branche Brisée. Sont-iels, elleux aussi, incapables de se réveiller ?
Bourgeon Bruni s'approche de leurs tiges sans vie ; écoute le rien, aspire le vide en lieu et place des phéromones fraternelles.
Iel se raidit ; ce néant-là n'est pas permis.
C'est la seconde fois, pourtant. Iel s'en doutait, pourtant. Mais rien n'y fait : iel tremble.
Vrille Vérolée, ellui, se confond en confusion ; ne comprend pas ce qu'iel voit, ce qu'iel sent, ce qu'iel entend. C'est une chose d'imaginer ; une tout autre de s'y confronter.
Ainsi... ainsi nos amis ont vraiment oublié comment revenir à la vie. À moins qu'ils n'aient choisi de rester dans l'Absence entre deux naissances.
Nous abandonnons leurs débris aux vents viciés, et nous enfonçons dans les fumées fétides.
Sur la route vers le noyau, une pépinière voisine nous attend. Nous y feront halte, y prendrons des nouvelles et des forces avant de repartir braver les brumes sombres.
Personne n'ose s'épandre, mais chacun craint le pire.
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