13
. , ° , ; . ° ' , . ~ . ' , . .
' : ° ' ` ,. : ` . . . , * . . . ° , °
. ; ° ~ ' * ; ° ' ~ * ; ° ` ` . ' ,
¨° * ' ` : - ° . ' . ° ; ` . ,~ '
. * , , . ’° ' ' ` ° ' * ~ , . ' . , ,
` . . . ° ; ꝕ ȹ ȹ ȹ ƿ °~ . ~ ° ;
` . ' , . ` ., ° * . ` ~ . .
~ * : . : °~ . . ' , , ° . , ° ; , °
' ° ; °° ` . Racine Rongée . ' ' * ." ; ~. . ° '
Je sens comme des lianes sorties de terre m'agriffer, me rendre chaque pas plus difficile à l'approche... du trépas.
Je me force et m'efforce, pourtant mes forces me délaissent. La distance qui me sépare de mes amis paraît insurmontable. Le temps où mes foulées me portaient sans douleur ni torpeur me semble un songe lointain. Incertain. Vain.
Ah, si je pouvais seulement revenir en jeune pousse après avoir flétri. Comme naguère. Mais je divague, car c'est précisément parce que c'est impossible que nous nous sommes lancés dans ces périls.
J'observe les silhouettes fluettes de mes compagnons. Elles décroissent ; voilées, bientôt perdues dans l'asphalt fuligineux.
J'appelle à l'aide. Mes arômes se perdent dans l'air lourd. On ne me perçoit pas. Les vestiges de mon énergie pétrifient mes pétioles, font trembler mes trèfles, me vaporisent la sève. Je me consume, je dépéris. Est-ce ce que Branche Brisée a ressenti, le jour où iel est parti ?
Si seulement je pouvais... retrouver le pas léger... de mes jeunes saisons...
Si je pouvais renaître... au lieu de simplement partir...
Du coin des ocelles, on dirait que quelqu'un s'est souvenu de moi. Son bourgeon a bruni... Ah. Je l'ai bruni moi-même, quand iel a repoussé. Je lui avais rappelé... son nom.
Bourgeon Bruni, tu ne pourras pas me rendre la pareille.
Quand iel me soutient, je m'autorise enfin le relâchement.
Le repos.
L'abandon.
Et je crois bien qu'entre ses crampons, je m'éteins.
Annotations
Versions