Un constat alarmant

Enfin, ça y est ! On a trouvé une solution pour le réchauffement climatique de la Terre. On va arrêter de mégoter avec des petites idées à la noix. Nous allons dorénavant passer à la phase industrielle de la fin du changement climatique terrestre.
Certains avaient pensé piéger le CO2 au sortir des voitures, des cheminées, des usines, bref, partout. C’était une très bonne idée... Mais qu’en faire ensuite ? L’enfouir ? Avec le risque qu’un jour, un idiot cherchant du pétrole, du gaz de schiste ou même des terres rares fasse tout s’envoler ?
Aller le mettre au fond des océans ? Oui, c’était effectivement une solution, la masse d’eau terrestre étant le lieu de stockage majeur du gaz carbonique. Mais un jour ou l’autre, on serait arrivé à saturation, on aurait rompu l’équilibre entre l’air et l’eau en terme de dissolution du CO2 et là, qui peut imaginer ce qui aurait pu se passer… Sans compter que dissoudre du dioxyde de carbone dans l’eau provoque l’acidification de celle-ci. Imaginez les océans acides. On plonge dans les vagues et on y laisse sa peau, littéralement.

Le génie français à l’œuvre

Non, il fallait trouver autre chose d’urgence. C’est maintenant chose faite avec l’entreprise CO2TPM.
Il s’agit d’une entreprise française. Oui, je pense qu’on peut tous pousser un grand « Cocorico » ! Pour une fois que le fleuron de l’industrie française va donner des leçons à tous nos concurrents, USA, Chine, Inde, Russie, j’en passe et des meilleures. Cette fois-ci, ce sont les Français qui sont en tête et de loin. Vous allez voir, ils vont tous nous manger dans la main et nous allons, du même coup, sauver notre bonne vieille Terre. Le monde nous sera reconnaissant, éternellement.
J’imagine cette plaque, devant la Tour Eiffel, inaugurée par le Secrétaire des Nations Unies en personne : « à la France, le monde reconnaissant », devant un aéropage de cheffes et chefs d’Etat émus parce que nous autres, nous avons trouvé le moyen de préserver notre mode de vie, sans pour autant faire monter le niveau des océans, ni subir tornades et typhons. Forcément, tout le monde nous baisera les mains, les pieds… Nous deviendrons les Dieux du monde, rien que ça.
Je vous explique maintenant ce qu’est l’entreprise CO2TPM. C’est une entreprise qui a démarré comme toutes les startups. Deux jeunes ingénieurs, un homme et une femme, brillants tous les deux qui ont eu une idée folle après avoir lu la fameuse trilogie de Kim Stanley Robinson. Oui, celle-là même, celle qui a obtenu trois prix Hugo d’affilée, pour chacun des tomes.
Ils ont pris le problème du réchauffement climatique, non pas par le petit bout de la lorgnette, mais en vision globale, une vision holistique du monde et pas seulement de la Terre, c’est là tout leur génie. Ils sont sortis du cadre, comme le disait si bien Bernard Werber.
Au lieu de se demander quoi faire du CO2 en y pensant comme un déchet ou une contrainte, ils y ont réfléchi en tant que richesse et besoin. Où donc avait-on besoin d’une couche réfléchissant le rayonnement du sol et qui pouvait donc avoir besoin de tout ce gaz carbonique dont la Terre ne savait plus que faire. Et c’est là que la femme du duo, appelons là Barbara, pour conserver son anonymat, c’est une personne modeste, s’est souvenue de cette lecture que son père lui avait suggéré quand elle avait 15-16 ans. Il s’agissait de la trilogie du fameux Kim Stanley Robinson sur Mars et sa terraformation.
Ils ont donc le projet d’aller encore plus loin que de simplement diminuer le Gaz carbonique. Ils ont prévu aussi d’éliminer le méthane et tous les gaz à effet de serre, afin de commencer à créer une atmosphère autour de la planète rouge. Le CO2 vu comme une ressource et non plus comme un déchet, il fallait y penser, non ?

La solution CO2TPM

C’est donc le projet qui porte le nom de leur entreprise, CO2TPM, autrement dit : le CO2, de la Terre Pour Mars en toute simplicité.
Elon Musk a d’ores et déjà annoncé qu’il avait financé l’étude de fusées automatiques avec d’énormes réservoirs de CO2 et autres méthane à destination de Mars. Il est prêt à fournir les plans à la NASA et à tous ceux qui le voudront bien.
De son côté, ArianeEspace va lancer, au départ de Kourou, une première Ariane 7 modifiée pour Mars, le 1er avril 2025, donc dans tout juste un an. Cette fusée utilisera l’accélération secondaire au passage de la Lune pour aller jusqu’à notre voisine rouge. L’Europe a déjà commandé 25 exemplaires de cette nouvelle Ariane 7 modifiée. Les chaines de montage tournent à plein régime et de nombreux postes sont à pourvoir un peu partout sur le vieux continent.

Qui aurait pu prévoir que la solution au réchauffement climatique serait l’espace ?

Fred Larsen