L’affaire avait fait grand bruit dans le monde des échecs, fin 2022. Hans Niemann, jeune joueur américain de 20 ans au tempérament sanguin, avait battu le plus grand champion de notre époque, Magnus Carlsen, lors d’un tournoi majeur, qui plus est avec le désavantage des pièces noires.

Suite à des analyses informatiques relevant un nombre affolant de coups extraordinaires joués par l’Américain, des soupçons de tricherie n’ont pas tardé à naître. Magnus Carlsen lui-même, dégoûté (ou vexé, selon certains observateurs), s’était retiré du tournoi en laissant planer des accusations cryptiques. Le paroxysme de l’effronterie avait été atteint par Niemann en conférence de presse : « Je pense qu'il est démoralisé d'avoir perdu contre un idiot comme moi ». Le clash qui s’en est suivi, reléguant celui entre Cortex et Cyprien à de simples chamailleries de cour d’école, a secoué la planète bien au-delà des geeks de l’échiquier.

Les théories les plus farfelues sont nées sur les artifices dont aurait usé Niemann pour parvenir à ses fins. Il a notamment été question de plug anal télécommandé, lui dictant les coups par vibrations successives. On laisse néanmoins imaginer la sensibilité rectale nécessaire pour décoder « Cavalier b5 prend en c3 ». L’intéressé s’est défendu en affirmant qu’il serait capable de jouer nu comme un ver afin de prouver l’intégrité de son talent : c’est maintenant chose faite à l’open de Reykjavik.

Après qu’une dérogation lui a été accordée par la FIDE (Fédération Internationale des Échecs) concernant sa tenue inhabituelle, les organisateurs du tournoi ont accepté de relever le thermostat de la salle de jeu. Rassurez-vous, chers lecteurs écologistes, l’électricité islandaise est 100% sourcée géothermie.

Les spectateurs de l'événement ont pu découvrir le physique de l’athlète – rappelons que les échecs sont un sport – , ce dernier présentant de légères différences avec celui d’un décathlonien (voir photos ci-dessous). Alors qu’il avait mal démarré le tournoi, Niemann semble avoir perturbé son adversaire du jour, qui s’est rendu coupable de plusieurs gaffes.

Personnage pour le moins extravagant, Niemann avait déjà réussi la prouesse de retourner à son avantage le déluge de théories malsaines qui le visait, en s’associant avec le célèbre fabricant de sextoy Doc Johnson pour créer un plug vibrant à son nom. Sa collaboration lui aurait déjà rapporté plus que tous ses tournois d’échecs sur l’année.

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