A cent
Ils étaient cent et se comprenaient fort bien, dans un charmant babillage qui les habillait, qui les conduisait, qui les construisait. Ils se demandèrent que faire. Ils furent d’accord, d’une même voix, pour édifier un monument qui les réuniraient, eux, leurs familles, leurs graines, leurs troupeaux.
Ils ne prirent de sable ni de paille ni de bois, étant instruits de ce qui pouvait les éparpiller.
Ils furent d’accord pour mettre les semences d’une part et les brebis de l’autre, sachant ce qui pouvait leur arriver.
Et ils posèrent une pierre et sur cette pierre ils construisirent leur église, n’ayant ni Dieu ni maître, seulement la volonté de faire se rejoindre le ciel et la terre.
La lumière ne leur brûlait pas les yeux car ils étaient depuis longtemps sortis de leur caverne. Platon était sous terre, Pluton dans les étoiles, et il leur plût de joindre A avec U comme dans « AU » parce qu’AU centre il y avait EUX.
Des hommes, des femmes et des enfants d’abord montèrent dans cette arche entre l’humain et l’extra.
E.T. téléphona-maison et grimpa lui aussi dans cette construction.
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