Dans l’embrasure de la fenêtre, les premières lueurs de l’aube peignent de douces teintes pastel sur le ciel, annonçant un nouveau départ, une nouvelle journée. Moi, je reste là, immobile, le regard perdu dans l’infinité de ce tableau naturel, réfléchissant à la décision qui a lentement germé en moi. C'est un moment de clarté, de ces instants rares où les pièces du puzzle de la vie s’assemblent avec une évidence déconcertante.

Je suis cette jeune femme dont la vie semble tracée par une quête incessante de réussite, dans un monde où chaque effort semble ne jamais être assez. Je lutte, avec acharnement, bravant les tempêtes, escaladant chaque obstacle avec la ferme conviction que le sommet justifiera tous les sacrifices. Mais à quel prix ? Les cicatrices invisibles de mes batailles intérieures témoignent d'un combat où chaque victoire semble éphémère, chaque accomplissement suivi d’un vide plus profond.

L’épuisement n’est pas seulement physique ; il s’immisce dans mon âme, érode mes passions, laissant derrière lui un champ de ruines où jadis fleurissaient mes rêves. J’ai longtemps cru que renoncer était synonyme de faiblesse, que le véritable échec résidait dans l’abandon, et non dans la défaite. Mais, face à l’horizon rosé de ce matin-là, une vérité plus profonde me frappe : parfois, le plus grand acte de courage est de reconnaître quand il est temps de lâcher prise, de renoncer non pas parce qu’on ne peut pas continuer, mais parce que continuer ne mène nulle part.

Cette prise de conscience est libératrice. Elle ne vient pas d’un élan de désespoir, mais d’une profonde introspection où je comprends que mon bien-être ne dépend pas des sommets atteints, mais du chemin parcouru. Renoncer à cette quête incessante de validation extérieure est ma première vraie victoire, une décision prise dans le calme et la sérénité, non pas contre moi-même, mais pour moi.

Avec le lever du soleil, je prends la résolution de réorienter ma vie vers ce qui nourrit réellement mon âme, de trouver la paix dans les petites joies, dans l’acceptation que le bonheur ne se mesure pas à l’aune de nos succès, mais à la qualité de nos expériences et de nos relations. J’apprends à célébrer chaque moment de tranquillité, chaque éclat de rire, chaque instant de connexion authentique avec ceux qui m’entourent.

La décision de renoncer ne marque pas la fin de mon voyage, mais le début d’une nouvelle aventure, plus en phase avec qui je veux être réellement. Je découvre une force intérieure insoupçonnée, non pas celle de lutter contre les courants, mais celle de naviguer avec eux, d’embrasser chaque vague, chaque retour à la mer comme une partie intégrante de mon être.

Dans le silence de cette aube nouvelle, je comprends que renoncer, parfois, c’est simplement choisir un autre chemin, moins évident, moins glorifié, mais infiniment plus riche en possibles. C'est choisir de vivre pleinement, librement, en paix avec moi-même. Et dans cette paix, je trouve enfin ma véritable force.

Note de l'Auteur

Coucou ;) !

Voilà une petite nouvelle de mon cru ! Alors, comment l'avez-vous trouvée ? Moi je reprends tout doucement l'écriture d'Eternal Love. Dès que je peux je poste la suite.

Bisous <3

Near Schwarz